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Il y a 121 citations sur le chez.
Je vous trouve hors de chez vous, presque dévêtue, dans un appartement meublé. Qu'êtes-vous venue y faire ? Gui de Maupassant — Bel-Ami
Ça veut dire quoi déjà quand on va chez un particulier? Oh là là, c'est autre chose ça. Ça va nous embrouiller. Mezut n'avait pas besoin de ça pour s'y perdre. François Bégaudeau — Entre les murs
Le Concierge. — Dame ! monsieur le juge, je ne peux pas nier, mais c’est de la prison honorable.Le Juge. — Comment ?Le Concierge. — Oui, monsieur le juge, la première fois, j’étais alors valet de chambre, c’est pour avoir crié, le premier mai : « Vive la grève ! »Le Juge. — Vous étiez valet de chambre chez qui ?Le Concierge. — Chez M. Jaurès.Le Juge. — Ah ! bon, et votre deuxième condamnation ?Le Concierge. — C’est pour avoir crié sur le seuil de Sainte-Clotilde : « Mort aux vaches ! » Maurice Blanc et Francis de Croisset — Arsène Lupin
ŒDIPE — […] Est-il homme plus abhorré des dieux ? Étranger, citoyen, personne ne peut plus me recevoir chez lui, m'adresser la parole, chacun me doit écarter de son seuil. Bien plus, c'est moi-même qui me trouve aujourd'hui avoir lancé contre moi-même les imprécations que tu sais. A l'épouse du mort j'inflige une souillure, quand je la prends entre ces bras qui ont fait périr Laïos ! Suis-je donc pas un criminel ? suis-je pas tout impureté ? puisqu'il faut que je m'exile, et qu'exilé je renonce à revoir les miens, à fouler de mon pied le sol de ma patrie ; sinon, je devrais tout ensemble entrer dans le lit de ma mère et devenir l'assassin de mon père, ce Polybe qui m'a engendré et nourri. Est-ce donc pas un dieu cruel qui m'a réservé ce destin ? On peut le dire, et sans erreur. Sophocle — Œdipe-roi
La Cour du LionSa Majesté Lionne un jour voulut connaîtreDe quelles nations le Ciel l'avait fait maître.Il manda donc par députésSes vassaux de toute nature,Envoyant de tous les côtésUne circulaire écriture,Avec son sceau. L'écrit portaitQu'un mois durant le Roi tiendraitCour plénière, dont l'ouvertureDevait être un fort grand festin,Suivi des tours de Fagotin.Par ce trait de magnificenceLe Prince à ses sujets étalait sa puissance.En son Louvre il les invita.Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l'odeur se portaD'abord au nez des gens. L'Ours boucha sa narine :Il se fût bien passé de faire cette mine,Sa grimace déplut. Le Monarque irritéL'envoya chez Pluton faire le dégoûté.Le Singe approuva fort cette sévérité,Et flatteur excessif il loua la colèreEt la griffe du Prince, et l'antre, et cette odeur :Il n'était ambre, il n'était fleur,Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterieEut un mauvais succès, et fut encore punie.[…] Jean de La Fontaine — La cour au Lion
GERONTE - Monsieur, je suis ravi de vous voir chez moi, et nous avons grand besoin de vous.SGANARELLE, en robe de médecin, avec un chapeau des plus pointus. - Hippocrate dit... que nous nous couvrions tous deux.GERONTE - Hippocrate dit cela ?SGANARELLE - Oui. Molière — Le Médecin malgré lui
Il y a des moments vides qui ne sont qu'une sorte de tissu conjonctif entre les moments pleins nous les laisserons couler avec patience; et dans les instants de plénitude nous nous trouverons rassasiés, comblés. C'est la morale d'Aristippe, celle du « Carpe diem » d'Horace, et des Nourritures terrestres de Gide. Détournons-nous du monde, des entreprises et des conquêtes ne formons plus aucun projet demeurons chez nous, en repos au cœur de notre jouissance. Simone de Beauvoir — Pyrrhus et Cinéas
Mes compagnons de traversée, en gens pratiques, prirent immédiatement possession des trois chambres de l’hôtel Alexandra […]. Comme la perfide Albion avait accaparé tout le logement disponible, je fus réduit à chercher ce qu’un Espagnol appellerait une casa de huespedes, et je finis par trouver une petite chambre chez la veuve Thorsdal, […]. Jules Leclercq — La Terre de glace
Le Rossignol et l’ÉpervierUn rossignol perché sur un chêne élevé chantait à son ordinaire. Un épervier l’aperçut, et, comme il manquait de nourriture, il fondit sur lui et le lia. Se voyant près de mourir, le rossignol le pria de le laisser aller, alléguant qu’il n’était pas capable de remplir à lui seul le ventre d’un épervier, que celui-ci devait, s’il avait besoin de nourriture, s’attaquer à des oiseaux plus gros. L’épervier répliqua : « Mais je serais stupide, si je lâchais la pâture que je tiens pour courir après ce qui n’est pas encore en vue. »Cette fable montre que chez les hommes aussi, ceux-là sont déraisonnables qui dans l’espérance de plus grands biens laissent échapper ceux qu’ils ont dans la main. Ésope — Le Rossignol et l’Épervier
