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Citations sur le vouloir
Il y a 57 citations sur le vouloir.
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Il a témoigné son malin vouloir; il a un malin vouloir contre moi
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Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, les assurances de ma haute considération
De Gaulle — Mémoires de guerre -
On le pria de vouloir bien en informer l'évêque
Billy — Introïbo -
J'observai que la fille m'étant confiée, je ne devais point l'exposer à attraper du mal, et Huriel se rendit cette fois à mon vouloir
George Sand — Maîtres sonneurs -
Ce que vous avez dit, mon général, prouve votre bonté et votre bon vouloir à mon égard, et je vous en suis bien sincèrement reconnaissant
Comtesse de Ségur — Auberge de l'Ange Gardien -
Il dit que, grâce au mauvais vouloir des petits propriétaires de son village, les haies des chemins sont « en anarchie »
Renard — Journal -
Vouloir paraître détachée de la vie, (…) c’était l’idée qu’elle voulait inculquer à d’Arthez par cette toilette grise. Albertine, qu’intéressait ce muet langage des robes, questionna M. de Charlus sur la princesse de Cadignan
Proust — Sodome -
Mais puisque sans vouloir que je le justifie,Vous me rendez garant du reste de sa vie,Je répondrai, Madame, avec la libertéD’un soldat qui sait mal farder la vérité.
Charles Baudelaire — L’Horloge -
Elle a terminé en priant de bien vouloir adresser également l'article à Mme Gilda Stambouli, hôtel Mondial, 12, rue Geoffroy-Marie, Paris IX', « merci par avance et soyez assurée que je n'oublierai jamais le jour de notre rencontre ».
Paula Jacques — Gilda Stambouli souffre et se plaint… -
Déguisé en jeune femme, Clauvino da Silva s'est présenté à l'acceuil de la prison prétextant vouloir sortir après avoir rendu visite à son père.
LCI — Brésil : un trafiquant de drogue tente de s'échapper de prison en se faisant passer pour sa fille -
L'avarice perd tout en voulant tout gagner.Je ne veux, pour le témoigner,Que celui dont la Poule, à ce que dit la Fable,Pondait tous les jours un œuf d'or.Il crut que dans son corps elle avait un trésor.Il la tua, l'ouvrit, et la trouva semblableA celles dont les œufs ne lui rapportaient rien,S'étant lui-même ôté le plus beau de son bien.Belle leçon pour les gens chiches :Pendant ces derniers temps, combien en a-t-on vusQui du soir au matin sont pauvres devenusPour vouloir trop tôt être riches ?
Jean de La Fontaine — La Poule aux œufs d’or -
Je veux dire surtout combien c'est difficile, comprenez-vous, de surmonter la lassitude qui vous vient de vous-même à vouloir pour vous-même, vous tout seul, les avantages de tout le monde.
Marguerite Duras — Le Square -
En premier lieu, mon fils, tâche plutôt à faire Le vouloir d'autrui que le tien Aime si peu l'éclat, le plaisir, et le bien Que le moins au plus s'en préfère.
Pierre Corneille — L'Imitation de Jésus-Christ -
Trop tard pourtant. Qu'il ait franchi le Rubicon sans le vouloir ou non importait peu, il était là où il ne devait pas se trouver, et son père ne ferait pas de quartier.
Guy Goffette — Un Été autour du cou. -
— Vite !... Vite !... Chère amie, faites-moi cette robe fleurie dont j’ai besoin ; vous aurez ajouté : Soyez gentille, allons, vous savez bien que je suis une bonne cliente. Faites-moi une grâce. Car, moi, je paie « rubis sur l’ongle ». Vous aurez illustré, alors, ce qu’à l’instant je viens de dire.Payer « rubis sur l’ongle » cela devrait vouloir dire non pas payer vite, comme vous le croyez, mais avec rigueur ; je dirai même, si ce n’est aussi impropre que le sens dans lequel vous usez de la locution, avec art, avec adresse.
Francis Cover — Comme disait ma grand’mère -
Seuls des mécènes pourraient financer un tel film que la censure, par ailleurs, empêcherait d'être projeté publiquement. D'autre part, je vous remercie de bien vouloir me faire le service de vos Éditions, j'espère y trouver plusieurs scénarios intéressants chaque année.
