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Citations sur le vieillard
Il y a 40 citations sur le vieillard.
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Moi, j’aimerais habiter la montagne, où il y a de grands arbres qui sont plus vieux que les plus anciens des vieillards, […]
Isabelle Eberhardt — Yasmina -
M. Mérimée venait quelquefois. Un jour qu’il dînait, et que la cuisinière avait manqué compléte ment un plat de macaroni, il offrit de venir en faire un, et, à quelques jours de là, il vint, ôta son habit, mit un tablier, et fit un macaroni à l’italienne qui eut le succès de ses livres. Il allait souvent chez des anglaises, mesdemoiselles Clarke, qui avaient un salon doctrinaire, libéral et classique; il y entraîna M. Victor Hugo, qui y connut M. Benjamin Con stant, alors vieillard à cheveux blancs, négligé de mise, visage vénérable et fatigué, M. Fauriel, M. Henri Beyle, etc.
Adèle Hugo — Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie -
Carmagnoles, jazz, barricades abstraites, moi là qui date, et qui le sais, vous pensez que je suis très en quart ! que surgissent les Afro-Asiates, enchaînent Achille, bradent la N.R.F., alors ! daredare, vieillard! suis! je vous retrouve!
Louis-Ferdinand Céline — Rigodon -
Quel coup puis-je sentir, à quelle affection puis-je répondre, quand je vois sur la terrasse Jacques immobile dont la vie ne m’est plus attestée que par ses deux beaux yeux agrandis de maigreur, caves comme ceux d’un vieillard, et dont, fatal pronostic ! l’intelligence avancée contraste avec sa débilité corporelle ?
Honoré de Balzac — Le Lys dans la vallée -
Le Vieillard et ses enfantsToute puissance est faible, à moins que d'être unie :Écoutez là-dessus l'esclave de Phrygie.Si j'ajoute du mien à son invention,C'est pour peindre nos mœurs, et non point par envie ;Je suis trop au-dessous de cette ambition.Phèdre enchérit souvent par un motif de gloire ;Pour moi, de tels pensers me seraient malséants.Mais venons à la fable ou plutôt à l'histoireDe celui qui tâcha d'unir tous ses enfants.Un vieillard prêt d'aller où la mort l'appelait :« Mes chers enfants, dit-il (à ses fils il parlait),Voyez si vous romprez ces dards* liés ensemble ; (*lances, flèches)Je vous expliquerai le nœud qui les assemble. »L'aîné les ayant pris et fait tous ses efforts,Les rendit, en disant : « Je le donne aux plus forts. »Un second lui succède, et se met en posture ;Mais en vain. Un cadet tente aussi l'aventure.Tous perdirent leur temps ; le faisceau résista :De ces dards joints ensemble un seul ne s'éclata.« Faibles gens ! dit le père, il faut que je vous montreCe que ma force peut en semblable rencontre. »On crut qu'il se moquait ; on sourit, mais à tort :Il sépare les dards, et les rompt sans effort.« Vous voyez, reprit-il, l'effet de la concorde :Soyez joints, mes enfants, que l'amour vous accorde. »Tant que dura son mal, il n'eut autre discours.Enfin, se sentant prêt de terminer ses jours :« Mes chers enfants, dit-il, je vais où sont nos pères.Adieu, promettez-moi de vivre comme frères ;Que j'obtienne de vous cette grâce en mourant. »Chacun de ses trois fils l'en assure en pleurant.Il prend à tous les mains ; il meurt ; et les trois frèresTrouvent un bien fort grand, mais fort mêlé d'affaires.Un créancier saisit, un voisin fait procès :D'abord notre trio s'en tire avec succès.Leur amitié fut courte autant qu'elle était rare.Le sang les avait joints ; l'intérêt les sépare :L'ambition, l'envie, avec les consultants,Dans la succession entrent en même temps.On en vient au partage, on conteste, on chicane :Le juge sur cent points tour à tour les condamne.Créanciers et voisins reviennent aussitôt,Ceux-là sur une erreur, ceux-ci sur un défaut.Les frères désunis sont tous d'avis contraire :L'un veut s'accommoder, l'autre n'en veut rien faire.Tous perdirent leur bien, et voulurent trop tardProfiter de ces dards unis et pris à part.
