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Il y a 57 citations sur la volonté.
La réalité, pourtant, n’est rien d’autre que ce qu’elle est. Comme la marche de l’histoire elle-même, dont nous imaginons avec naïveté qu’elle est l’œuvre des seuls hommes et de leur volonté, la liberté n’est peut-être, après tout, qu’une formidable illusion. Un jeu truqué d’avance. Un miroir aux alouettes. Jean d’Ormesson — Presque rien sur presque tout
« Je suis un partisan du dialogue (…) Depuis de nombreuses années, j’entends toujours les mêmes requêtes. Nous avons donné droit à certaines, nous travaillons sur d’autres. Mais certaines revendications me paraissent disproportionnées », estime-t-il, citant pour exemple la volonté des syndicats d’obtenir un SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco, contre 1.946,88 euros bruts actuellement. nice-matin — Le SMIC à 2.250 euros bruts à Monaco? C’est non pour le gouvernement princier
Remarquer que cette attitude n’est pas de la passivité, je n’attends pas les alouettes toutes cuites. Je m’en remets à la volonté de Dieu, en même temps que je me réfère au proverbe Aide-toi le Ciel t’aidera. Une telle attitude élimine singulièrement mille soucis inutiles ; ne pas considérer le bonheur qui en résulte, comme de l’égoïsme. Raymond Queneau — Journal
Ce qui manque aujourd’hui, c’est la volonté politique. La volonté politique de mettre un prix sur le carbone. La volonté politique de mettre fin aux subventions pour les combustibles fossiles. La volonté politique d’arrêter la construction de centrales au charbon à partir de 2020. La volonté politique de faire passer l’imposition du revenu au carbone. Nous devons taxer la pollution plutôt que de taxer les humains. António Guterres in Valentin Cimino — Pour le secrétaire général de l’ONU : “l’humanité doit arrêter de faire la guerre à la planète”
Si un vol facile, même de longue durée, peut enchanter, donner au pilote l’impression qu’il est un être supraterrestre, la difficulté aiguise l’énergie, accroît la volonté et accorde dans la lutte des satisfactions innombrables et dans la victoire un enivrement qui pousse à croire que l’homme est tout-puissant devant les éléments déchaînés. Dieudonné Costes et Maurice Bellonte — Paris-New-York
Je pensai que j'avais été trop aimable ou familière avec Adam Johnson et je rédigeai un texte froid et distant: monsieur Saito prenait acte de la décision de monsieur Johnson et conformément à ses volontés jouerait au golf avec lui. Amélie Nothomb — Stupeur et tremblements
Ce qui convenait à l'heure présente, c'était un homme d'énergie et de volonté Joffre — Mémoires
Dans les colonnes du célèbre quotidien médical, le neurologue écrivait : 'La respiration est le parfait exemple d'une fonction automatique de l'organisme, se déroulant indépendamment de notre volonté consciente.' (Citation fictive)
Dès 1911, Adler s'était séparé de Freud en répudiant la théorie sexuelle de la libido et en voyant le ressort essentiel du développement humain dans un essor de la volonté de puissance essayant de compenser un sentiment d'infériorité, tantôt lié à des infériorités organiques tantôt à des infériorités d'ordre psychologique et social. Delay — Psychologie médicale
[…] ces rites rapprochent aussi l’affatomie des legs et du testament […] Il est frappant qu’il y ait un dessaisissement formaliste effectué inter vivos, mais l’effet complet de l’acte n’est réalisé que post mortem. Il y a cérémonie de dessaisissement et de déclaration de volonté au mallum puis mise en possession immédiate du bénéficiaire […] mais en définitive la mise à disposition complète est rejetée après le décès du disposant. Gabriel Lepointe — La Famille dans l’Ancien droit
De Perpète-lès-oies, de nulle part, partir à Tataouine ? Se soustraire à la volonté d'embellir et d'améliorer les choses de la vie, de sa petite vie et de son petit monde tout autant que le vaste monde ? Gil Pen — Voyage alambiqué
Et il continua, disant les choses crues de l’existence, l’humanité exécrable et noire, sans quitter son gai sourire. Il aimait la vie, il en montrait l’effort incessant avec une tranquille vaillance, malgré tout le mal, tout l’écœurement qu’elle pouvait contenir. La vie avait beau paraître affreuse, elle devait être grande et bonne, puisqu’on mettait à la vivre une volonté si tenace, dans le but, sans doute, de cette volonté même et du grand travail ignoré qu’elle accomplissait. Certes, il était un savant, un clairvoyant, il ne croyait pas à une humanité d’idylle vivant dans une nature de lait, il voyait au contraire les maux et les tares, les étalait, les fouillait, les cataloguait depuis trente ans ; et sa passion de la vie, son admiration des forces de la vie suffisaient à le jeter dans une perpétuelle joie, d’où semblait couler naturellement son amour des autres, un attendrissement fraternel, une sympathie, qu’on sentait sous sa rudesse d’anatomiste et sous l’impersonnalité affectée de ses études. Émile Zola — Le Docteur Pascal
« Ce n’est pas comme cela que vous le rendrez robuste et énergique, disait-elle tristement, surtout ce petit qui a tant besoin de prendre des forces et de la volonté. » Marcel Proust — Du côté de chez Swann
