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Un jour où je signais " Au Plaisir de Dieu" dans une fête du livre ou à l'occasion d'une séance de dédicaces, il m'est arrivé une minuscule aventure qui m'avait amusé, et même intéressé. "Au Plaisir de Dieu" à la main, une dame déjà âgée s'était avancée vers moi pour me dire des choses aimables : - J'ai beaucoup aimé votre livre. Un détail m'a pourtant étonnée. J'ai bien connu votre oncle Wladimir. Je n'ai pas trouvé trace de son nom dans vos pages. -Madame, lui avais-je répondu, mon livre est plein de souvenirs et d'événements vécus. Mais il est aussi et surtout un roman. Il suit la réalité de très loin et beaucoup de ses thèmes sont inventés. - Inventés! m'avait-elle dit, l'air consterné. Inventés ! Et moi qui croyais que vous aviez tant de talent. (p.202) Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Après tout, c'est cela un personnage : pas un bon à rien ou un moins que rien, mais une figure orientée vers mieux que rien. Alain Veinstein — Cent quarante signes
La douceur, la fermeté, la tendresse de mon père, l'espèce d'adoration que me portait ma mère finissaient par me peser. L'amour étouffe très bien. Quand le téléphone sonnait, je me précipitais vers l'appareil. Car je savais que mon père, quand une voix féminine demandait à me parler, n'hésitait pas à répondre : "Qu'est-ce que vous lui voulez encore? Jean d'Ormesson — Qu'ai-je donc fait ?
Existe-t-il au-delà de la silencieuse nuit Un jour sans fin ? La mort est-elle une porte conduisant vers la lumière ? Nous ne le pouvons dire. Robert Green Ingersoll — Déclaration de l'homme libre
De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l’âme n’a pour assise que l’étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu’à avancer d’un siège vers le haut bout de la table ? Johann Wolfgang von Goethe — Les Souffrances du jeune Werther
La science d'aujourd'hui détruit l'ignorance d'hier et elle fera figure d'ignorance au regard de la science de demain. Dans le cœur des hommes il y a un élan vers autre chose dont la clé secrète est ailleurs. Jean d'Ormesson — C’est une chose étrange à la fin que le monde
L'éternel féminin nous attire vers le haut. Johann Wolfgang von Goethe — Xénies
n’avez-vous pas compris que ce qui nous tire vers le bas et nous précipite dans le malheur, c’est ce culte du bonheur et la folie de sa recherche ? Jean d'Ormesson — Je dirai malgré tout que cette vie fut belle
Nous ne sommes rien de ce que nous croyons être. Ce qui ne veut pas pour autant dire que nous serons ce vers quoi nous nous enfuyons. Anonyme
Bonjour, dit le petit prince. - Bonjour"dit le marchand. C'était un marchand de pilules perfectionnées qui apaisent la soif. On en avale une par semaine et l'on n'éprouve plus le besoin de boire. "Pourquoi vends-tu ça ? dit le petit prince ? - C'est une grosse économie de temps, dit le marchand. Les experts ont fait des calculs. On épargne cinquante-trois minutes par semaine. Et que fait-on de cinquante-trois minute ? - On en fait ce que l'on veut..." "Moi, dit le petit prince,si j'avais cinquante-trois minutes à dépenser, je marcherais doucement vers une fontaine... Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince
il y avait quelques années déjà que je n'avais rien publié. Avec raison. La masse prodigieuse des nouveaux livres me remplissait d'un découragement contre lequel le silence seul était capable de lutter. Je me disais que nous allions vers un temps où il y aurait plus d'auteurs que de lecteurs ... seuls quelques esprits d'exception, ivres de littérature, refuseraient encore de se dire écrivains. P. 38-39 NDL : Comme il était clairvoyant, ce livre date de 1985 et depuis il se publie de plus en plus de livres. Jean d'Ormesson — Le Vent du soir
Les vers de terre s'enfoncent dans le sol pour ne pas tomber amoureux des étoiles. Yvan Audouard
Le vers alexandrin n'est souvent qu'un cache-sottises. Stendhal — Racine et Shakespeare
Selon une division quatripartite, qui rivalise avec la division tripartite chère à Georges Dumézil et dont on retrouve les traces en Inde, en Chine et jusque chez les Wisigoths, les cochers étaient répartis en quatre groupes qui correspondaient à la fois à une division géographique, à une division religieuse et cosmique et à une division sociale : les Bleus, les Verts, les Blancs et les Rouges. Les Bleus et les Blancs représentaient les quartiers riches, favorables à l'orthodoxie et au gouvernement d'un petit nombre. Les Verts et les Rouges représentaient les quartiers populaires à tendance démocratique et inclinaient vers l'hérésie. Le célèbre Palio, la course qui se déroule à Sienne sur la Piazza del Campo incurvée en coquille vers le Palazzo Pubblico et où chaque cavalier est le champion d'une contrade, c'est-à-dire d'un quartier, peut donner, en petit et, malgré sa splendeur, en modeste, une idée de ces courses de chars de Byzance qui laissaient loin derrière elles la passion populaire de nos matches de football ou de rugby. Les deux groupes principaux étaient les Bleus et les Verts. Démétrios était Vert. p364 Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant
L'homme est un grain de poussière sur lequel Dieu a soufflé, et que ce souffle emporte vers la lumière, à travers les espaces sans bornes et les siècles sans nombre. Adolphe-Basile Routhier — Conférences et discours