Louis-Ferdinand Céline — Lettres à la N.R.F. -
Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis épuisé à vouloir fixer tout ce qui passe, et ce vain effort de chaque jour aura contribué à l’usure de ma vie. J’ai voulu arrêter le temps, reconstituer des aspects effacés, conserver de vieilles demeures, prolonger des arbres à bout de sève, éterniser jusqu’à d’humbles choses qui n’auraient dû être qu’éphémères, mais auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies et qui à présent m’épouvantent…
Pierre Loti — Prime jeunesse -
Assises près de la fenêtre, elles coupaient, tailladaient, cousaient ; de temps à autre, elles levaient le nez et regardaient au travers des vitres. Un bout de soleil tachait la voie par places et trempait ses rayons pâles dans le ventre des flaques. Les parisiens abusaient de cette éclaircie pour aller encore à la campagne. Les trains de Versailles se succédaient de dix en dix minutes. Les impériales, bondées de monde, chantaient dans le vent qui cinglait le visage des femmes et secouait leurs jupes. Courbée sur la banquette, les yeux fripés, la main au chapeau, le parapluie entre les jambes, la flopée des voyageurs roulait dans un nuage de charbon et de poudre. Les fusées de cette allégresse indisposèrent les deux sœurs. Ce contentement de gens qui, après avoir pâti pendant toute une semaine, derrière un comptoir, ferment leurs volets le dimanche et délaissent le trottoir où, par les soirées tièdes, ils installent, du lundi au samedi, leurs enfants et leurs chaises ; cette manie des boutiquiers de vouloir s’ébattre, en plein air, dans un Clamart quelconque, cette satisfaction imbécile de porter, à cheval sur une canne, le panier aux provisions ; ces dînettes avec du papier gras sur l’herbe ; ces retours avec des bottelettes de fleurs ; ces cabrioles, ces cris, ces hurlées stupides sur les routes ; ces débraillés de costumes, ces habits bas, ces chemises bouffant de la culotte, ces corsets débridés, ces ceintures lâchant la taille de plusieurs crans ; ces parties de cache-cache et de visa dans des buissons empuantis par toutes les ordures des repas terminés et rendus, leur firent envie.
J.-K. Huysmans — Les Sœurs Vatard (1879) -
Le 4 octobre dernier [1926], à la fin d’un de ces après-midi tout à fait désœuvrés et très mornes, comme j’ai le secret d’en passer, je me trouvais rue Lafayette : après m’être arrêté quelques minutes devant la vitrine de la librairie de L’Humanité et avoir fait l’acquisition du dernier ouvrage de Trotski, sans but je poursuivais ma route dans la direction de l’Opéra. Les bureaux, les ateliers commençaient à se vider, du haut en bas des maisons des portes se fermaient, des gens sur le trottoir se serraient la main, il commençait tout de même à y avoir plus de monde. J’observais sans le vouloir des visages, des accoutrements, des allures. Allons, ce n’étaient pas encore ceux-là qu’on trouverait prêts à faire la Révolution. Je venais de traverser ce carrefour dont j’oublie ou ignore le nom, là, devant une église. Tout à coup, alors qu’elle est peut-être encore à dix pas de moi, venant en sens inverse, je vois une jeune femme, très pauvrement vêtue, qui, elle-aussi, me voit ou m’a vu. Elle va la tête haute, contrairement à tous les autres passants. Si frêle qu’elle se pose à peine en marchant.
André Breton — Nadja -
Si l’assimilation n’est pas folie, c’est à coup sûr sottise, car vouloir être assimilé, c’est oublier que nul ne peut changer de faune ; c’est méconnaître « altérité » qui est loi de Nature.
Aimé Césaire — L’Etudiant noir -
Surprises : Ce que nous étions serrés sur cette plate-forme d’autobus ! Et ce que ce garçon pouvait avoir l’air bête et ridicule ! Et que fait-il ? Ne le voilà-t-il pas qui se met à vouloir se quereller avec un bonhomme qui – prétendit-il ! ce damoiseau ! – le bousculait ! […]Rêve : Il me semblait que tout fût brumeux et nacré autour de moi, avec des présences multiples et indistinctes parmi lesquelles cependant se dessinait assez nettement la seule figure d’un homme jeune dont le cou trop long semblait annoncer déjà par lui-même le caractère à la fois lâche et rouspéteur du personnage. […]
Raymond Queneau — Exercices de style -
C'est là aussi que végètent misérablement les bédouines qui ont voulu suivre leurs maris prisonniers.
