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Citations sur le vaguement
Il y a 18 citations sur le vaguement.
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Il se redresse vaguement, sur un coude. Je suis un peu dans le coaltar. Permettez que je reprenne mes esprits, trois secondes, il dit.
Tonino Benacquista — Trois carrés rouges sur fond noir -
Sans doute en mon honneur, elle s'était mise sur son trente et un, revêtant ce qu'elle possédait de mieux comme frusques, vaguement frusques du dimanche.
Léo Malet — Nestor Burma -
Au bout de la rue Guénégaud, lorsqu’on vient des quais, on trouve le passage du Pont-Neuf, une sorte de corridor étroit et sombre qui va de la rue Mazarine à la rue de Seine. Ce passage a trente pas de long et deux de large, au plus ; il est pavé de dalles jaunâtres, usées, descellées, suant toujours une humidité âcre ; le vitrage qui le couvre, coupé à angle droit, est noir de crasse. Par les beaux jours d’été, quand un lourd soleil brûle les rues, une clarté blanchâtre tombe des vitres sales et traîne misérablement dans le passage. Par les vilains jours d’hiver, par les matinées de brouillard, les vitres ne jettent que de la nuit sur les dalles gluantes, de la nuit salie et ignoble. À gauche, se creusent des boutiques obscures, basses, écrasées, laissant échapper des souffles froids de caveau. Il y a là des bouquinistes, des marchands de jouets d’enfant, des cartonniers, dont les étalages gris de poussière dorment vaguement dans l’ombre ; les vitrines, faites de petits carreaux, moirent étrangement les marchandises de reflets verdâtres ; au-delà, derrière les étalages, les boutiques pleines de ténèbres sont autant de trous lugubres dans lesquels s’agitent des formes bizarres. À droite, sur toute la longueur du passage, s’étend une muraille contre laquelle les boutiquiers d’en face ont plaqué d’étroites armoires ; des objets sans nom, des marchandises oubliées là depuis vingt ans s’y étalent le long de minces planches peintes d’une horrible couleur brune. Une marchande de bijoux faux s’est établie dans une des armoires ; elle y vend des bagues de quinze sous, délicatement posées sur un lit de velours bleu, au fond d’une boîte en acajou. Au-dessus du vitrage, la muraille monte, noire, grossièrement crépie, comme couverte d’une lèpre et toute couturée de cicatrices.
Thérèse Raquin — Émile Zola -
Elle n'avait commencé à penser, très vaguement, que du jour où elle avait aimé.
Isabelle Eberhardt — Yasmina -
Nous avions acheté, en vue d’un pique-nique, des nourritures très coûteuses. Nous traversions de beaux jardins verdoyants où jouaient des enfants et nous pensions à nous installer sur une pelouse il est interdit de s’arrêter plus de cinq minutes, nous disait-on, et je me demandais vaguement « Sommes-nous en U.R.S.S. ? »
Simone de Beauvoir — Tout compte fait -
Et Blum : « Et alors … » (mais cette fois Iglésia n’était plus là : tout l’été ils le passèrent une pioche (ou, quand ils avaient de la chance, une pelle) en main à des travaux de terrassement puis au début de l’automne ils furent envoyés dans une ferme arracher les pommes de terre et les betteraves, puis Georges essaya de s’évader, fut repris (par hasard, et non par des soldats ou des gendarmes envoyés à sa recherche mais – c’était un dimanche matin – dans un bois où il avait dormi, par de paisibles chasseurs), puis il fut ramené au camp et mis en cellule, puis Blum se fit porter malade et rentra lui aussi au camp, et ils y restèrent tous les deux, travaillant pendant les mois d’hiver à décharger des wagons de charbon, maniant les larges fourches, se relevant lorsque la sentinelle s’éloignait, minables et grotesques silhouettes, avec leurs calots rabattus sur leurs oreilles, le col de leurs capotes relevé, tournant le dos au vent de pluie ou de neige et soufflant dans leurs doigts tandis qu’ils essayaient de se transporter par procuration c’est-à-dire au moyen de leur imagination, c’est-à-dire en rassemblant et combinant tout ce qu’ils pouvaient trouver dans leur mémoire en fait de connaissances vues, entendues ou lues, de façon-là, au milieu des rails mouillés et luisants, des wagons noirs, des pins détrempés et noirs, dans la froide et blafarde journée d’un hiver saxon – à faire surgir les images chatoyantes et lumineuses au moyen de l’éphémère, l’incantatoire magie du langage, des mots inventés dans l’espoir de rendre comestible – comme ces pâtes vaguement sucrées sous lesquelles on dissimule aux enfants les médicaments amers – l’innommable réalité dans cet univers futile, mystérieux et violent dans lequel, à défaut de leur corps, se mouvaient leur esprit: quelque chose peut-être sans plus de réalité qu’un songe, que les paroles sorties de leurs lèvres: des sons, du bruit pour conjurer le froid, les rails, le ciel livide, les sombres pins.