En bouleversant les critères d'attribution des privilèges au détriment du lignage, du droit des vieilles maisons, Louis XIV ouvre la boîte de Pandore. En effet, à partir du moment où la filiation généalogique n'est plus l'élément objectif, déterminant et incontesté du rang, et que ce dernier oscille, varie au gré de la volonté omnipotente du roi, tous les coups sont permis. Cécile Guilbert — Saint-Simon ou l’encre de la subversion
La vitalité de ma mère, son extraordinaire volonté, me poussaient cependant en avant et, en vérité, ce n’était pas moi qui errais ainsi d’avion en avion, mais une vieille dame résolue, vêtue de gris, la canne à la main et une gauloise aux lèvres, qui était décidée à passer en Angleterre pour continuer le combat. Romain Gary — La promesse de l’aube
Dans cette œuvre, l’auteur imagine le personnage d’Émile, un enfant qu’il aurait à élever. Il expose ainsi les principes qui le guideraient pour lui faire découvrir la vie et le monde. Je ne conçois qu’une manière de voyager plus agréable que d’aller à cheval ; c’est d’aller à pied. On part à son moment, on s’arrête à sa volonté, on fait tant et si peu d’exercice qu’on veut. On observe tout le pays ; on se détourne à droite, à gauche ; on examine tout ce qui nous flatte ; on s’arrête à tous les points de vue. Aperçois-je une rivière, je la côtoie ; un bois touffu, je vais sous son ombre ; une grotte, je la visite ; une carrière, j’examine les minéraux. Partout où je me plais, j’y reste. À l’instant que je m’ennuie, je m’en vais. Je ne dépends ni des chevaux ni du postillon. Je n’ai pas besoin de choisir des chemins tout faits, des routes commodes ; je passe partout où un homme peut passer ; je vois tout ce qu’un homme peut voir ; et, ne dépendant que de moi-même, je jouis de toute la liberté dont un homme peut jouir. Si le mauvais temps m’arrête et que l’ennui me gagne, alors je prends des chevaux. Si je suis las... Mais Émile ne se lasse guère ; il est robuste ; et pourquoi se lasserait-il ? Il n’est point pressé. S’il s’arrête, comment peut-il s’ennuyer ? Il porte partout de quoi s’amuser. Il entre chez un maître, il travaille ; il exerce ses bras pour reposer ses pieds. Voyager à pied, c’est voyager comme Thalès, Platon et Pythagore. J’ai peine à comprendre comment un philosophe peut se résoudre à voyager autrement, et s’arracher à l’examen des richesses qu’il foule aux pieds et que la terre prodigue à sa vue. Qui est-ce qui, aimant un peu l’agriculture, ne veut pas connaître les productions particulières au climat des lieux qu’il traverse, et la manière de les cultiver ? Qui est-ce qui, ayant un peu de goût pour l’histoire naturelle, peut se résoudre à passer un terrain sans l’examiner, un rocher sans l’écorner, des montagnes sans herboriser, des cailloux sans chercher des fossiles ? Vos philosophes de ruelles étudient l’histoire naturelle dans des cabinets ; ils ont des colifichets ; ils savent des noms, et n’ont aucune idée de la nature. Mais le cabinet d’Émile est plus riche que ceux des rois ; ce cabinet est la terre entière. Chaque chose y est à sa place : le naturaliste qui en prend soin a rangé le tout dans un fort bel ordre : Daubenton ne ferait pas mieux. Combien de plaisirs différents on rassemble par cette agréable manière de voyager ! sans compter la santé qui s’affermit, l’humeur qui s’égaye. J’ai toujours vu ceux qui voyageaient dans de bonnes voitures bien douces, rêveurs, tristes, grondants ou souffrants ; et les piétons toujours gais, légers et contents de tout. Combien le cœur rit quand on approche du gîte ! Combien un repas grossier paraît savoureux ! Avec quel plaisir on se repose à table ! Quel bon sommeil on fait dans un mauvais lit ! Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; mais quand on veut voyager, il faut aller à pied. Jean-Jacques Rousseau — Émile ou de l’éducation
Il vous faisait à volonté une missive qui, transmise à un graphologue, trahissait un homme d'affaires, riche, volontaire, mais au fond un cœur d'or, généreux avec les dames, ou un timide employé de banque, sentimental, prêt à tout croire, épris de petite fleur bleue. Louis Aragon — les Beaux Quartiers
Ou bien, si vous aimez ça, ils préparent l'aïoli comme je n'en ai mangé nulle part ailleurs. Les Américains sont quelquefois gastronomes, et avec tout leur sérieux et leur bonne volonté ils deviennent des connaisseurs avertis de la cuisine et des vins français. Patrick Modiano — Dimanches d'août
Bonaparte se faisait dire sa volonté sur divers tons, tantôt par la voix sage du Sénat, tantôt par les cris commandés des tribuns, tantôt par le scrutin silencieux du Corps législatif; et ce chœur à trois parties était censé l'organe de la nation, quoiqu'un même maître en fût le coryphée. Mme de Staël — Considérations sur les principaux événements de la Révolution
Convaincu que cette omission n’est que le fruit de la négligence et du hasard et qu’il n’y a eu là nulle volonté d’offenser la Marine ni de faire naître un sentiment d’oubli chez les matelots par rapport à leurs collègues de l’Armée de terre, je vous fais parvenir cette communication, avec mes salutations et la prière de pallier, si vous en avez le pouvoir, la déficience en question… Mario Vargas Llosa — Pantaleón et les Visiteuses