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Citations sur le cœur - Page 3
Il y a 207 citations sur le cœur.
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Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre -
Dès ce jour, elle fut non pas la bien-aimée, mais la plus aimée ; elle ne fut pas dans mon cœur comme une femme qui veut une place, qui s’y grave par le dévouement ou par l’excès du plaisir ; non, elle eut tout le cœur, et fut quelque chose de nécessaire au jeu des muscles ; elle devint ce qu’était la Béatrix du poète florentin, la Laure sans tache du poète vénitien, la mère des grandes pensées, la cause inconnue des résolutions qui sauvent, le soutien de l’avenir, la lumière qui brille dans l’obscurité comme le lys dans les feuillages sombres.
Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée -
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
Léopold Sédar Senghor — « Femme noire » -
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…)
Marcel Proust — À la recherche du temps perdu -
De surcroît, pour ranimer votre courage, elle vous donne toutes les raisons de croire que l’aile de l’abbaye que vous habitez est sans aucun doute hantée et vous informe qu’il n’y aura pas un seul domestique à portée de voix. Sur ces paroles rassurantes, elle s’en va après avoir tiré sa révérence. Vous écoutez décroître le bruit de ses pas tant que le dernier écho résonne à vos oreilles et quand, le cœur défaillant, vous essayez de fermer votre porte, vous vous apercevez, plus inquiète que jamais, qu’elle n’a pas de verrou.
Jane Austen — L’Abbaye de Northanger -
1 rouge (dans ma nuée) ; doux ; 4 noir (s) : (sévères!), hiver, tempsma neige, et l’enfer, infirme : d’une décente, toi, matière ;mais (un cheval sellé s’éloigne) : tu es nombre, rien (vers la droite) :Alphabets, nombres : nous dirons vos naissances latentes,céréales de Cérès, grenades de Proserpine,semences, peuples, races enterrées : âges !Et l’obscurité nourrit les jours et ce toit qui balancedépouillé maintenant de sa pente de feuilles, attendla lueur au cœur de la nuée qui fera naîtreplus que des nombres et Cérès effacer, jaillissant, les chiffresdoux aveugle et gourd au centre de la rouequand, plus-de-bleu plus-de-noir toi séquence de céréalesnombre du puits des feuilles ouvres en tremblant (tremblementaigu de la neige) ta lueur de louve (et loin !) sémillante
Jacques Roubaud — Renga -
Tais-toi, enfant, car la meilleure marque qu’ait donnée ce seigneur d’être rendu c’est d’avoir déposé les armes en signe de reddition ; et le don, en quelque occasion que ce soit, est toujours l’indice d’un cœur généreux. Souviens-toi de ce proverbe qui dit Aide-toi, le Ciel t’aidera.
Cervantès — La petite gitane -
Il ne voulait pas porter des lunettes pour faire le joli cœur devant les dames
Duhamel — Maîtres -
Son grand succès était la célèbre « Chanson du Cœur » qui m’émouvait au plus haut point. Il y est question d’un fils acoquiné avec une gourgandine qui lui demande « le cœur de sa mère pour son chien » ; ayant tué sa mère et rapportant son cœur saignant, le fils tombe ; on entend alors le cœur lui dire : « T’es-tu fait mal, mon enfant ? ».
Michel Leiris — L’âge d’homme -
Rien n'est plus malaisé que l’exploitation méthodique d’un évènement du cœur, rien ne s’amortit plus vite que les ondes d’un coup de foudre.
Paul Nizan — La Conspiration -
Un jour, alors qu'il est parti, pauvre cœur aux yeux soulignés par des cernes mauvâtres, au dos de plus en plus voûté, à la pâleur carcérale, je décide, prise d'un besoin pressant, de me lever.
Ananda Devi — Manger l'autre -
Admirons deux fois l’homme chez qui le cœur et le caractère égalent en perfection le talent.
Honoré de Balzac — Modeste Mignon -
Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque […]
Théophile Gautier — Le Capitaine Fracasse -
"Essayez de vous rappeler la dernière fois que vous avez regardé avec le cœur. N'étiez-vous pas plus ouvert, plus disponible à l'émerveillement? L'expérience vous a sans doute rendu plus compréhensif et compatissant.