Le matin, à peine réveillé, je guettais à travers les volets la lumière du soleil sur le point de se lever et je me jetais hors de mon lit pour profiter d'un jour qui ressemblerait à la veille et qui ressemblerait au lendemain. L'été, j'entendais de ma fenêtre le bruit déchirant du râteau manié par l'aide-jardinier sur les graviers de la cour. Sur le palier, au seuil du billard, il y avait un gong venu je ne sais d'où sur lequel ceux qui passaient frappaient d'un air distrait pour annoncer les repas régis par des règles sévères et auxquels aucun d'entre nous n'aurait pris le risque de se présenter en retard ou en tenue négligée. Rien ne m'amusait ni ne me faisait peur autant que le téléphone, composé d'une manivelle et d'un cornet de bois, qui permettait à mon grand-père d'obtenir une demoiselle qu'on entendait très mal et qui ne comprenait jamais rien. Deux fois par mois, M. Machavoine, horloger de son état, venait remonter en silence les horloges du château. Il se glissait dans le billard, dans le petit salon, dans le grand salon, dans la bibliothèque, dans la salle à manger, dans la salle à manger des enfants, dans l'office, dans l'immense cuisine, dans la vingtaine de chambres – aucune n'avait de salle de bains – qui restaient ouvertes toute l'année. Il vérifiait si les pendules, si les horloges, si les cartels donnaient bien l'heure exacte, et il les remontait. Il m'arrivait de le suivre de pièce en pièce dans un état de conscience extrêmement diminué et avec une fascination qui m'étonnait moi-même. Ses gestes de chirurgien, de contrôleur et de mécanicien me jetaient dans une torpeur bienheureuse dont je ne me réveillais qu'à son départ. Dans le soir qui tombait, nous nous promenions à bicyclette autour des étangs mélancoliques ou le long des layons des forêts de la Haute-Sarthe, entre les chevreuils et les sangliers, libres et sauvages comme nous. À mon retour, quand je rentrais de promenade, que je pénétrais dans le vestibule encombré de trophées de chasse et de râteliers chargés de fusils et que je m'apprêtais à gravir quatre à quatre l'escalier de pierre vers les deux salons bourrés de portraits de famille et de fauteuils en tapisserie, l'odeur de bois brûlé, de vieux cuir, de renfermé me prenait à la gorge. Je m'ennuyais beaucoup. J'étais très heureux – et je ne m'en doutais pas. Chez nous ! Chez nous ! Tout cela avait pris longtemps des allures d'éternité. Et tout cela était fini. Jean d'Ormesson — Un jour je m'en irai sans en avoir tout dit
Les Sceptiques sont un caillou dans la chaussure de l'humanité en marche vers la crédulité. Jean Dion — Le Devoir - 16 Décembre 1999
Au fond, toute âme humaine est cela : une fragile lumière en marche vers quelque abri divin, qu'elle imagine, cherche et ne voit pas. André Maurois — Le cercle de famille
Billet d'humour de Jean d'Ormesson Que vous soyez fier comme un coq, fort comme un bœuf, têtu comme un âne, malin comme un singe ou simplement un chaud lapin, vous êtes tous, un jour ou l'autre, devenu chèvre pour une caille aux yeux de biche. Vous arrivez à votre premier rendez-vous fier comme un paon et frais comme un gardon et là , ... pas un chat ! Vous faites le pied de grue, vous demandant si cette bécasse vous a réellement posé un lapin. Il y a anguille sous roche et pourtant le bouc émissaire qui vous a obtenu ce rancard, la tête de linotte avec qui vous êtes copain comme cochon, vous l'a certifié : cette poule a du chien, une vraie panthère C'est sûr, vous serez un crapaud mort d'amour. Mais tout de même, elle vous traite comme un chien. Vous êtes prêt à gueuler comme un putois quand finalement la fine mouche arrive. Bon, vous vous dites que dix minutes de retard, il n'y a pas de quoi casser trois pattes à un canard. Sauf que la fameuse souris, malgré son cou de cygne et sa crinière de lion est en fait aussi plate qu'une limande, myope comme une taupe, elle souffle comme un phoque et rit comme une baleine. Une vraie peau de vache, quoi ! Et vous, vous êtes fait comme un rat. Vous roulez des yeux de merlan frit, vous êtes rouge comme une écrevisse, mais vous restez muet comme une carpe. Elle essaie bien de vous tirer les vers du nez, mais vous sautez du coq à l'âne et finissez par noyer le poisson. Vous avez le cafard, l'envie vous prend de pleurer comme un veau (ou de verser des larmes de crocodile, c'est selon). Vous finissez par prendre le taureau par les cornes et vous inventer une fièvre de cheval qui vous permet de filer comme un lièvre. C'est pas que vous êtes une poule mouillée, vous ne voulez pas être le dindon de la farce. Vous avez beau être doux comme un agneau sous vos airs d'ours mal léché, faut pas vous prendre pour un pigeon car vous pourriez devenir le loup dans la bergerie. Et puis, ça aurait servi à quoi de se regarder comme des chiens de faïence. Après tout, revenons à nos moutons : vous avez maintenant une faim de loup, l'envie de dormir comme un loir et surtout vous avez d'autres chats à fouetter. Jean d'Ormesson
On peut fort bien vivre sans âme, il n’y a pas de quoi en faire une histoire, cela arrive très souvent. Le seul problème, c’est que les choses ne viennent plus vers vous, quand vous les appelez par leur nom. Christian Bobin — Une petite robe de fête