Jean de La Fontaine — Fables -
Nous avons connu des vieillards qui étaient, hélas ! ce que nous ne sommes plus, c’est-à-dire des hommes de bonne compagnie.
Alexandre Dumas — Les Mille et Un Fantômes - Avant-propos -
LE COMTE - Ce que je méritais, vous l'avez emporté.DON DIÈGUE - Qui l'a gagné sur vous l'avait mieux mérité.LE COMTE - Qui peut mieux l'exercer en est bien le plus digne.DON DIÈGUE - En être refusé n'en est pas un bon signe.LE COMTE - Vous l'avez eu par brigue, étant vieux courtisan.DON DIÈGUE - L'éclat de mes hauts faits fut mon seul partisan.LE COMTE - Parlons-en mieux, le roi fait honneur à votre âge.DON DIÈGUE - Le roi, quand il en fait, le mesure au courage.LE COMTE - Et par là cet honneur n'était dû qu'à mon bras.DON DIÈGUE - Qui n'a pu l'obtenir ne le méritait pas.LE COMTE - Ne le méritait pas ! Moi ?LE COMTE - (Il lui donne un soufflet.)Ton impudence,Téméraire vieillard, aura sa récompense.
Le Cid — Acte I -
Tout à coup il crut avoir été appelé par une voix terrible, et tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. Il ferma les yeux ; les rayons d’une vive lumière l’éblouissaient ; il voyait briller au sein des ténèbres une sphère rougeâtre dont le centre était occupé par un petit vieillard qui se tenait debout et dirigeait sur lui la clarté d’une lampe. Il ne l’avait entendu ni venir, ni parler, ni se mouvoir. Cette apparition eut quelque chose de magique. L’homme le plus intrépide, surpris ainsi dans son sommeil, aurait sans doute tremblé devant ce personnage extraordinaire qui semblait être sorti d’un sarcophage voisin. La singulière jeunesse qui animait les yeux immobiles de cette espèce de fantôme empêchait l’inconnu de croire à des effets surnaturels ; néanmoins, pendant le rapide intervalle qui sépara sa vie somnambulique de sa vie réelle, il demeura dans le doute philosophique recommandé par Descartes, et fut alors, malgré lui, sous la puissance de ces inexplicables hallucinations dont les mystères sont condamnés par notre fierté ou que notre science impuissante tâche en vain d’analyser.[…] Le moribond frémit en pressentant que ce vieux génie habitait une sphère étrangère au monde où il vivait seul, sans jouissances, parce qu’il n’avait plus d’illusion, sans douleur, parce qu’il ne connaissait plus de plaisirs. Le vieillard se tenait debout, immobile, inébranlable comme une étoile au milieu d’un nuage de lumière, ses yeux verts, pleins de je ne sais quelle malice calme, semblaient éclairer le monde moral comme sa lampe illuminait ce cabinet mystérieux. Tel fut le spectacle étrange qui surprit le jeune homme au moment où il ouvrit les yeux, après avoir été bercé par des pensées de mort et de fantasques images.
Honoré de Balzac — La peau de chagrin -
Cette comparaison permettra de dégager ce que la condition du vieillard comporte d'inéluctable, dans quelle mesure, à quel prix on pourrait en pallier les difficultés, et quelle est donc à leur égard la part de responsabilité du système dans lequel nous vivons.
Simone de Beauvoir — La Vieillesse -
La jeunesse, en France, on ne l'admire que chez les vieillards.
Maurice Martin du Gard — Petite Suite de maximes et de caractères, Flammarion -
Il n'y a rien de si laid que la bassesse dans un vieillard.
