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Citations sur le ces - Page 3
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Je crois que la littérature, qui est probablement bien autre chose, est d'abord source de plaisir. Je crois, comme Corneille, comme Molière, comme Boileau, comme Racine, qu'il s'agit de plaire au lecteur et au public, qui est le juge suprême. A ce souci de retenir le lecteur et de lui donner un peu de bonheur en compagnie de ce qu'il y a de mieux dans notre pensée, dans nos passions et dans leur expression, se joint une préoccupation, n'ayons pas honte de le dire, franchement didactique et pédagogique. J'ai pensé, je l'avoue, aux jeunes gens que les manuels, souvent excellents, qu'on leur propose font bâiller et qui voudraient pourtant en savoir un peu plus, sans se décrocher les mâchoires, sur les textes à leur programme : dans la gaieté, dans l'allégresse devant le génie ou le talent, ces portraits visent à fournir sur les auteurs un minimum d'informations. (extrait de l'avant-propos, par l'auteur)
Jean d'Ormesson — Une autre histoire de la littérature française : Coffret 2 volumes -
Selon une division quatripartite, qui rivalise avec la division tripartite chère à Georges Dumézil et dont on retrouve les traces en Inde, en Chine et jusque chez les Wisigoths, les cochers étaient répartis en quatre groupes qui correspondaient à la fois à une division géographique, à une division religieuse et cosmique et à une division sociale : les Bleus, les Verts, les Blancs et les Rouges. Les Bleus et les Blancs représentaient les quartiers riches, favorables à l'orthodoxie et au gouvernement d'un petit nombre. Les Verts et les Rouges représentaient les quartiers populaires à tendance démocratique et inclinaient vers l'hérésie. Le célèbre Palio, la course qui se déroule à Sienne sur la Piazza del Campo incurvée en coquille vers le Palazzo Pubblico et où chaque cavalier est le champion d'une contrade, c'est-à-dire d'un quartier, peut donner, en petit et, malgré sa splendeur, en modeste, une idée de ces courses de chars de Byzance qui laissaient loin derrière elles la passion populaire de nos matches de football ou de rugby. Les deux groupes principaux étaient les Bleus et les Verts. Démétrios était Vert. p364
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
Il lui arrivait de rêver tout à coup à sa Galilée natale, à une femme qui lui avait plu et qui lui plaisait peut-être encore, à sa mère qui était morte quand il avait sept ou huit ans, à des plaisirs évanouis. Alors, il fermait les yeux et toutes ces visions fugitives faisaient une sorte de théâtre à l'intérieur de sa tête et le remplissaient d'un bonheur qui ne se distinguait guère de la tristesse. p30
Jean d'Ormesson — Histoire du Juif errant -
S'il y a un Dieu, il est caché, il est ailleurs, il est hors du temps, il n'obéit pas à nos lois et nous ne pouvons rien dire de lui. Nous ne pouvons décréter ni qu'il existe ni qu'il n'existe pas. Nous avons seulement le droit d'espérer qu'il existe. S'il n'existe pas, notre monde est absurde. S'il existe, mourir devient une fête et la vie, un mystère. Je préfère, de loin, le mystère à l'absurde. J'ai même un faible pour le secret, pour l'énigme, pour un mystère dont la clé nous serait donnée quand nous serons sortis de ce temps qui est notre prison. Kant parle quelque part d'une hirondelle qui s'imagine qu'elle volerait mieux si l'air ne la gênait pas. Il n'est pas impossible que le temps soit pour nous ce que l'air est pour l'hirondelle. Tant pis ! Je prends le risque. Si tout n'est que néant, si les portes de la nuit s'ouvrent et que derrière il n'y a rien, être déçu par ma mort est le dernier de mes soucis puisque je ne serai plus là et que je n'en saurai rien. J'aurai vécu dans un rêve qui m'aura rendu heureux. Je m'amuse de cette vie qui se réduit à presque rien s'il en existe une autre. Les malheurs , trop réels, les ambitions, les échecs, les grands desseins, et les passions elles-mêmes si douloureuses et si belles, changent un peu de couleurs. Avec souvent quelques larmes, je me mets à rire de presque tout. Les imbéciles et les méchants ont perdu leur venin. Pour un peu, je les aimerais. Une espèce de joie m'envahit. je n'ai plus peur de la mort puisqu'il n'est pas interdit d'en attendre une surprise. Je remercie je ne sais qui de m'avoir jeté dans une histoire dont je ne comprends pas grand-chose mais que je lis comme un roman difficile à quitter et que j'aurai beaucoup aimé. J'ignore s'il y a un Dieu ailleurs, autre chose après la mort, un sens à cette vie et à l'éternité, mais je fais comme si ces promesses étaient déjà tenues et ces espérances, réalisées. Et je souhaite avec confiance qu'une puissance inconnue veille, de très loin, mais beaucoup mieux que nous, sur ce monde et sur moi.
