Accueil > Citations > Citations sur l'abord
Citations sur l'abord
Il y a 59 citations sur l'abord.
-
L’aventure, c’est d’abord l’ouverture aux autres.
Anonyme -
D’abord voir, après savoir.
Proverbe turc -
Le personnage est d'abord un texte.
Louis Jouvet -
Vivre d’abord, philosopher ensuite.
Proverbe latin -
Créer, c'est d'abord peupler.
Edouard Herriot — Créer -
Il faut oser d’abord, doser ensuite.
Karin Viard — Les feux de la rampe - Juillet 2003 -
La mort attrape d'abord ceux qui courent.
Jean Giono — L'Iris de Suse, Gallimard -
La bonne lavandière lave sa blouse d’abord.
Proverbe espagnol -
Si la foudre d'abord accablait les coupables !
Jean Racine — La Thébaïde -
D'abord continuer, ensuite commencer.
William James -
Vivre d’abord, créer ensuite.
Jan Kounen — Studio Magazine - Février 2004 -
Le sourire est d'abord une décision.
Claire de Lamirande — Neige de mai -
Trouver d'abord, chercher après.
Jean Cocteau — Journal d'un inconnu -
La prostituée est d'abord une mal-aimée.
M. Sacotte -
Gagne d’abord de l’argent ; la vertu vient après.
Horace -
Une! et d'une! d'abord et d'une! Ces trois locutions servent indifféremment à ceux qui ont une énumération à faire... en numérotant chaque article ou plutôt le premier article, car ils s'en tiennent à celui-là. Larch.
-
... si je m'y étais pris ainsi, peut-être y auriez-vous été trompés vous-mêmes; peut-être auriez-vous cru dès l'abord me comprendre parfaitement, quoique dans le vrai il n'en fût rien.
Antoine-Louis-Claude Destutt de Tracy — Éléments d'idéologie, Idéologie proprement dite, introduction -
... les gens de jugement et d'expérience prononcèrent, dès le premier abord, que notre crise aurait l'issue de toutes celles qui lui ressemblent dans l'histoire; que nous ne serions que des instruments ou des prétextes pour les étrangers, qui ne cherchaient que leur intérêt et ne nous portaient aucun sentiment.
Emmanuel-Dieudonné de Las Cases — Le Mémorial de Sainte-Hélène -
Abord (Mj.), s. m. − ... Du premier abord, − tout d'abord, de prime abord. Verr.-On.t. 1
-
Un choc agréable et de premier abord : la salle accablée, d'or, de l'Athénée.
Colette — Fanal bleu -
Son teint coloré et frais, toutes ses dents bien blanches qu'il avait conservées et que son rire faisait voir, lui donnaient cet air ouvert et facile qui fait dire d'un homme : c'est un bon enfant, et d'un vieillard : c'est un bonhomme. C'était, on s'en souvient, l'effet qu'il avait fait à Napoléon. Au premier abord et pour qui le voyait pour la première fois, ce n'était guère qu'un bonhomme en effet. Mais si l'on restait quelques heures près de lui, et pour peu qu'on le vît pensif, le bonhomme se transfigurait peu à peu et prenait je ne sais quoi d'imposant; ...
Victor Hugo — Les Misérables -
Restons encore un peu sur le plateau, et dans l'abord immédiat. Il y avait, au-dessus, les chênes; en bas, la source.
J. de Pesquidoux — Le Livre de raison -
Céluta (...), s'avança vers la grotte des ancêtres. Il étoit plus de minuit lorsqu'elle y arriva : elle ne se put défendre d'une secrète terreur, à l'abord de ce lieu redoutable.
auteur -
Seulement, je me rends compte qu’il n’apparaissait tel que je l’ai retenu que dans l’intimité du foyer, après que le contact avait dissipé les préventions que causaient son aspect et son abord.