Claude Simon — La Route des Flandres -
Elle se demanda ce qu’elle allait faire maintenant, cherchant une occupation pour son esprit, une besogne pour ses mains. Elle n’avait point envie de redescendre au salon auprès de sa mère qui sommeillait ; et elle songeait à une promenade, mais la campagne semblait si triste qu’elle sentait en son cœur, rien qu’à la regarder par la fenêtre, une pesanteur de mélancolie.Alors elle s’aperçut qu’elle n’avait plus rien à faire, plus jamais rien à faire. Toute sa jeunesse au couvent avait été préoccupée de l’avenir, affairée de songeries. La continuelle agitation de ses espérances emplissait, en ce temps-là, ses heures sans qu’elle les sentît passer. Puis, à peine sortie des murs austères où ses illusions étaient écloses, son attente d’amour se trouvait tout de suite accomplie. L’homme espéré, rencontré, aimé, épousé en quelques semaines, comme on épouse en ces brusques déterminations, l’emportait dans ses bras sans la laisser réfléchir à rien.Mais voilà que la douce réalité des premiers jours allait devenir la réalité quotidienne qui fermait la porte aux espoirs indéfinis, aux charmantes inquiétudes de l’inconnu. Oui, c’était fini d’attendre.Alors plus rien à faire, aujourd’hui, ni demain ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves.Elle se leva et vint coller son front aux vitres froides. Puis, après avoir regardé quelque temps le ciel où roulaient des nuages sombres, elle se décida à sortir.Étaient-ce la même campagne, la même herbe, les mêmes arbres qu’au mois de mai ? Qu’étaient donc devenues la gaieté ensoleillée des feuilles, et la poésie verte du gazon où flambaient les pissenlits, où saignaient les coquelicots, où rayonnaient les marguerites, où frétillaient, comme au bout de fils invisibles, les fantasques papillons jaunes ? Et cette griserie de l’air chargé de vie, d’arômes, d’atomes fécondants n’existait plus.Les avenues, détrempées par les continuelles averses d’automne, s’allongeaient, couvertes d’un épais tapis de feuilles mortes, sous la maigreur grelottante des peupliers presque nus. Les branches grêles tremblaient au vent, agitaient encore quelque feuillage prêt à s’égrener dans l’espace. Et sans cesse, tout le long du jour, comme une pluie incessante et triste à faire pleurer, ces dernières feuilles, toutes jaunes maintenant, pareilles à de larges sous d’or, se détachaient, tournoyaient, voltigeaient et tombaient.