Jean d'Ormesson — Qu'ai-je donc fait ? -
Les gens tiennent obstinément à une vie de richesse, de confort, de plaisir et d’égoïsme, et ignorent que la souffrance humaine provient directement du désir de ces choses... Tout l’or, tout l’argent, tous les honneurs ne peuvent être comparés à la sagesse et la vertu. Pour être capable de jouir d’une bonne santé, d’être vraiment heureux et d’obtenir la paix intérieure, on doit d’abord se discipliner et se contrôler soi-même.
Bouddha — Le Bouddha Dhammapada - Les stances de la loi -
Et de temps à autre, les ombres fantastiques des oiseaux fuyants passaient sur les longs rideaux de tussor tendus devant la large fenêtre, produisant une sorte d’effet japonais momentané, le faisant penser à ces peintres de Tokio à la figure de jade pallide, qui, par le moyen d’un art nécessairement immobile, tentent d’exprimer le sens de la vitesse et du mouvement.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
[...] la fille de son hôtesse, une jeune personne sans élégance, affligée d'un de ces visages britanniques caractéristiques que l'on oublie pour toujours une fois qu'on les a vus ; et son mari [...] qui, comme tant d'individus [...], croyait qu'une jovialité excessive peut racheter un total manque d'idées.
Oscar Wilde — Le portrait de Dorian Gray -
Les gens ont des étoiles qui ne sont pas les mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres, qui sont savants, elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de l'or. Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme personne n'en a... Que veux-tu dire ? Quand du regarderas le ciel, la nuit, puisque j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une d'elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi,des étoiles qui savent rire ! Et il rit encore. Et quand tu sera consolé (on se console toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu seras toujours mon ami. Tu auras envie de rire avec moi. Et tu ouvriras parfois ta fenêtre, comme çà, pour le plaisir... Et tes amis seront bien étonnés de te voir rire en regardant le ciel. Alors tu leur diras : oui, les étoiles, çà me fait toujours rire ! Et ils te croiront fou. Je t'aurai joué un bien vilain tour... Voilà la fin de l'extrait que j'ai choisi de lire à la cérémonie du Père Lachaise en pensant à ce petit garçon qui était blond comme les blés, qui a été baigné par cette histoire tellement belle et qui est parti à 44 ans, comme çà, en une fraction de seconde. Et j'ai fini par : tu nous l'as joué ce bien vilain tour, mon petit............, Dorénavant, je regarderai toutes les étoiles, que tu aimais tant observer, en pensant à toi et en me demandant dans laquelle tu ris.....
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
À LÉON WERTH Je demande pardon aux enfants d'avoir dédié ce livre à une grande personne. J'ai une excuse sérieuse : cette grande personne est le meilleur ami que j'ai au monde. J'ai une autre excuse : cette grande personne peut tout comprendre, même les livres pour enfants. J'ai une troisième excuse : cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d'être consolée. Si toutes ces excuses ne suffisent pas, je veux bien dédier ce livre à l'enfant qu'a été autrefois cette grande personne. Toutes les grandes personnes ont d'abord été des enfants. (Mais peu d'entre elles s'en souviennent.) Je corrige donc ma dédicace : À LÉON WERTH QUAND IL ÉTAIT PETIT GARÇON.
