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Il y a 155 citations sur la ville.
... il est difficile de frôler dans une ville de brouillard et de granit ces costauds de la Flotte de guerre, balancés, bousculés par et pour des manœuvres que nous voulons dangereuses, ces épaules, ces profils, ces boucles, ces croupes houleuses, coléreuses, ces gars souples et forts, sans qu'on les imagine capables d'un meurtre qui se justifie par leur intervention puisqu'ils sont dignes d'en accomplir avec noblesse tous les mouvements Jean Genet — Querelle de Brest
"Il faut s’apercevoir qu’il y du plomb dans la ville, depuis longtemps. Tout le bâti haussmannien est bourré de plomb", relève cette élue. "On n’a peut-être pas été assez vigilent, y compris au niveau des normes de l’Etat." Europe 1 — Après la dépollution de Notre-Dame
Avec Molly, nous parcourions souvent les environs de la ville, pendant ses après-midi de congé. Des petits tertres pelés, des bosquets de bouleaux autour de lacs minuscules, des gens à lire par-ci par-là des magazines grisaille sous le ciel tout lourd de nuages plombés. Louis-Ferdinand Céline — Voyage au bout de la nuit
Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s'ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, où les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture. Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s'y retirait comme une marmotte, s'y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c'était bien inutile d'aller gagner dehors de l'appétit, lorsque personne ne l'avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s'il n'était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d'un oeil seulement ; jusqu'à la mort qui l'oubliait ! Gervaise, dès qu'elle avait du pain, lui jetait des croûtes. Émile Zola — L’Assommoir
Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu'il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d'albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les baisa, et les oignit de parfum. Le pharisien qui l'avait invité, voyant cela, dit en lui-même: Si cet homme était prophète, il connaîtrait qui et de quelle espèce est la femme qui le touche, il connaîtrait que c'est une pécheresse. La Bible — Le Nouveau Testament
Ce qui s’étendait au-delà de cette porte vitrée, c’était la société à la mesure de leurs idées, la grande ville conçue selon leurs critères. De même que tous les chemins mènent à Rome, ils pensaient que mille voies invisibles partant d’autant de beaux garçons disséminés comme des étoiles dans un ciel nocturne menaient à ce club. Yukio Mishima — Les Amours interdites
Nous nous donnâmes ainsi deux logements, l'un à la ville et l'autre à la campagne. Ce changement mit bientôt le dernier désordre à nos affaires, en faisant naître deux aventures qui causèrent notre ruine. Abbé Prévot — Manon Lescaut
C'était le temps où la ville voyait arriver des hommes détachés de leur ancienne ville et de leur ancienne vie qui arrivaient à pied ou descendaient des trains, des grands camions de Messageries. Chaque jour, vingt cinq ou trente chômeurs traversaient les villages avec des vieux sacs sur le dos. Paul Nizan — Le Cheval de Troie
Tel fut ce roi des bons chevaux,Rossinante, la fleur des coursiers d'Ibérie,Qui trottant nuit et jour et par monts et par vaux,Galopa, dit l’histoire, une fois en sa vieNicolas Boileau, Sur le cheval de Don QuichottePUCK — Par monts et par vaux, par monts et par vauxJe vais les mener par monts et par vauxJe suis redoutée à la campagne, à la ville :Lutin, mène-les par monts et par vauxEn voici un qui vient. William Shakespeare — Le Songe d’une nuit d’été
Mais, tu es jalouse de Marco parce que, dans le fond, toute la ville d'Oiquixa admire et approuve son amitié pour le pauvre garçon cent fois plus que ta fameuse Association. Tu es jalouse, parce que tout le monde observe ses faits et gestes avec admiration. Ana María Matute — Marionnettes