Frédéric Weisgerber — Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue -
La mode aurait voulu que lui et ses fils revêtissent des costumes flamboyants pour exécuter leurs concerts, […].
André Dhôtel — Le Pays où l’on n’arrive jamais -
Fallait que je me les caille assez pour que Mathis veuille bien me réchauffer à l'horizontale, mais pas trop ! Ça faisait une bonne heure que je poireautais et j'avais pas de réseau sur mon portable...
J. Arden — Les chaînes du passé -
Et enfin, vous voudriez que Dieu fît courer le soleil, qui est quatre cent et trente-quatre fois plus grand que la terre, rien que pour pommer nos choux ?
Umberto Eco — L’île du jour d'avant -
Dans ce cas-ci se pose le problème de la sous-représentation des femmes dans un domaine qui voudrait qu'elles soient bien davantage concernées.
Nuit blanche — n° 159 -
Je n’en ai pas voulu parce qu’outre qu’il louchait abominablement ; il aurait fallu me séparer de ma fille, et, de fait, je ne m’en souciais pas. — Henry Monnier, Les bourgeois de Paris
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Et je me plongeais alors dans la plus absurde débauche, m’abandonnais jusqu’à l’illusion de supprimer en moi tout vouloir.
André Gide — La porte étroite -
Des directeurs de conscience trop zélés ont obtenu de pénitentes trop dociles qu’elles rebutassent leurs époux par un mauvais vouloir quotidien ; et ces malheureuses ont cru sanctifier leur couche, en en bannissant le rite même auquel l’a destinée le Créateur.
Jules Romains — Les Copains -
Pour réussir dans le monde, seigneur étudiant, retenez bien ces trois maximes: voir, c'est savoir; vouloir c'est pouvoir; oser, c'est avoir
Alfred de Musset — Quenouille Barb. -
« Il suffit de vouloir ». Mais on dit cela sans bien réfléchir, car à partir du moment où l'on se met à vouloir, le problème est résolu, quel qu'il soit. Aussi la vraie difficulté n'est-elle pas de vouloir, mais de vouloir vouloir
Green — Journal -
Dieu l'a voulu. Et pour ce motif-là, j'accepterais aussi bien un monde qui ne serait que mal qu'une larme d'enfant
Simone Weil — Pesanteur -
[Arnauld] a fait une chose humainement grande: il a créé la secte janséniste, mais sans le vouloir, sans même y songer
Bremond — Histoire des sentiments religieux -
L'amour est une fièvre, une maladie, et je suis guérie. Vous guérirez aussi, mais il faut le vouloir
Karr — Sous tilleuls -
Tu connais ma tante Zulma?... Eh bien, étant enceinte, elle eut une envie de morue. C'était idiot, c'était grotesque, c'était tout ce que tu voudras, mais enfin elle eut cette envie
Georges Courteline — Vie de ménage, Envie -
Un développement d'orchestre peignant, si vous le voulez, le passage tumultueux de la caravane, mais qui pourrait aussi bien peindre autre chose, ou ne rien peindre du tout
Paul Lalo — Musique -
Et il faudra que je jette au monde beaucoup de petits tueurs, si Dieu veut, et avec l'aide des astres
Montherl. — Bestiaires -
Les gens qui veulent fortement une chose sont presque toujours bien servis par le hasard.
Honoré de Balzac — La Vendetta -
Car la jeunesse sait ce qu'elle ne veut pas avant de savoir ce qu'elle veut.
Jean Cocteau — La Difficulté d'être, Éditions du Rocher -
Qui veut la gloire passionnément, finit par l'obtenir, ou du moins en approche de bien près. Mais il faut vouloir, et non pas une fois ; il faut vouloir à tous les instants.
Marie Jean Hérault de Séchelles — Voyage à Montbard, Visite à Buffon -
Vous l'avez voulu, vous l'avez voulu, George Dandin, vous l'avez voulu […].
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière — George Dandin, I, 7, Dandin -
La curiosité intellectuelle - vouloir comprendre - dérive d'un besoin aussi fondamental que la faim ou la sexualité : l'énergie exploratrice.
Arthur Koestler