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Je n'aime pas qu'on lise mon livre à la légère. J'éprouve tant de chagrin à raconter ces souvenirs. Il y a six ans que mon ami s'en est allé avec son mouton. Si j'essaie ici de le décrire, c'est afin de ne pas l'oublier. C'est triste d'oublier un ami. Chapitre IV.
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Le petit prince arracha aussi, avec un peu de mélancolie, les dernières pousses de baobabs. Il croyait ne jamais devoir revenir. Mais tous ces travaux familiers lui parurent, ce matin-là, extrêmement doux. Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l’abri sous son globe, il se découvrit l’envie de pleurer. – Adieu, dit-il à la fleur. Mais elle ne lui répondit pas. – Adieu, répétat-t-il. La fleur toussa. Mais ce n’était pas à cause de son rhume. – J’ai été sotte, lui dit-elle enfin. Je te demande pardon. Tâche d’être heureux. Il fut surpris par l’absence de reproches. Il restait là tout déconcerté, le globe en l’air. Il ne comprenait pas cette douceur calme. – Mais oui, je t’aime, lui dit la fleur. Tu n’en as rien su, par ma faute. Cela n’a aucune importance. Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d’être heureux… Laisse ce globe tranquille. Je n’en veux plus. – Mais le vent… – Je ne suis pas si enrhumée que ça… L’air frais de la nuit me fera du bien. Je suis une fleur. – Mais les bêtes… – Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons. Il paraît que c’est tellement beau. Sinon qui me rendra visite ? Tu seras loin, toi. Quand aux grosses bêtes, je ne crains rien. J’ai mes griffes. Et elle montrait naïvement ses quatre épines. Puis elle ajouta : – Ne traîne pas comme ça, c’est agaçant. Tu as décidé de partir. Va-t’en. Car elle ne voulait pas qu’il la vît pleurer. C’était une fleur tellement orgueilleuse
Antoine de Saint-Exupéry — Le Petit Prince -
Il suffit d'un regard, D'un aveu, d'une chanson Pour comprendre l'amour. Il suffit de ces riens Pour faire des beaux jours.
Charles Trenet — Hop hop -
De quelle espèce sont donc tous ces gens, dont l’âme n’a pour assise que l’étiquette, dont toutes les pensées et tous les efforts ne tendent pendant des années qu’à avancer d’un siège vers le haut bout de la table ?
Johann Wolfgang von Goethe — Les Souffrances du jeune Werther -
L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre.
Rudyard Kipling -
Nous n'avons pas tant à nous servir des services que nous rendent nos amis, que de l'assurance que nous avons de ces services.
Epicure — Lettres, maximes, sentences -
Si vous vous laissez complètement absorber, si vous vous abandonnez complètement à l’instant présent, alors vous profitez pleinement de ces moments.
Anne Morrow Lindbergh -
Comment peut-on ne pas adorer les cloîtres, ces lieux tranquilles, fermés et frais, inventés, semble-t-il, pour faire naître la pensée pendant qu’on va à pas lents sous les longues arcades mélancoliques ?
Guy de Maupassant — La Vie errante -
Peindre calmait le chaos qui agitait mon âme. C’était une façon de domestiquer ces dragons qui ont toujours surgi dans mon travail.
Niki de Saint Phalle — Harry et moi -
Etre une femme, c'est une douleur. Quand on devient jeune fille, ça fait mal. Quand on devient bien-aimée, ça fait mal. Quand on devient mère, ça fait mal. Mais le plus intolérable, c'est d'être une femme qui n'a pas connu toutes ces douleurs.
Blaga Dimitrova -
Utiliser contre les terroristes la peine de mort, c'est, pour une démocratie, faire sienne les valeurs de ces derniers.
Robert Badinter — Journal Officiel de la République Française, 18 septembre 1981 -
Tous ces siècles, les femmes ont servi de miroirs, dotés du pouvoir magique et délicieux de refléter la figure de l'homme en doublant ses dimensions naturelles.
Virginia Woolf — Une chambre à soi -
La télévision c'est le monde à temps plein, à ras bord de souffrance, impossible à voir dans ces conditions, impossible à entendre.