[…] chaque ville, chaque village a son credo et ses dogmes. Bonstetten — L’Homme du Midi et l’homme du Nord
Je trouve les caprices de la mode, chez les Français, étonnants. Ils ont oublié comment ils étaient habillés cet été ; ils ignorent encore plus comment ils le seront cet hiver. Mais, surtout, on ne saurait croire combien il en coûte à un mari pour mettre sa femme à la mode.Que me servirait de te faire une description exacte de leur habillement et de leurs parures? Une mode nouvelle viendrait détruire tout mon ouvrage, comme celui de leurs ouvriers, et, avant que tu n’eusses reçu ma lettre, tout serait changé.Une femme qui quitte Paris pour aller passer six mois à la campagne en revient aussi antique que si elle s’y était oubliée trente ans. Le fils méconnaît le portrait de sa mère, tant l’habit avec lequel elle est peinte lui paraît étranger; il s’imagine que c’est quelque Américaine qui y est représentée, ou que le peintre a voulu exprimer quelqu’une de ses fantaisies.Quelquefois, les coiffures montent insensiblement, et une révolution les fait descendre tout à coup. Il a été un temps que leur hauteur immense mettait le visage d’une femme au milieu d’elle-même. Dans un autre, c’étaient les pieds qui occupaient cette place : les talons faisaient un piédestal, qui les tenait en l’air. Qui pourrait le croire ? Les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d’élargir les portes, selon que les parures des femmes exigeaient d’eux ce changement, et les règles de leur art ont été asservies à ces caprices. On voit quelquefois sur le visage une quantité prodigieuse de mouches1, et elles disparaissent toutes le lendemain. Autrefois, les femmes avaient de la taille et des dents ; aujourd’hui, il n’en est pas question. Dans cette changeante nation, quoi qu’en disent les mauvais plaisants, les filles se trouvent autrement faites que leurs mères.Il en est des manières et de la façon de vivre comme des modes : les Français changent de mœurs selon l’âge de leur roi. Le Monarque pourrait même parvenir à rendre la Nation grave, s’il l’avait entrepris. Le prince imprime le caractère de son esprit à la Cour; la Cour, à la Ville, la Ville, aux provinces. L’âme du souverain est un moule qui donne la forme à toutes les autres.De Paris, le 8 de la lune de Saphar, 1717 Montesquieu — Lettres persanes
À cette occasion, il n'avait pas marchandé de dures vérités à son auditoire. De là, sa réputation. Or, vers la fin de ce mois, les autorités ecclésiastiques de notre ville décidèrent de lutter contre la peste par leurs propres moyens... Albert Camus — La Peste
TOINETTE — Je suis médecin passager, qui vais de ville en ville, de province en province, de royaume en royaume, pour chercher d'illustres matières à ma capacité, pour trouver des malades dignes de m'occuper, capables d'exercer les grands et beaux secrets que j'ai trouvés dans la médecine. Je dédaigne de m'amuser à ce menus fatras de maladies ordinaires, à ces bagatelles de rhumatismes et de fluxions, à ces fièvrotes, à ces vapeurs et à ces migraines. Je veux des maladies d'importance, de bonnes fièvres continues, avec des transports au cerveau, de bonnes fièvres pourprées, de bonnes pestes, de bonnes hydropisies formées, de bonnes pleurésies avec des inflammations de poitrine: c'est là que je me plais, c'est là que je triomphe; et je voudrais, monsieur, que vous eussiez toutes les maladies que je viens de dire, que vous fussiez abandonné de tous les médecins, désespéré, à l'agonie, pour vous montrer l'excellence de mes remèdes et l'envie que j'aurais de vous rendre service.ARGAN — Je vous suis obligé, monsieur, des bontés que vous avez pour moi.TOINETTE — Donnez-moi votre pouls. Allons donc, que l'on batte comme il faut. Ah! je vous ferai bien aller comme vous devez. Ouais! ce pouls-là fait l'impertinent; je vois bien que vous ne me connaissez pas encore. Qui est votre médecin ?ARGAN — Monsieur Purgon.TOINETTE — Cet homme-là n'est point écrit sur mes tablettes entre les grands médecins. De quoi dit-il que vous êtes malade ?ARGAN — Il dit que c'est du foie, et d'autres disent que c'est de la rate.TOINETTE — Ce sont tous des ignorants. C'est du poumon que vous êtes malade.