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Citations sur l'un amour de
Il y a 26 citations sur l'un amour de.
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Rien de plus froid qu'un sérail ; c'est un amour de chenille qui traîne de rose en rose, gâtant le bord de la feuille sans atteindre le calice.
Jules Michelet — L'Amour -
Le petit nangora que m’a donné la concierge, et, à cet égard-là, il n’y a pas mieux. Un vrai amour de petit nangora, figure-toi ; pas plus gros que mon poing, avec des souliers blancs, des yeux comme des cerises à l’eau-de-vie, et un bout de queue pointu, pointu, comme l’éteignoir de ma grand’mère… Mon Dieu, quel beau petit nangora !
Georges Courteline — Les Linottes -
La métaphore « faire catleya » devenue un simple vocable qu’ils employaient sans y penser quand ils voulaient signifier l’acte de la possession physique — où d’ailleurs l’on ne possède rien — survécut dans leur langage, où elle le commémorait, à cet usage oublié. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 63)
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— Les oreilles ont dû vous tinter, monsieur, lui dit-elle, pendant le voyage que nous avons fait avec Mme Verdurin. On ne parlait que de vous. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 241)
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La raison pour laquelle elle ne voulait pas aller dans le monde, lui avait-elle dit, était une brouille qu’elle avait eue autrefois avec une amie qui, pour se venger, avait ensuite dit du mal d’elle. Swann objectait : « Mais tout le monde n’a pas connu ton amie. » — « Mais si, ça fait la tache d’huile, le monde est si méchant. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 73)
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— Je vous dirai que je n’aime pas beaucoup chercher la petite bête et m’égarer dans des pointes d’aiguilles ; on ne perd pas son temps à couper les cheveux en quatre ici, ce n’est pas le genre de la maison, répondit Mme Verdurin, que le docteur Cottard regardait avec une admiration béate et un zèle studieux se jouer au milieu de ce flot d’expressions toutes faites. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 36)
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Pour dépasser l’alternative entre un amour de soi inquestionnable, donné, évident, et un amour de soi impossible, qui sous-entendrait carrément que l’on est, au mieux, incapable d’être aimé par un autre, au pire, dans la haine de soi, plusieurs tutoriels sont disponibles.
Géraldine Mosna-Savoye — S’aimer soi-même… ou pas -
Mais comparez à la petite-maîtresse qui fait des discours à son amour de chien; elle se met à quatre pattes; elle rend au chien un amour de chien
Alain — Propos -
— Quel joli beauvais, dit avant de s’asseoir Swann qui cherchait à être aimable.— Ah ! je suis contente que vous appréciiez mon canapé, répondit Mme Verdurin. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 29)
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— Penser qu’elle pourrait visiter de vrais monuments avec moi qui ai étudié l’architecture pendant dix ans et qui suis tout le temps supplié de mener à Beauvais ou à Saint-Loup-de-Naud des gens de la plus haute valeur et ne le ferais que pour elle — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 137)
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— Tu me permettras de ne pas être de ton avis, dit M. Verdurin, il ne me revient qu’à demi ce monsieur ; je le trouve poseur.Mme Verdurin s’immobilisa, prit une expression inerte comme si elle était devenue une statue, fiction qui lui permit d’être censée ne pas avoir entendu ce mot insupportable de poseur qui avait l’air d’impliquer qu’on pouvait « poser » avec eux, donc qu’on était « plus qu’eux ». — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 55)
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Sous l’agitation des trémolos de violon qui la protégeaient de leur tenue frémissante à deux octaves de là — et comme dans un pays de montagne, derrière l’immobilité apparente et vertigineuse d’une cascade, on aperçoit, deux cents pieds plus bas, la forme minuscule d’une promeneuse — la petite phrase venait d’apparaître, lointaine, gracieuse, protégée par le long déferlement du rideau transparent, incessant et sonore. — (Marcel Proust, Un amour de Swann)
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— Ces de la Trémouaille que Mme Verdurin nous a montrés comme si peu recommandables, demanda Brichot, en articulant avec force, descendent-ils de ceux que cette bonne snob de Mme de Sévigné avouait être heureuse de connaître parce que cela faisait bien pour ses paysans ? Il est vrai que la marquise avait une autre raison, et qui pour elle devait primer celle-là, car gendelettre dans l’âme, elle faisait passer la copie avant tout. Or dans le journal qu’elle envoyait régulièrement à sa fille, c’est Mme de la Trémouaille, bien documentée par ses grandes alliances, qui faisait la politique étrangère. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 97)