Christine Michaud et Thomas De Koninck — Le Petit Prince est toujours vivant" -
"Nul homme n’aurait eu l’œil assez perspicace pour sonder la profondeur de ces deux cœurs féminins : l’un jeune et généreux, l’autre sensible et fier […]
Honoré de Balzac — La Femme de trente ans" -
— Ah ! vous êtes bon, m’écriai-je.— C’est toi qui es bon, un bon garçon, un brave petit cœur. Vois-tu, il y a des moments dans la vie où l’on est disposé à reconnaître ces choses-là et à se laisser attendrir. — (Hector Malot, Sans famille, 1878)
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C’était des cœurs à chair épaisse, trop sucrée, du prime-fruit, de la friandise pour enfants […] Cette année, les arbres en ruisselaient, piaillant de merles et de pies.
Jean Rogissart — Hurtebise aux griottes -
Si ,à la seconde levée,A avait joué son 7 de coeur au lieu du son roi d'atout,cette manière inattendue jouer aurait dû mettre votre défiance en éveil,[...].
Les jeux cartes — dans Grande encyclopédie méthodique -
Aux aventureux,l'Islande offre aussi l’attrait inconnu.Le coeur île,inhabité inhabitable est encore une terre incognito.
Jules Leclercq — La Terre glace -
Trottant en gilet à cœur, en claque et en escarpins de bal
P. Arène — Jean des Figues -
Au sein du Parc national des Calanques, le maintien de la chasse est autorisé même en cœur de parc. Seule une partie du cœur a été désignée en tant que zone de tranquillité de la faune sauvage (environ 51 % de la surface du cœur du parc, soit 42 km²).
Jean-Noël Cardoux et Alain Péréa — Restaurer l’équilibre agro-sylvo-cynégétique pour une pleine maîtrise des populations de grand gibier et de leurs dégâts à l’échelle nationale -
Abîme ou Cœur. Nom du centre de l’écu (I, 2, A).
Johannes Baptist Rietstap — Armorial général : précédé d’un Dictionnaire des termes du blason -
Quand je t'aimais le mieux, sans m'en dire les causes Brusquement ton amour de moi s'est écarté. Où s'en est-il allé? Partout un peu, je pense; Car, faisant triompher l'une et l'autre couleur, Ton amour inconstant flotte sans préférence Du brun valet de pique au blond valet de cœur. Te voilà maintenant heureuse : ton caprice Règne sur une cour de galants jouvenceaux, ...
Murger — Scènes de la vie de bohème -
Le même jour, j’ai fait deux autres cylindres, l’un de cœur et l’autre d’aubier de chêne […]
Œuvres complètes de Buffon — mises en ordre par Lacépède -
J'ai indiqué que, dans le chronographe, le cœur était l'organe capital. C'est, en effet, lui qui est chargé de ramener à zéro les aiguilles et de reconduire d'un bond la rattrapante sous sa compagne.
Le Cosmos; revue des sciences et de leurs applications — du 3 octobre 1912 -
Tout ce qui me tient à cœur et m'importe
André Gide — Journal -
Le cœur du cœur de l'espérance humaine : ce pardon indéfiniment renouvelé, cette rémission des péchés
Mauriac — Mémoires intérieurs -
Je n'emploie pas volontiers ce mot « cœur ». Il le faut bien pourtant, afin de donner à entendre que le cerveau a partie liée avec le reste de l'organisme, et qu'il peut sans doute raisonner fort bien dans l'abstrait, mais que tout raisonnement abstrait omet le plus vital de notre être. (...) Le sublime est irraisonnable; mais déclarer que « les grandes pensées viennent du cœur » revient simplement à dire avec Montaigne : « Rien de noble ne se fait sans hasard », et que l'homme n'obtient pas grand'chose de soi par le simple raisonnement.