[…]TOINETTE — Le poumon. Vous aimez à boire un peu de vin.ARGAN — Oui, monsieur.TOINETTE — Le poumon. Il vous prend un petit sommeil après le repas, et vous êtes bien aise de dormir ?ARGAN — Oui, monsieur.TOINETTE — Le poumon, le poumon, vous dis-je. Que vous ordonne votre médecin pour votre nourriture ?ARGAN — Il m'ordonne du potage.TOINETTE — Ignorant !ARGAN — De la volaille.TOINETTE — Ignorant !ARGAN —Du veau.TOINETTE — Ignorant ! Molière — Le Malade Imaginaire
Grâce aux relations de Jeannot, Barny obtint un laissez-passer pour descendre en ville. Béatrix Beck — Une mort irrégulière
À Paris, les fantômes errent et les absents n'ont pas toujours tort. Pendant que Jean posait ses jalons et travaillait avec ses techniciens, j'ai traîné dans la ville. Benoîte et Flora Groult — Le Féminin pluriel
Vous que le printemps opéraMiracles ponctuez ma stance Mon esprit épris du départ Dans un rayon soudain se perd Perpétué par la cadenceLa Seine au soleil d’avril danse Comme Cécile au premier balOu plutôt roule des pépitesVers les ponts de pierre ou les cribles Charme sûr La ville est le val […] Louis Aragon — Feu de joie
À la distance où j'étais, il m'était difficile de distinguer l'attitude de la statue ; je ne pouvais juger que de sa hauteur, qui me parut de six pieds environ. En ce moment, deux polissons de la ville passaient sur le jeu de paume, assez près de la haie, sifflant le joli air du Roussillon : Montagnes régalades. Ils s'arrêtèrent pour regarder la statue ; l'un d'eux l'apostropha même à haute voix. Il parlait catalan ; mais j'étais dans le Roussillon depuis assez longtemps pour pouvoir comprendre à peu près ce qu'il disait. " Te voilà donc, coquine ! (Le terme catalan était plus énergique.) Te voilà ! disait-il. C'est donc toi qui as cassé la jambe à Jean Coll ! Si tu étais à moi, je te casserais le cou. - Bah ! avec quoi ? dit l'autre. Elle est de cuivre, et si dure qu'Étienne a cassé sa lime dessus, essayant de l'entamer. C'est du cuivre du temps des païens ; c'est plus dur que je ne sais quoi. - Si j'avais mon ciseau à froid (il paraît que c'était un apprenti serrurier), je lui ferais bientôt sauter ses grands yeux blancs, comme je tirerais une amande de sa coquille. Il y a pour plus de cent sous d'argent. ". Ils firent quelques pas en s'éloignant. Prosper Mérimée — La Vénus d’Ille
Il faut aller voir de bon matin, du haut de la colline du Sacré-Cœur, à Paris, la ville se dégager lentement de ses voiles splendides, avant d’étendre les bras. Toute une foule enfin dispersée, glacée, déprise et sans fièvre, entame comme un navire la grande nuit qui sait ne faire qu’un de l’ordure et de la merveille. Les trophées orgueilleux, que le soleil s’apprête à couronner d’oiseaux ou d’ondes, se relèvent mal de la poussière des capitales enfouies. Vers la périphérie les usines, premières à tressaillir, s’illuminent de la conscience de jour en jour grandissante des travailleurs. Tous dorment, à l’exception des derniers scorpions à face humaine qui commencent à cuire, à bouillir dans leur or. La beauté féminine se fond une fois de plus dans le creuset de toutes les pierres rares. Elle n’est jamais plus émouvante, plus enthousiasmante, plus folle qu’à cet instant où il est possible de la concevoir unanimement détachée du désir de plaire à l’un ou à l’autre, aux uns ou aux autres. André Breton — Les Vases communicants
Le projet fait sens, Thomas Pesquet a toujours rêvé de devenir basketteur et le monde de la sneakers « lui parle ». Le club de la ville rose donne alors son aval aux deux artisans de LBT sneakers et les met en relation avec l'astronaute français. Le Figaro — Une paire de « Space Jordan 1 »