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Pourtant, quoique avec plus de calme que Mme de Franquetot, ce n’est pas sans inquiétude qu’elle suivait le morceau ; mais la sienne avait pour objet, au lieu du pianiste, le piano sur lequel une bougie tressautant à chaque fortissimo risquait, sinon de mettre le feu à l’abat-jour, du moins de faire des taches sur le palissandre. — Marcel Proust, Un amour de Swann
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— Ah ! non, non, pas ma sonate ! cria Mme Verdurin, je n’ai pas envie à force de pleurer de me fiche un rhume de cerveau avec névralgies faciales, comme la dernière fois. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 28)
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"Quelle gaieté fétide ! disait-il en donnant à sa bouche une expression de dégoût si forte qu’il avait lui-même la sensation musculaire de sa grimace jusque dans son cou révulsé contre le col de sa chemise. Et comment une créature dont le visage est fait à l’image de Dieu peut-elle trouver matière à rire dans ces plaisanteries nauséabondes ? Toute narine un peu délicate se détournerait avec horreur pour ne pas se laisser offusquer par de tels relents." - Marcel Proust, Un amour de Swann
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Certes elle a la profonde intelligence des arts. Mais ce n’est peut-être pas là qu’elle est le plus admirable ; et telle petite action ingénieusement, exquisément bonne, qu’elle a accomplie pour moi, telle géniale attention, tel geste familièrement sublime, révèlent une compréhension plus profonde de l’existence que tous les traités de philosophie. » — Marcel Proust — Un amour de Swann
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— Ah ! Mais Cambremer, c’est un nom authentique et ancien, dit le général.— Je ne vois aucun mal à ce que ce soit ancien, répondit sèchement la princesse, mais en tous cas ce n’est pas euphonique, ajouta-t-elle en détachant le mot euphonique comme s’il était entre guillemets, petite affectation de débit qui était particulière à la coterie Guermantes. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 193)
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Maintes fois tu m’as blessée en entretenant Juliette ou Abel de ce qui eût dû rester entre toi et moi, et c’est bien là ce qui, longtemps avant que tu t’en doutes, m’a fait penser que ton amour était surtout un amour de tête, un bel entêtement intellectuel de tendresse et de fidélité.
André Gide — La porte étroite -
— Je sais qu’il est converti, et même déjà ses parents et ses grands-parents. Mais on dit que les convertis restent plus attachés à leur religion que les autres, que c’est une frime, est-ce vrai ? — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 190)
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Ils étaient précédés d’un étroit vestibule dont le mur quadrillé d’un treillage de jardin, mais doré, était bordé dans toute sa longueur d’une caisse rectangulaire où fleurissaient comme dans une serre une rangée de ces gros chrysanthèmes encore rares à cette époque, mais bien éloignés cependant de ceux que les horticulteurs réussirent plus tard à obtenir. — Marcel Proust — Un amour de Swann
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"— Je crois avoir entendu que le docteur parlait de cette vieille chipie de Blanche de Castille, si j’ose m’exprimer ainsi. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 86)
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Ah ! Gringoire, qu’elle était jolie la petite chèvre de M. Seguin ! qu’elle était jolie avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants, ses cornes zébrées et ses longs poils blancs qui lui faisaient une houppelande ! […] — et puis, docile, caressante, se laissant traire sans bouger, sans mettre son pied dans l’écuelle. Un amour de petite chèvre… — (Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin : La chèvre de monsieur Seguin)
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Elle trouvait à tous ses bibelots chinois des formes « amusantes », et aussi aux orchidées, aux catleyas surtout, qui étaient, avec les chrysanthèmes, ses fleurs préférées, parce qu’ils avaient le grand mérite de ne pas ressembler à des fleurs, mais d’être en soie, en satin. — Marcel Proust, Un amour de Swann
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"— Alors, adieu, à bientôt, n’est-ce pas ? tâchant par l’amabilité du regard et la contrainte du sourire de l’empêcher de penser qu’elle ne lui disait pas, comme elle eût toujours fait jusqu’ici :— À demain à Chatou, à après-demain chez moi. » — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 127)
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Rien de plus froid qu'un sérail ; c'est un amour de chenille qui traîne de rose en rose, gâtant le bord de la feuille sans atteindre le calice.
Jules Michelet — L'Amour