Christian Bobin — L’inespérée -
Bernanos nomma le mal à venir, quitte à encourir les huées des optimistes qui espéraient trouver encore je ne sais quelle échappatoire et remuer le vent plutôt que de constater les faits, ces optimistes dont Bernanos disait qu’ils s’appliquaient à voir le monde en rose pour mieux se dispenser d’avoir pitié des hommes et des malheurs qu’ils subissaient.
Lydie Salvayre — Pas pleurer -
Atrocité, atrocité ; un changement de siècle ne pourra nous faire oublier, alors j'aimerais dormir, dormir honteusement pour ne pas voir ces élans du coeur débiles qui vont consacrer l'an 2000.
Catherine Corsini — Libération - A quoi pensez-vous ? -
J’ai horreur du dimanche : tous ces gens qui encombrent les rues, sous prétexte de se reposer.
Roger Martin du Gard — Les Thibault -
Si Noé avait vraiment été un sage, il aurait tapé sur ces deux mouches.
Helen Castle -
Je n’ai pas pleuré à la mort de mon père, de ma mère, de Carmet, de Barbara et de Truffaut. Car, pour moi, tous ces gens que j’ai aimés ne sont pas morts. Ils sont là, sans arrêt, autour de moi, et nous nous parlons.
Gérard Depardieu — Ça c'est fait comme ça -
Je suis sûr que la montée en flèche des Alcooliques Anonymes à New York vient de ce que ces gens sont trop occupés d'eux-mêmes...
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La vie est pleine d'absurdités qui peuvent avoir l'effronterie de ne pas paraître vraisemblables. Et savez-vous pourquoi ? Parce que ces absurdités sont vraies.
Luigi Pirandello — Six personnages en quête d'auteur -
Tu as tes occupations et la vie se hâte ; sur ces entrefaits la mort sera là, à laquelle, bon gré mal gré, il faut bien finir par se livrer.
Sénèque -
Un de ces jours c'est aucun de ces jours.
Proverbe anglais -
Nous sommes dans le paradoxe d'une société qui cherche à éviter la mort, faire comme si elle n'existait pas. Or ces terroristes nous rappellent brutalement son existence. La mort est là.
Claude Lanzmann — Le Point, 15 janvier 2015 -
Il fait partie de ces hommes qui se construisent un destin pour échapper à celui du commun des mortels. Pour rester dans les livres et dans l'Histoire
Valérie Trierweiler — Merci pour ce moment -
Je serai toujours ton ami ; j'aurai toujours pour toi l'affection la plus profonde. Ces deux années de notre liaison ne s'effaceront jamais de ma mémoire ; elles seront à jamais l'époque la plus belle de ma vie. Mais l'amour, vois-tu, ce transport des sens, cette ivresse involontaire, cet oubli de tous les intérêts et de tous les devoirs, je ne l'ai plus
Benjamin Constant -
La fatigue est une des choses au monde les plus intéressantes à penser. Elle est comme la jalousie, comme le mensonge ou comme la peur. Elle est comme ces choses impures que l’on tient loin de ses yeux. Comme ces choses elle nous fait toucher terre.
Christian Bobin — Une Petite Robe de fête -
J’étends ces réflexions jusqu’au plaisir même : le définir, c’est le détruire ; il s’est couvert d’un voile brillant qui s’obscurcit dès qu’on cherche à le lever.
Cardinal de Bernis -
Puisque ces mystères me dépassent, feignons d'en être l'organisateur.
Jean Cocteau — Les mariés de la Tour Eiffel -
Pour savoir jusqu'où va la cruauté de ces charmants êtres que nos passions grandissent tant, il faut voir les femmes entre elles.
Honoré de Balzac — Modeste Mignon -
Le secret, c'est de vivre au jour le jour, ici et maintenant, et de bien hiérarchiser les objectifs. Il y a la montagne à gravir et les étapes pour arriver au sommet. Ces étapes sont votre quotidien.
Yannick Noah -
Je m'émerveille toujours des pouvoirs de la gifle et du coup de pied au cul. Ces moyens d'expression permettent à ceux qui manquent de vocabulaire d'aller jusqu'au bout de leur pensée, et leur tiennent souvent lieu de raisonnement.
Jacques Languirand — Tout compte fait