Prosper Mérimée — Lettres, à Mme de Montijo, 8 octobre 1847 -
Les vieillards meurent parce qu'ils ne sont plus aimés.
Henry Millon de Montherlant — Carnets, Gallimard -
Les enfants flattent quelquefois les vieillards, mais ils ne les aiment jamais.
Jean-Jacques Rousseau — Émile ou De l'éducation -
Heureux vieillard !
Virgile en latin Publius Vergilius Maro — Les Bucoliques, I, 46 -
Tu te lèveras devant une tête chenue, tu honoreras la personne du vieillard et tu craindras ton Dieu.
Ancien Testament, Lévitique XIX, 32 -
An : un élément du fardeau du vieillard.
Tristan Bernard — Mots-croisés -
Le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Victor Hugo — Booz endormi -
Jeune homme on te maudit, on t'adore vieillard !
Victor Hugo — Les rayons et les ombres -
L'enfant cherche ses mots, le vieillard ne les trouvent pas.
Marie Valyère -
Un vieillard est un homme qui a dîné et qui regarde les autres manger.
Honoré de Balzac -
Une table élégante est le dernier rayon de soleil que caresse le vieillard.
Louis de Cussy -
Léger, l’enfant se plaît dans la mobilité ; Le vieillard, dans la gravité.
Caius Cornelius Gallus -
Soixante ans. Ce déguisement de vieillard qu'il va falloir porter...
Jean Rostand — Carnet d'un biologiste -
Le vieillard le plus âgé garde toujours l’espoir d’allonger sa vie d’un lendemain.
Jonathan Swift — Les voyages de Gulliver -
Les pleurs des vieillards sont aussi terribles que ceux des enfants sont naturels.
Honoré de Balzac — Ursule Mirouët -
Les femmes regardaient Booz plus qu'un jeune homme, Car le jeune homme est beau, mais le vieillard est grand.
Victor Hugo — La Légende des siècles, Booz endormi -
Et l'on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens, Mais, dans l'œil du vieillard, on voit de la lumière.
Victor Hugo — La Légende des siècles, Booz endormi -
Il faut que le jeune homme aussi bien que le vieillard cultivent la philosophie.
Epicure — Lettre à Ménécée -
Le jeune homme connaît les règles, le vieillard les exceptions.
Anonyme -
Neige au blé est tel bénéfice Qu'au vieillard la bonne pelisse.
Proverbe français -
Un vieillard endormi, on dirait la répétition générale de l'attaque qui l'emportera.
François Mauriac -
Les vieillards sont assez enclins à doter de leurs chagrins l'avenir des jeunes gens.
Honoré de Balzac — La Femme de trente ans -
Un vieillard amoureux mérite qu'on en rie.
Pierre Corneille — Médée, II, 3, Créon -
Je sortirai du camp, mais quel que soit mon sort, J'aurai montré du moins comme un vieillard en sort.
Adolphe Dumas — Le Camp des croisés -
Vieillard : À propos d'une inondation, d'un orage, etc., les vieillards du pays ne se rappellent jamais en avoir vu un semblable.
Gustave Flaubert — Dictionnaire des idées reçues -
Vieillard stupide ! il l'aime.
Victor Hugo — Hernani, IV, 7, Hernani -
Le vieillard regardait le soleil qui se couche ; Le soleil regardait le vieillard qui se meurt.
Victor Hugo — Les Quatre Vents de l'esprit -
Ne rien faire est le bonheur des enfants et le malheur des vieillards.
Victor Hugo — Tas de pierres, Éditions Milieu du monde -
Un vieillard n'a plus de vices, ce sont les vices qui l'ont.
Max Jacob — Le Cornet à dés, Gallimard -
C'est une grande difformité dans la nature qu'un vieillard amoureux.
Jean de La Bruyère — Les Caractères, De l'homme