Maupassant — Une vie -
Sa poitrine aussitôt se mit à haleter rapidement. La langue tout entière lui sortit hors de la bouche ; ses yeux, en roulant, pâlissaient comme deux globes de lampe qui s’éteignent, à la croire déjà morte, sans l’effrayante accélération de ses côtes, secouées par un souffle furieux, comme si l’âme eût fait des bonds pour se détacher. Félicité s’agenouilla devant le crucifix, et le pharmacien lui-même fléchit un peu les jarrets, tandis que M. Canivet regardait vaguement sur la place. Bournisien s’était remis en prière, la figure inclinée contre le bord de la couche, avec sa longue soutane noire qui traînait derrière lui dans l’appartement. Charles était de l’autre côté, à genoux, les bras étendus vers Emma. Il avait pris ses mains et il les serrait, tressaillant à chaque battement de son cœur, comme au contrecoup d’une ruine qui tombe. À mesure que le râle devenait plus fort, l’ecclésiastique précipitait ses oraisons ; elles se mêlaient aux sanglots étouffés de Bovary, et quelquefois tout semblait disparaître dans le sourd murmure des syllabes latines, qui tintaient comme un glas de cloche.
Flaubert — Madame Bovary -
Il vaut mieux être vaguement correct, que complètement dans l'erreur.
Anonyme -
Tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n'a plus de pouvoir.
Françoise Giroud — Gais-z-et-contents -
Il est plus facile d'être un voyageur ou un savant que d'être un ami, un amant. Plus aisé d'aimer les hommes vaguement que d'aimer à la perfection un seul être imparfait.
Claude Roy — Le Malheur des jours -
Des particuliers américains ont donc vaguement découvert dans les médias depuis quelques jours l'existence de l'acronyme "FAANG" (Facebook, Apple, Amazon, Netflix, Google) et ont vaguement entendu également que ces sociétés étaient des championnes qui cartonnaient en bourse, particulièrement depuis l'arrivée du Covid.
Objectif Eco, anticiper pour s'enrichir — La nouvelle méthode de trading : acheter les sociétés dont le nom commence par "FAN" ! - Objectif Eco, anticiper pour s'enrichir -
Niveau musique, chaque interlude aura droit à sa petite mélopée vaguement épique, rien de sensationnel. Et pour les sons c’est TAC TAC TAC, PAN PAN PAN, BOOM, FSHHHHH… enfin vous voyez ce que je veux dire. C’est propre et aussi subtil que l’intro de One de Metallica.
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Annoncée conjointement par le ministère de l’Intérieur et celui de la Santé, la décision a été formulée par un communiqué citant vaguement le terme "ville" pour désigner les zones de restriction, sans préciser l’étendue de la zone concernée.
Medias24 - Site d'information — Interdiction des déplacements : Que veut-on dire par 'ville' ? -
Depuis leur antique origine au Permien, les dents de sabre n'ont jamais cessé d'apparaître dans la chronique fossile. Des carnivores rappelant vaguement les chiens, appelés gorgonopsiens, qui vivaient il y a 252 à 270 millions d'années — dont certains pesaient autant qu'un ours polaire adulte — ont développé des crocs de sabre pour percer l'épaisse peau de leurs proies.
National Geographic — Découverte : les animaux à dents de sabre n'étaient pas tous des prédateurs | National Geographic -
Même les commentaires de ceux qui ont grandi et sont restés à Hollywood peuvent sembler vaguement effrayants, comme Evan Rachel Wood – une star de « Westworld » de HBO – qui dit de son éducation: « J’ai été élevé pour faire ça. »
News 24 — Revue 'Showbiz Kids': le documentaire HBO d'Alex Winter examine l'histoire troublante d'Hollywood avec des enfants acteurs - News 24 -
Les deux hommes se veulent toutefois rassurants, arguant que le retour au bureau devrait pallier à ce problème dans les semaines ou mois à venir, rattrapant ainsi le retard accumulé pour la sortie de Final Fantasy VII Remake - Episode 2, qui n'a par ailleurs jamais été annoncée ou pointée du doigts vaguement par Square Enix.
Playerone.tv — Final Fantasy VII Remake Episode 2 - Un développement troublé par le COVID-19 - Playerone.tv -
Ce groupe, explique le Dr Am Sinpeng de l'université de Sydney, est "vaguement composé d'un certain nombre d'associations d'étudiants universitaires et de groupes affiliés... [il n'y a] pas de leader à dessein".
THAÏLANDE - POLITIQUE: La BBC énumère les raisons de la «rébellion» des jeunes thaïlandais