André Gide — Journal -
Contemplation immédiate du vivant principe... Cœur-à-cœur aussi étroit que possible avec « l'être » même du Verbe incarné
Bremond — Histoire littéraire du sentiment religieux en France -
S'ouvrant à fond... parlait à cœur ouvert et librement
Edmond et Jules de Goncourt — Journal -
Tort de demander aux choses d'être selon son cœur, rencontre d'autant plus rare que le cœur est plus curieusement raffiné
Paul Bourget — Essais de psychologie contemporaine -
... ne croirai jamais qu'un révolutionnaire puisse d'un cœur léger ouvrir aux autres, les portes de la mort
Guéhenno — Journal d'une « Révolution » -
Il faut d'abord chercher la vérité avec son cœur, et non avec son esprit. Les hommes sentent tous de la même manière, et ils raisonnent différemment, parce que les principes de la vérité sont dans la nature, et que les conséquences qu'ils en tirent sont dans leurs intérêts. C'est donc avec un cœur simple qu'on doit chercher la vérité; car un cœur simple n'a jamais feint d'entendre ce qu'il n'entendait pas, et de croire ce qu'il ne croyait pas.
Bernardin de Saint-Pierre — La Chaumière indienne -
Les élèves de l'école des garçons, qui viennent braire un chœur imbécile : « Sursum corda! Sursum corda! Haut les cœurs! Que cette devise soit notre cri de ralliement »
Colette — Claudine à l'école -
[De gaieté de cœur et par plaisir (1897, p. 483)].
Barrès — Les Déracinés -
Longtemps, il avait gardé au mur de sa cellule une gravure coloriée du Sacré-Cœur de Marie. La Vierge, souriant d'une façon sereine, écartait son corsage, montrait dans sa poitrine un trou rouge, où son cœur brûlait, traversé d'une épée, couronné de roses blanches. Cette épée le désespérait (...). Il l'effaça, il ne garda que le cœur couronné et flambant, arraché à demi de cette chair exquise pour s'offrir à lui. Ce fut alors qu'il se sentit aimé. Marie lui donnait son cœur, son cœur vivant, tel qu'il battait dans son sein, avec l'égouttement rose de son sang. Il n'y avait plus là une image de passion dévote, mais une matérialité, un prodige de tendresse, ...
Émile Zola — La Faute de l'Abbé Mouret -
Les autres, ceux qui regardent, les embusqués derrière leurs volets, derrière leurs autos, elle les déteste si fort que ses lèvres recommencent à trembler et que son cœur bat la chamade. Toutes ces émotions vont et viennent si vite que Martine sent une ivresse l’envahir, comme si elle avait trop bu et fumé.
J. M. G. Le Clézio — La ronde et autres faits divers -
J’ai le cœur qui se met à battre à un rythme que je ne retrouve dans aucune des villes que j’aime, ni à Londres, ni à Venise, ni à Prague, ni à Rome. Si la breloque qui bat la chamade dans ce qui me reste de côtes du côté gauche cavalcade comme ça en sortant de Grand Central, est-ce que c’est ma jeunesse qui m’envahit comme la fraîcheur d’une bouffée de jadis ?
Claude Roy — Le Rivage des jours -
Ces assassins maintenant morts sont pourtant arrivés jusqu’à moi et chaque fois qu’un de ces astres de deuil tombe dans ma cellule, mon cœur bat fort, mon cœur bat la chamade, si la chamade est le roulement de tambour qui annonce qu’une ville capitule.
Jean Genet — Notre-Dame-des-Fleurs -
Et les loques musicales y volent emportées par un vent qui ne vente pas. Je dresse l’oreille, ma voisine éclate de rire, sanglote. C’est faux. Elisabeth et Gaby dorment. Leur silence traverse la cloison qui nous sépare. Je l’écoute. C’est un vrai silence. Les cabines se taisent. Les machines secouent ce silence en musique, me secouent au point que je crois que mon cœur bat la chamade et qu’il me secoue.
Jean Cocteau — Maalesh -
Je le retenais par prudence parce que j’avais peur que cette inconnue s’éveillât, et qu’au lieu de la Tante Martine familière au cœur tendre se levât de sa chaise et vînt vers moi le fantôme de ce que j’aimais. Mais je suis ainsi fait qu’au moment où mon cœur bat la chamade, j’entends, je vois, je sens avec une extraordinaire acuité.
Henri Bosco — Tante Martine -
FrosinePar ma foi, faut-il le demander ? Je le voudrois de tout mon cœur. Vous savez que, de mon naturel, je suis assez humaine. Le ciel ne m’a point fait l’âme de bronze, et je n’ai que trop de tendresse à rendre de petits services, quand je vois des gens qui s’entr’aiment en tout bien et en tout honneur. Que pourrions-nous faire à ceci ?
Molière — L’Avare