Joseph Caillaux — Mes Mémoires -
... je ne puis pas t'emmener, François. Si je connaissais bien mon chemin, tu m'accompagnerais. Mais il faut d'abord que je le retrouve sur le plan, et je n'y parviens pas.
Alain-Fournier — Le Grand Meaulnes -
Tumultueux concours de monde aux abords de l’embarcadère, gens qui partent et gens qui regardent partir, recrutés parmi la population cosmopolite de Bakou.
Jules Verne — Claudius Bombarnac -
Abord après (d') loc. adv. Aussitôt après, immédiatement après. Je vais à la poste, et je vous rejoins d'abord après. « Il n'est pas rare de voir d'abord après une bise noire ou un séchard, se lever un vent de midi. » Cette expression, d'abord après, fort usitée chez nous et dans le Midi de la France, n'est pas française.
J. Humbert — Nouveau glossaire genevois -
Je ne puis dire combien cette enfant me plut tout d'abord.
Alphonse France — Le Crime de Sylvestre Bonnard -
Le taximètre étant simple et léger, on peut en avoir un de chaque côté en abord de la carlingue [de l'avion],...
A.-B. Duval, L. Hébrard — Traité pratique de navigation aérienne -
A neuf ou dix ans, tout est à peu près en ordre s'il ne s'est pas produit d'accident dans l'évolution. Depuis cet âge jusqu'aux abords de la puberté, l'enfant, et surtout le garçon, passe par une phase extrêmement réaliste, la moins accessible généralement à la vie intérieure.
Emmanuel Mounier — Traité du caractère -
L'intérieur de la salle est cependant plus confortable que les abords ne le promettent.
Théophile Gautier — O Voyages en Espagne -
Que cette lettre soit une preuve que je vous donne le droit de publier Notre-Dame des Fleurs et le Miracle de la Rose avec cette réserve que le premier cité paraîtra avant le second. Je vous remercie des cinq mille francs que j'ai d'abord reçu de vous en acompte.
Jean Genet — Lettres à Olga et Marc Barbezat -
La photo, d'abord modeste moyen de diffusion destiné à faire connaître les chefs-d'œuvre incontestés à ceux qui ne pouvaient en acheter la gravure, semblait devoir confirmer les valeurs acquises.
André Malraux — Le Musée Imaginaire -
Nous décidâmes d'abord, par décret du 23 septembre, que les hommes restant sous les armes auraient à contracter un engagement en bonne et due forme pour la durée de la guerre. De ce fait, la situation des maquisards se trouvait légalement réglée.
De Gaulle — Mémoires de guerre -
Pardonnez, si j'achève en peu de mots un récit qui me tue. Je vous raconte un malheur qui n'eut jamais d'exemple. Toute ma vie est destinée à le pleurer. Mais, quoique je le porte sans cesse dans ma mémoire, mon âme semble reculer d'horreur, chaque fois que j'entreprends de l'exprimer.Nous avions passé tranquillement une partie de la nuit. Je croyais ma chère maîtresse endormie et je n'osais pousser le moindre souffle, dans la crainte de troubler son sommeil. Je m'aperçus dès le point du jour, en touchant ses mains, qu'elle les avait froides et tremblantes. Je les approchai de mon sein, pour les échauffer. Elle sentit ce mouvement, et, faisant un effort pour saisir les miennes, elle me dit, d'une voix faible, qu'elle se croyait à sa dernière heure. Je ne pris d'abord ce discours que pour un langage ordinaire dans l'infortune, et je n'y répondis que par les tendres consolations de l'amour. Mais, ses soupirs fréquents, son silence à mes interrogations, le serrement de ses mains, dans lesquelles elle continuait de tenir les miennes me firent connaître que la fin de ses malheurs approchait. N'exigez point de moi que je vous décrive mes sentiments, ni que je vous rapporte ses dernières expressions. Je la perdis ; je reçus d'elle des marques d'amour, au moment même qu'elle expirait. C'est tout ce que j'ai la force de vous apprendre de ce fatal et déplorable événement.Mon âme ne suivit pas la sienne. Le Ciel ne me trouva point, sans doute, assez rigoureusement puni. Il a voulu que j'aie traîné, depuis, une vie languissante et misérable. Je renonce volontairement à la mener jamais plus heureuse.Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon.
