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Citations sur la violence
Il y a 45 citations sur la violence.
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La violence aux mains du peuple n’est pas la violence, mais la justice.
Eva Peron -
Malheureusement, il y a des moments où la violence est la seule façon dont on puisse assurer la justice sociale.
Thomas Stearns Eliot — Meurtre dans la cathédrale -
Les femmes sont fausses dans les pays où les hommes sont tyrans. Partout la violence produit la ruse.
Henri Bernardin de Saint-Pierre — Paul et Virginie -
La violence se donne toujours pour une contre-violence, c’est-à-dire pour une riposte à la violence de l’autre.
Jean-Paul Sartre — Critique de la raison dialectique -
La violence verbale est la première étape de la violence générale contre les femmes.
Isabelle Alonso — Pourquoi je suis Chienne de garde -
Celui qui rend violence pour violence ne viole que la loi, et non l'homme.
Francis Bacon — De dignitate et augmentis scientiarum -
La violence n'est pas le but. La violence est le moyen.
Georges Franju -
L'injustice appelle l'injustice ; la violence engendre la violence.
Henri Lacordaire — Pensées -
La poésie est une forme de violence.
Jorge Gaitan Duran — Si demain je m'éveille -
La violence : une force faible.
Vladimir Jankélévitch — Le pur et l’impur -
La laideur est une forme de violence.
Francine Noël — Myriam première -
La violence est une forme de faiblesse.
Dominique Rocheteau -
Tout pouvoir est violence.
Gilles Lamer — Bâtissez mon temple... -
La violence engendre la violence.
Eschyle -
La vérité doit s'imposer sans violence.
Lev [en français Léon] Nikolaïevitch, comte Tolstoï — Guerre et Paix, livre II, 3e partie, 7 -
Ce qu'on appelle violence, ce n'est rien. La séduction est la véritable violence.
Gotthold Ephraim Lessing — Emilia Galotti -
Car, chez les mortels, les œuvres de violence ne durent pas.
Solon — Élégies, I, 16 (traduction E. Bergougnan) -
La violence a coutume d'engendrer la violence.
Eschyle — Agamemnon, 764 (traduction R. Bailly) -
Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence.
Pierre Reverdy — En vrac, Éditions du Rocher -
Je ne puis me persuader qu'il faille avancer notre religion par les armes.
Étienne Pasquier — Recherches de la France, VI, 26 -
Tous les efforts de la violence ne peuvent affaiblir la vérité, et ne servent qu'à la relever davantage. Toutes les lumières de la vérité ne peuvent rien pour arrêter la violence, et ne font que l'irriter encore plus.
Blaise Pascal — Les Provinciales, 12e lettre -
Je ne peux pas admettre la violence, même contre la violence.
Roger Martin du Gard — Les Thibault, l'Été 1914 , Gallimard -
C'est par la violence qu'on doit établir la liberté.
Jean-Paul Marat — L'Ami du peuple, 1792 -
Plus fait douceur que violence.
Jean de La Fontaine — Fables, Phébus et Borée -
Hormis sa folie antisémite, qui dénote, chez Joseph, une grande violence et le goût du sang, il est plutôt réservé sur toutes les autres choses de la vie
Mirbeau — Journal d'une femme de chambre -
Tantôt on emploie les termes force et violence en parlant des actes de l'autorité, tantôt en parlant des actes de révolte.
Sorel — Réflexions sur la violence -
Nous entendrons ici par violence l’ensemble des actes et des attitudes hostiles et agressifs entre individus, y compris l'usage de la contrainte et de la force pour obtenir quelque chose contre le gré d'autrui ou pour porter atteinte à son intégrité physique ou mentale. La violence est souvent utilisée par les humains et les animaux pour obtenir de la nourriture, pour se reproduire, pour se défendre, pour conquérir un territoire ou le protéger, pour affirmer son autorité ou son rang hiérarchique. On peut également nuire considérablement à autrui en le torturant mentalement et en lui rendant la vie insupportable sans pour autant avoir recours à la violence physique.
Mathieu Ricard — Plaidoyer pour l'altruisme -
La fonction du philosophe consiste exclusivement dans la profanation des idées. Aucune violence n’égale par ses effets la violence théorique. Plus tard, l’action vient…
Paul Nizan — La Conspiration -
Tout n’aura été que violence. Violence contre les médias. Violence contre ses adversaires politiques. Violence contre les Français. Violence entre les Français. Le meeting de Zemmour aura montré ce qu’il est: la haine, la division, le désordre et la violence
Meeting d’Eric Zemmour : des militants antiracistes agressés par des participants — Le Monde avec AFP -
Vous connaissez la violence du petit vieux. – Elle ne faiblit pas… Mais si maintenant, tout paraît mieux, quels mauvais jours nous avons passés il y a quelques semaines – J’ai bien cru un moment qu’il ne pourrait plus se secouer du plus profond chagrin. Souvent, je l’ai surpris pleurant et ne s’était-il pas mis en tête qu’il aurait dû s’enrôler pour défendre Anvers. C’était devenu une idée fixe et maladive, presque…
Lettre de Marthe Verhaeren à Theo Van Rysselberghe — Londres -
Parlons d’abord d’Henri Matisse, un des peintres les plus décriés du moment. N’a-t-on pas vu récemment la presse tout entière (y compris ce journal) le combattre avec une rare violence ? Nul n’est prophète en son pays et tandis que l’acclamant l’étranger acclame la France, celle-ci se prépare à lapider un des artistes les plus séduisants de la plastique contemporaine.
