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Il y a 48 citations sur le verre.
Du pain, un verre de vin et la soupe, la table recouverte de la nappe à carreaux bleu foncé et bleu clair, la fourchette, le couteau, la cuillère, la serviette pliée sur l’assiette, le coup de poing sur le côté droit de la table du seau de jaune versé légèrement rosé vomi par le soleil essuyant la couleur mordorée dressée sur ses ergots lui faisant face. Pablo Picasso — Les quatre petites filles
Lorsque Catherine apparut, elle portait le corsage de lin bleu foncé qu’aimait David et un pantalon de toile et elle dit, « Chéri j’espère que tu n’es pas fâché. Ce n’était pas vraiment notre faute. J’ai vu Jean et je lui ai proposé de prendre un verre avec nous et il a dit oui… » Ernest Hemingway — Le jardin d’Éden
Les radiations absorbées par la feuille de verre portée à température de la pièce, sont réémises selon une loi de corps noir. Le verre ne constitue donc qu'une barrière faible au rayonnement et se comporte comme un corps noir quasi parfait. Laurent Joret — « Vitrages à Isolation Thermique Renforcée »
[…] : tout l’air brûlé qui s’élève du verre de lampe intérieur, redescend dans l’espace compris entre ce verre et le tube extérieur, d’où il pénètre dans le canal ventilateur. De la ventilation des lampes à huile et à gaz — par Mr. Faraday
Le vieux professeur qui portait des verres fumés parlait du développement de la Chine future. Robert Payne — Journal de Chine
Il contempla son verre où la lumière de la lampe se réfractait et soupira : — Nul n'y peut rien! — (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935)
Les scans, relayés par nos confrères du Daily Mail, montrent en effet des taches blanches dans les coins inférieurs des poumons, indiquant ce que les radiologues appellent un infiltrat en verre dépoli – un remplissage partiel des petits espaces dans les poumons. Les images choquantes des poumons d’un homme mort après avoir contracté le coronavirus — sudinfo.be
Une balle vint frapper la vitre derrière lui à gauche. Mais le verre triplex ne se brisa pas Léon Daudet — Ciel de feu
Un autre jeu dont je raffolais, c'est cet instrument de merveilles qu'on appelle kaléidoscope : une sorte de lorgnette qui, dans l'extrémité opposée à celle de l'œil, propose au regard une toujours changeante rosace, formée de mobiles verres de couleur emprisonnés entre deux feuilles transparentes. André Gide — Si le grain ne meurt
Le verre tulipe du dégustateur à la main Chardonne — Attaché
Il a pris le temps de vider son verre et il m'a fait un petit signe primesautier avec sa grosse main courte, puis il est parti. Jean-Patrick Manchette — Morgue pleine
Une bouteille de champagne trempe dans un seau de glace qu’il a pris lui-même chez le limonadier d’à côté. Tout en achevant de s’habiller, il la débouche soigneusement, évitant le bruit de bouchon qui saute, qu’on lui a appris à trouver vulgaire, remplit son verre à dents du liquide qui pétille, et froidement, délibérément, le vide, le remplit à nouveau, et recommence jusqu’à ce que toute la bouteille y passe. Marguerite Yourcenar — Archives du Nord
…, vous pouviez coller l'œil à l'orifice et voir l'image emprisonnée dans la machine, cela pouvait être un platane, un instituteur à l'air bougon en train de visiter l'exposition, un marchand de réfrigérateurs obèse, un élève au visage boutonneux, le préposé au Registre foncier en train de boire un verre de limonade, une carafe de yoghourt à l'eau, le portrait d'Evren pacha, le concierge édenté souriant à la machine, un homme à la mine patibulaire, votre propre œil ou encore Djanan, belle et curieuse… Orhan Pamuk — La vie nouvelle
Tout en lui était hors norme, depuis ses lectures et connaissances prolixes jusqu'à ces immenses mains baladeuses qui, après le premier verre, faisaient sursauter toutes les dames passant à leur portée. Mario Vargas Llosa — Le langage de la passion