Si l'on prend par exemple la notion d'absence, sous sa forme la plus courante : nos chers absents, je me suis absenté, quelqu'un est venu chez moi pendant mon absence, les absents ont toujours tort, on remarque tout de suite que l'absence n'est pas pure négation, elle suppose l'unité des absents dans l'être. Il y a un être de l'absence. Jean-Paul Sartre — Carnets de la drôle de guerre
De toute façon, tous les week-ends, nous organiserons de belles petites fêtes qui commenceront, en bas, chez Sean et se termineront ici. Jack Kerouac — Les clochards célestes
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille ! Racine — Phèdre
12 mai. - J'ai un peu de fièvre depuis quelques jours ; je me sens souffrant, ou plutôt je me sens triste.D'où viennent ces influences mystérieuses qui changent en découragement notre bonheur et notre confiance en détresse ? On dirait que l'air, l'air invisible est plein d'inconnaissables Puissances, dont nous subissons les voisinages mystérieux. Je m'éveille plein de gaieté, avec des envies de chanter dans la gorge. - Pourquoi ? - Je descends le long de l'eau ; et soudain, après une courte promenade, je rentre désolé, comme si quelque malheur m'attendait chez moi. - Pourquoi ? - Est-ce un frisson de froid qui, frôlant ma peau, a ébranlé mes nerfs et assombri mon âme ? Est-ce la forme des nuages, ou la couleur du jour, la couleur des choses, si variable, qui, passant par mes yeux, a troublé ma pensée ? Sait-on ? Tout ce qui nous entoure, tout ce que nous voyons sans le regarder, tout ce que nous frôlons sans le connaître, tout ce que nous touchons sans le palper, tout ce que nous rencontrons sans le distinguer, a sur nous, sur nos organes et, par eux, sur nos idées, sur notre cœur lui-même, des effets rapides, surprenants et inexplicables. Guy de Maupassant — Le Horla
Soit que Forcheville sentant que Saniette, son beau-frère, n’était pas en faveur chez eux, eût voulu le prendre comme tête de Turc et briller devant eux à ses dépens, soit qu’il eût été irrité par un mot maladroit que celui-ci venait de lui dire, et qui, d’ailleurs, passa inaperçu pour les assistants […] Marcel Proust — Un amour de Swann
En guise de programme nocturne, je pilai deux Lexomil. J’appelai Édouard avant de me les enfiler. C’était mon meilleur ami et je ne lui avais encore rien dit. Ce n’était pas logique tout ça. J’étais allé faire le petit chez mes parents et Édouard se dorait encore la pilule sous la fausse idée de mon bonheur. Était-ce encore mon meilleur ami ? Pourquoi le voyais-je moins ? David Foenkinos — Inversion de l’idiotie
Lettre LIX de monsieur D'Orbe à Julie Je me hâte, mademoiselle, selon vos ordres, de vous rendre compte de la commission dont vous m'avez chargé. Je viens de chez milord Edouard, que j'ai trouvé souffrant encore de son entorse, et ne pouvant marcher dans sa chambre qu'à l'aide d'un bâton. Je lui ai remis votre lettre, qu'il a ouverte avec empressement ; il m'a paru ému en la lisant : il a rêvé quelque temps ; puis il l'a relue une seconde fois avec une agitation plus sensible. […]Lettre LX à Julie Calme tes larmes, tendre et chère Julie ; et, sur le récit de ce qui vient de se passer, connais et partage les sentiments que j'éprouve. J'étais si rempli d'indignation quand je reçus ta lettre, qu'à peine pus-je la lire avec l'attention qu'elle méritait. J'avais beau ne la pouvoir réfuter, l'aveugle colère était la plus forte. Tu peux avoir raison, disais-je en moi-même, mais ne me parle jamais de te laisser avilir. Dussé-je te perdre et mourir coupable, je ne souffrirai point qu'on manque au respect qui t'est dû ; et, tant qu'il me restera un souffle de vie, tu seras honorée de tout ce qui t'approche comme tu l'es de mon cœur. […] Jean-Jacques Rousseau — Julie ou la nouvelle Héloïse
« Ce n'est pas possible ? Tu ne te rends pas compte ? » Je regarde mes mains. Les tendons saillent. Amener chez lui un otage! Et, aussitôt, l'arracher à sa maison et aux siens pour le rejeter dans sa geôle ! Marie Seurat — Les Corbeaux d'Alep
Tout au long du boulevard, j'avais ri des « Don-Juan-à-secrétaires », des séducteurs de midinettes en congés payés de trois semaines, des tombeurs de couturières en quête de vie de bohème. Lorsque j'avais sonné d'un doigt résolu chez Pascal, Edouardo était définitivement dégringolé du piédestal où je l'avais hissé durant des mois. Agathe Godard — Pousse avec ton pain
Comment ! tu vas chez ce roussin de Bourguignon ! cria Mes-Bottes, quant le zingueur lui eut parlé. Plus souvent qu’on me pince dans cette boîte ! Non, j’aimerais mieux tirer la langue jusqu’à l’année prochaine... Mais, mon vieux, tu ne resteras pas là trois jours, c’est moi qui te le dis ! Émile Zola — L’Assommoir
Plus loin, ils virent un gamin de quinze ans, en uniforme d'écolier, grimpé sur une borne et qui déclamait avec une voix de jeune coq : "Citoyens! Nous sommes tous frères! L'union fait la force." Des femmes riaient : "Retourne chez ta mère. Descends, polisson !" Henri Troyat — Tant que la terre durera