Guillaume Apollinaire — Œuvres en prose complètes -
Mes démarches impliquaient une certitude d’avenir que je n’avais pas mais, le temps pressant, je fis violence aux craintes superstitieuses qui, toute ma vie, m’avaient retenu de vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Roger Martin — Patron de droit divin… -
Il faudrait d’abord étudier comment la colonisation travaille à déciviliser les colonisateurs, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral.
Aimé Césaire — Discours sur le colonialisme -
Devant le péril aujourd’hui couru par l’homme, des poètes nous sont venus de tous les points de l’horizon français. Une fois de plus, la poésie mise au défi se regroupe, retrouve un sens précis à sa violence latente, crie, accuse, espère.
Paul Eluard — L’Honneur des poètes -
Délicate, légère comme du papier, la qualité d'ombre recouvrait les plans, créait des multiplicités de halos, augmentait singulièrement le pouvoir de la clarté au point qu'une seule étincelle, surgie de verre pilé le long du trottoir, là où le camion-citerne avait frappé, se reflétait quelque chose comme cent ans, sur un espace voisin de l'infini, avec la violence d'environ trois soleils.
J. M. G. Le Clézio — Le Déluge -
Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu’il pouvait être heureux. Il devait se marier à Sémire, que sa beauté, sa naissance et sa fortune rendaient le premier parti de Babylone. Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l’aimait avec passion. Ils touchaient au moment fortuné qui allait les unir, lorsque, se promenant ensemble vers une porte de Babylone, sous les palmiers qui ornaient le rivage de l’Euphrate, ils virent venir à eux des hommes armés de sabres et de flèches. C’étaient les satellites du jeune Orcan, neveu d’un ministre, à qui les courtisans de son oncle avaient fait accroire que tout lui était permis. Il n’avait aucune des grâces ni des vertus de Zadig ; mais, croyant valoir beaucoup mieux, il était désespéré de n’être pas préféré. Cette jalousie, qui ne venait que de sa vanité, lui fit penser qu’il aimait éperdument Sémire. Il voulait l’enlever. Les ravisseurs la saisirent, et dans les emportements de leur violence ils la blessèrent, et firent couler le sang d’une personne dont la vue aurait attendri les tigres du mont Imaüs. Elle perçait le ciel de ses plaintes. Elle s’écriait : « Mon cher époux ! on m’arrache à ce que j’adore. » Elle n’était point occupée de son danger ; elle ne pensait qu’à son cher Zadig. Celui-ci, dans le même temps, la défendait avec toute la force que donnent la valeur et l’amour. Aidé seulement de deux esclaves, il mit les ravisseurs en fuite, et ramena chez elle Sémire évanouie et sanglante, qui en ouvrant les yeux vit son libérateur. Elle lui dit : « Ô Zadig ! je vous aimais comme mon époux ; je vous aime comme celui à qui je dois l’honneur et la vie. » Jamais il n’y eut un cœur plus pénétré que celui de Sémire ; jamais bouche plus ravissante n’exprima des sentiments plus touchants par ces paroles de feu qu’inspirent le sentiment du plus grand des bienfaits et le transport le plus tendre de l’amour le plus légitime. Sa blessure était légère ; elle guérit bientôt.
Voltaire — Zadig ou la destinée -
Un serviteur a ouvert les volets et la pièce tout entière apparaît. Le petit jour. Il fait grand vent et il pleut à verse. La pluie flanquée avec violence ruisselle sur les carreaux.
Paul Claudel — L'Otage -
Dès qu’ils sont face à face, les deux chevaliers s’élancent l’un contre l’autre à bride abattue et ils se heurtent avec violence. Le choc des lances est tel qu’elles se plient en arc et volent en éclats. Ils prennent leurs épées et se portent de rudes coups qui endommagent les écus, les heaumes et les cottes de maille. Ils font de larges brèches dans le bois des écus, rompent leurs cottes de mailles et se blessent en maints endroits. Ils se rendent leurs coups avec rage comme s’ils respectaient un contrat. Mais souvent, en glissant, les épées atteignent la croupe des chevaux. Elles se rougissent de sang en entaillant le flanc des malheureuses bêtes qui ne tardent pas à tomber mortes toutes les deux. À peine ont-ils roulé à terre, que les deux combattants se ruent à pied l’un contre l’autre. S’ils s’étaient haïs à mort, ils ne se seraient pas battus plus sauvagement avec leurs épées. Ils se frappent à un rythme rapide que celui avec lequel le joueur le plus invétéré lance ses deniers en doublant sa mise chaque fois qu’il perd. (…) Alors il l’assaille de coups redoublés qui pleuvent dru autour de sa tête ; il le bouscule comme un ouragan, le presse et le contraint à céder du terrain. Il le fait reculer et le malmène si durement que l’autre est bien près d’en perdre le souffle et qu’il n’a guère la force de se défendre.
Chrétien de Troyes — Lancelot ou le Chevalier de la charrette -
Enfin l’ouvrier a compris, il est las de tirer les marrons du feu pour l’U. R. S. S. et marque sa défiance au Parti qui voulait le dresser contre les institutions républicaines ; rassasié de violence, il retourne à son jardinet de banlieue, à la douceur tant vantée de ses mœurs.
Jean-Paul Sartre — Situations -
Il y a un très grand silence maintenant, un très grand vide, comme si la déflagration de la violence avait d’un seul coup épuisé toutes les forces de la terre. La poussière recouvre les feuilles des arbres, recouvre les traces des pas.
J. M. G. Le Clézio — Trois villes saintes