On but de l’alcool de canne en l’honneur de D’Arrast, après que le maire, verre en main, lui eut souhaité la bienvenue et tout le bonheur du monde. Camus — L’Exil et le royaume
Frédéric, en face, distinguait l'ombre de ses cils. Elle trempait ses lèvres dans son verre, cassait un peu de croûte entre ses doigts ; le médaillon de lapis-lazuli, attaché par une chaînette d’or à son poignet, de temps à autre sonnait contre son assiette. Ceux qui étaient là, pourtant, n'avaient pas l'air de la remarquer. […] Plus il la contemplait, plus il sentait entre elle et lui se creuser des abîmes. Il songeait qu’il faudrait la quitter tout à l’heure, irrévocablement, sans en avoir arraché une parole, sans lui laisser même un souvenir ! Gustave Flaubert — L’éducation sentimentale
L’air du bal était lourd ; les lampes pâlissaient. On refluait dans la salle de billard. Un domestique monta sur une chaise et cassa deux vitres ; au bruits des éclats de verre, Madame Bovary tourna la tête et aperçut dans le jardin, contre les carreaux, des faces de paysans qui regardaient. Alors le souvenir des Bertaux lui arriva. Elle revit la ferme, la mare bourbeuse, son père en blouse sous les pommiers, et elle se revit elle-même, comme autrefois, écrémant avec son doigt les terrines de lait dans la laiterie. Mais, aux fulgurations de l’heure présente, sa vie passée, si nette jusqu’alors, s’évanouissait tout entière, et elle doutait presque de l’avoir vécue. Elle était là ; puis autour du bal, il n’y avait plus que l’ombre, étalée sur tout le reste. Gustave Flaubert — Madame Bovary
Il s’arrêtait à tous les coins de rue pour boire un verre; puis, libre et joyeux, ayant craché dans ses mains pour en lubrifier la paume calleuse, il empoignait les brancards et poussait la charrette, tandis que, devant lui, les moineaux (…) s’envolaient en gerbe avec son cri familier : des choux, des navets, des carottes ! Anatole France — Crainquebille
Délicate, légère comme du papier, la qualité d'ombre recouvrait les plans, créait des multiplicités de halos, augmentait singulièrement le pouvoir de la clarté au point qu'une seule étincelle, surgie de verre pilé le long du trottoir, là où le camion-citerne avait frappé, se reflétait quelque chose comme cent ans, sur un espace voisin de l'infini, avec la violence d'environ trois soleils. J. M. G. Le Clézio — Le Déluge
Si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais : Les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique, ils ont dû mettre en esclavage ceux de l'Afrique, pour s'en servir à défricher tant de terres.Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves.Ceux dont il s'agit sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête ; et ils ont le nez si écrasé qu'il est presque impossible de les plaindre. On ne peut se mettre dans l'esprit que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, surtout bonne, dans un corps tout noir. Il est si naturel de penser que c'est la couleur qui constitue l'essence de l'humanité, que les peuples d'Asie, qui font les eunuques, privent toujours les noirs du rapport qu'ils ont avec nous d'une façon plus marquée.On peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux, qui, chez les Égyptiens, les meilleurs philosophes du monde, étaient d'une si grande conséquence, qu'ils faisaient mourir tous les hommes roux qui leur tombaient entre les mains.Une preuve que les nègres n'ont pas le sens commun, c'est qu'ils font plus de cas d'un collier de verre que de l'or, qui, chez les nations policées, est d'une si grande conséquence.Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes ; parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.De petits esprits exagèrent trop l'injustice que l'on fait aux Africains. Car, si elle était telle qu'ils le disent, ne serait-il pas venu dans la tête des princes d'Europe, qui font entre eux tant de conventions, d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ? Montesquieu — De l’Esprit des lois.