Abbé Prévost — Manon Lescaut -
Il tomba sur les genoux, d'abord, puis s'abattit, la face en avant.
Van der Meersch — Empreinte dieu -
Car peu m'importe à moi que l'homme soit plus ou moins comblé. Ce qui m'importe c'est qu'il soit plus ou moins homme. Je ne demande point d'abord si l'homme, oui ou non, sera heureux, mais quel homme sera heureux. Et peu m'importe l'opulence des sédentaires repus, comme du bétail dans l'étable…
Antoine de Saint-Exupéry — Citadelle -
La Bovarette emprunte d'abord des itinéraires de délestage : la lecture, le quiz astrologique, le masque de beauté, la cotisation à Médecins sans frontières, l'acupuncture.
Marc Lambron — Carnet de bal -
D'abord il ne put rien lire, mais l'enveloppe était mince, et en la faisant adhérer à la carte dure qui y était incluse, il put à travers sa transparence lire les derniers mots.
Marcel Proust — Un amour de Swann -
Le Vieillard et ses enfantsToute puissance est faible, à moins que d'être unie :Écoutez là-dessus l'esclave de Phrygie.Si j'ajoute du mien à son invention,C'est pour peindre nos mœurs, et non point par envie ;Je suis trop au-dessous de cette ambition.Phèdre enchérit souvent par un motif de gloire ;Pour moi, de tels pensers me seraient malséants.Mais venons à la fable ou plutôt à l'histoireDe celui qui tâcha d'unir tous ses enfants.Un vieillard prêt d'aller où la mort l'appelait :« Mes chers enfants, dit-il (à ses fils il parlait),Voyez si vous romprez ces dards* liés ensemble ; (*lances, flèches)Je vous expliquerai le nœud qui les assemble. »L'aîné les ayant pris et fait tous ses efforts,Les rendit, en disant : « Je le donne aux plus forts. »Un second lui succède, et se met en posture ;Mais en vain. Un cadet tente aussi l'aventure.Tous perdirent leur temps ; le faisceau résista :De ces dards joints ensemble un seul ne s'éclata.« Faibles gens ! dit le père, il faut que je vous montreCe que ma force peut en semblable rencontre. »On crut qu'il se moquait ; on sourit, mais à tort :Il sépare les dards, et les rompt sans effort.« Vous voyez, reprit-il, l'effet de la concorde :Soyez joints, mes enfants, que l'amour vous accorde. »Tant que dura son mal, il n'eut autre discours.Enfin, se sentant prêt de terminer ses jours :« Mes chers enfants, dit-il, je vais où sont nos pères.Adieu, promettez-moi de vivre comme frères ;Que j'obtienne de vous cette grâce en mourant. »Chacun de ses trois fils l'en assure en pleurant.Il prend à tous les mains ; il meurt ; et les trois frèresTrouvent un bien fort grand, mais fort mêlé d'affaires.Un créancier saisit, un voisin fait procès :D'abord notre trio s'en tire avec succès.Leur amitié fut courte autant qu'elle était rare.Le sang les avait joints ; l'intérêt les sépare :L'ambition, l'envie, avec les consultants,Dans la succession entrent en même temps.On en vient au partage, on conteste, on chicane :Le juge sur cent points tour à tour les condamne.Créanciers et voisins reviennent aussitôt,Ceux-là sur une erreur, ceux-ci sur un défaut.Les frères désunis sont tous d'avis contraire :L'un veut s'accommoder, l'autre n'en veut rien faire.Tous perdirent leur bien, et voulurent trop tardProfiter de ces dards unis et pris à part.
Jean de La Fontaine — Fables