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Citations sur le visible
Il y a 27 citations sur le visible.
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L’art de peindre n’est que l’art d’exprimer l’invisible par le visible.
Eugène Fromentin — Les Maîtres d’autrefois -
La science remplace du visible compliqué par de l'invisible simple.
Jean Perrin -
Ce qui est visible n'est que le reflet de ce qui est invisible.
Rabbi Abba -
Le monde visible n’est que le miroir de la volonté.
Arthur Schopenhauer -
Nous sommes liés de plus près à l'invisible qu'au visible.
Novalis -
Il n'y a dans le visible que les ruines de l'esprit.
Maurice Merleau-Ponty — Le visible et l'invisible -
Il y a le visible et l’invisible. Si vous ne filmez que le visible, c’est un téléfilm que vous faites.
Jean-Luc Godard -
Si Dieu était visible, l'athéisme deviendrait une foi.
Robert Sabatier — Le Livre de la déraison souriante -
Préjugé. Opinion qui se promène sans moyen visible de transport.
Ambrose Bierce — Le dictionnaire du Diable -
La porte de l'invisible doit être visible.
René Daumal — Le mont analogue -
Le visible ouvre nos regards sur l’invisible.
Anaxagore — Fragments -
Le visible est à nous, le caché est à Dieu.
Proverbe arabe -
Simplement, rendre la prison visible.
Paul Claudel -
L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible.
Paul Klee — Théorie de l'art moderne -
La peinture est la face visible de l’iceberg de ma pensée.
Salvador Dali -
La surprise est visible elle a si bien pris la suite de la colère que celle-ci semble se confondre avec le côté abrupt et fermé de la surprise, soit qu’elle la ressente, soit qu’elle la manifeste, dans sa présence surprenante, surprenante aussi pour cette raison qu’elle rend déplacée toute autre présence, au point que c’est lui qui devrait se sentir un intrus dans cette chambre qu’il partage momentanément avec elle.
Maurice Blanchot — L’attente l’oubli -
Elle repose, la jeune morte, toujours visible en sa statue, couchée sur la pierre sépulcrale noire et violette
Michelet — Chemins Europe -
Heureusement, l'ange et le peintre, sont iconogènes et se soucient peu de connaître le statut de l'icône. Ils fabriquent du visible avec des matériaux qui le sont aussi.
Anne Cauquelin — Le voleur d'anges -
Il n’est pas visible aujourd’hui.
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Il en est de même pour les étoiles. […]. Les infimes oscillations visibles en surface offrent aux astronomes un aperçu de leur structure interne.
Éric Michel — Michel Auvergne & Annie Baglin -
L’éolien (…) est la seule octave modale des Hellènes qui ait gardé une place visible dans notre musique polyphone. — Gevaert, Harmonie
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Notre vie disais-tu si contente de vivreEt de donner la vie à ce que nous aimionsMais la mort a rompu l’équilibre du tempsLa mort qui vient la mort qui va la mort vécueLa mort visible boit et mange à mes dépens.
Paul Eluard — Le Temps déborde -
Cosette était laide. Heureuse, elle eût peut- être été jolie. Nous avons déjà esquissé cette petite figure sombre. Cosette était maigre et blême ; elle avait près de huit ans, on lui en eût donné à peine six. Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d'ombre étaient presque éteints à force d'avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l'angoisse habituelle, qu'on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. Ses mains étaient, comme sa mère l'avait deviné, "perdues d'engelures". Le feu qui l'éclairait en ce moment faisait saillir les angles de ses os et rendait sa maigreur affreusement visible. Comme elle grelottait toujours, elle avait pris l'habitude de serrer ses deux genoux l'un contre l'autre. Tout son vêtement n'était qu'un haillon qui eût fait pitié l'été et qui faisait horreur l'hiver. Elle n'avait sur elle que de la toile trouée ; pas un chiffon de laine. On voyait sa peau çà et là, et l'on y distinguait partout des taches bleues ou noires qui indiquaient les endroits où la Thénardier l'avait touchée. Ses jambes nues étaient rouges et grêles. Le creux de ses clavicules était à faire pleurer. Toute la personne de cette enfant, son allure, son attitude, le son de sa voix, ses intervalles entre un mot et l'autre, son regard, son silence, son moindre geste, exprimaient et traduisaient une seule idée : la crainte.
Victor Hugo — Les Misérables -
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise.
Christian Bobin — Le Très-Bas -
[…] mais il y avait dans le gouffre qu’il enjambait une telle phosphorescence de glace, de rocs blêmes et d’abîmes, que le pont entièrement en fer était visible jusqu’au plus petit croisillon.
Jean Giono — L’Oiseau bagué -
Non pas moi, dit Charles avec un embarras visible, car j'ai précisément affaire à cette heure-ci.
Balzac — Annette et le criminel -
Et puisque mes sens me prouvent la vie mortelle des hommes qui m'entourent, pourquoi mon intelligence n'aperçoit-elle pas de même la vie immortelle de ceux qui viennent d'y entrer par leur mort visible ?
Senancour — Rêveries