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Il y a 208 citations sur le cœur.
Je n’imitais plus personne, je m’exprimais moi-même pour moi-même. Ce n’était pas un art, c’était un soulagement de mon propre cœur qui se berçait de ses propres sanglots. Je ne pensais à personne en écrivant çà et là ces vers, si ce n’est à une ombre et à Dieu. Ces vers étaient un gémissement ou un cri de l’âme. Je cadençais ce cri ou ce gémissement dans la solitude, dans les bois, sur la mer ; voilà tout. Je n’étais pas devenu plus poète, j’étais devenu plus sensible, plus sérieux et plus vrai. C’est là le véritable art : être touché ; oublier tout art pour atteindre le souverain art, la nature. Alphonse de Lamartine — Des Méditations
Nos cœurs étaient muets à force d’être pleins ;Nous effeuillions sur l’eau des tiges dans nos mains ;Je ne sais quel attrait des yeux pour l’eau limpideNous faisait regarder et suivre chaque ride,Réfléchir, soupirer, rêver sans dire un mot,Et perdre et retrouver notre âme à chaque flot.Nul n’osait le premier rompre un si doux silence,Quand, levant par hasard un regard sur Laurence,Je vis son front rougir et ses lèvres trembler,Et deux gouttes de pleurs entre ses cils rouler,Comme ces pleurs des nuits qui ne sont pas la pluie,Qu’un pur rayon colore, et qu’un vent tiède essuie.— Que se passe-t-il donc, Laurence, aussi dans toi ?Est-ce qu’un poids secret t’oppresse ainsi que moi ?— Oh ! je sens, me dit-il, mon cœur prêt de se fendre ;Mon âme cherche en vain des mots pour se répandre :Elle voudrait créer une langue de feu,Pour crier de bonheur vers la nature et Dieu.— Dis-moi, repris-je, ami, par quelles influencesMon âme au même instant pensait ce que tu penses ?Je sentais dans mon cœur, au rayon de ce jour,Des élans de désirs, des étreintes d’amourCapables d’embrasser Dieu, le temps et l’espace ;Et pour les exprimer ma langue était de glace.Cependant la nature est un hymne incomplet,Et Dieu n’y reçoit pas l’hommage qui lui plaît,Quand l’homme, qu’il créa pour y voir son image,N’élève pas à lui la voix de son ouvrage :La nature est la scène, et notre âme est la voix.Essayons donc, ami, comme l’oiseau des bois,Comme le vent dans l’arbre ou le flot sur le sable,De verser à ses pieds le poids qui nous accable,De gazouiller notre hymne à la nature, à Dieu :Créons-nous par l’amour prêtres de ce beau lieu !Sur ces sommets brûlants son soleil le proclame,Proclamons-l’y nous-même et chantons-lui notre âme !La solitude seule entendra nos accents : Écoute ton cœur battre, et dis ce que tu sens. Alphonse de Lamartine — Jocelyn
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;Mon paletot aussi devenait idéal ;J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou.— Petit Poucet rêveur, j’égrenais dans ma courseDes rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse ;— Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou. Et je les écoutais, assis au bord des routes,Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttesDe rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,Comme des lyres, je tirais les élastiquesDe mes souliers blessés, un pied près de mon cœur ! Arthur Rimbaud — Ma bohème
Tu es seule ? Il est où ton joli cœur ? Florence M.-Forsythe — Tu me vertiges
Femme nue, femme noireVêtue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté !J’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeux.Et voilà qu’au cœur de l’Été et de Midi, je te découvre Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigle.Femme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTam-tam sculpté, tam-tam tendu qui grondes sous les doigts du VainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée.Femme nue, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peauDélices des jeux de l’esprit, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’ÉternelAvant que le Destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. Léopold Sédar Senghor — Chants d’ombre
Dès ce jour, elle fut non pas la bien-aimée, mais la plus aimée ; elle ne fut pas dans mon cœur comme une femme qui veut une place, qui s’y grave par le dévouement ou par l’excès du plaisir ; non, elle eut tout le cœur, et fut quelque chose de nécessaire au jeu des muscles ; elle devint ce qu’était la Béatrix du poète florentin, la Laure sans tache du poète vénitien, la mère des grandes pensées, la cause inconnue des résolutions qui sauvent, le soutien de l’avenir, la lumière qui brille dans l’obscurité comme le lys dans les feuillages sombres. Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée
Femme nue, femme noireVétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beautéJ’ai grandi à ton ombre ; la douceur de tes mains bandait mes yeuxEt voilà qu’au cœur de l’Eté et de Midi,Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calcinéEt ta beauté me foudroie en plein cœur, comme l’éclair d’un aigleFemme nue, femme obscureFruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma boucheSavane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’EstTamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueurTa voix grave de contralto est le chant spirituel de l’AiméeFemme noire, femme obscureHuile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du MaliGazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau.Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or rongent ta peau qui se moireA l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux.Femme nue, femme noireJe chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’EternelAvant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie. Léopold Sédar Senghor — « Femme noire »
Vous avez l’air de croire que la victoire est désormais promise à la France, je le souhaite de tout mon cœur, vous n’en doutez pas. Mais enfin depuis qu’à tort ou à raison les Alliés se croient sûrs de vaincre (pour ma part je serais naturellement enchanté de cette solution mais je vois surtout beaucoup de victoires sur le papier, de victoires à la Pyrrhus avec un coût qui ne nous est pas dit) et que les Boches ne se croient plus sûrs de vaincre, on voit l’Allemagne chercher à hâter la paix, la France à prolonger la guerre (…) Marcel Proust — À la recherche du temps perdu
De surcroît, pour ranimer votre courage, elle vous donne toutes les raisons de croire que l’aile de l’abbaye que vous habitez est sans aucun doute hantée et vous informe qu’il n’y aura pas un seul domestique à portée de voix. Sur ces paroles rassurantes, elle s’en va après avoir tiré sa révérence. Vous écoutez décroître le bruit de ses pas tant que le dernier écho résonne à vos oreilles et quand, le cœur défaillant, vous essayez de fermer votre porte, vous vous apercevez, plus inquiète que jamais, qu’elle n’a pas de verrou. Jane Austen — L’Abbaye de Northanger
1 rouge (dans ma nuée) ; doux ; 4 noir (s) : (sévères!), hiver, tempsma neige, et l’enfer, infirme : d’une décente, toi, matière ;mais (un cheval sellé s’éloigne) : tu es nombre, rien (vers la droite) :Alphabets, nombres : nous dirons vos naissances latentes,céréales de Cérès, grenades de Proserpine,semences, peuples, races enterrées : âges !Et l’obscurité nourrit les jours et ce toit qui balancedépouillé maintenant de sa pente de feuilles, attendla lueur au cœur de la nuée qui fera naîtreplus que des nombres et Cérès effacer, jaillissant, les chiffresdoux aveugle et gourd au centre de la rouequand, plus-de-bleu plus-de-noir toi séquence de céréalesnombre du puits des feuilles ouvres en tremblant (tremblementaigu de la neige) ta lueur de louve (et loin !) sémillante Jacques Roubaud — Renga
Tais-toi, enfant, car la meilleure marque qu’ait donnée ce seigneur d’être rendu c’est d’avoir déposé les armes en signe de reddition ; et le don, en quelque occasion que ce soit, est toujours l’indice d’un cœur généreux. Souviens-toi de ce proverbe qui dit Aide-toi, le Ciel t’aidera. Cervantès — La petite gitane
Il ne voulait pas porter des lunettes pour faire le joli cœur devant les dames Duhamel — Maîtres
Dans le théâtre complexe de la géopolitique, les Spetsnaz représentent l'épée silencieuse de la Russie, tranchante et invisible, prête à frapper au cœur de l'ennemi à tout moment. (Citation fictive)
Son grand succès était la célèbre « Chanson du Cœur » qui m’émouvait au plus haut point. Il y est question d’un fils acoquiné avec une gourgandine qui lui demande « le cœur de sa mère pour son chien » ; ayant tué sa mère et rapportant son cœur saignant, le fils tombe ; on entend alors le cœur lui dire : « T’es-tu fait mal, mon enfant ? ». Michel Leiris — L’âge d’homme
Rien n'est plus malaisé que l’exploitation méthodique d’un évènement du cœur, rien ne s’amortit plus vite que les ondes d’un coup de foudre. Paul Nizan — La Conspiration
Un jour, alors qu'il est parti, pauvre cœur aux yeux soulignés par des cernes mauvâtres, au dos de plus en plus voûté, à la pâleur carcérale, je décide, prise d'un besoin pressant, de me lever. Ananda Devi — Manger l'autre
Admirons deux fois l’homme chez qui le cœur et le caractère égalent en perfection le talent. Honoré de Balzac — Modeste Mignon
Loin du danger, il ne rêve qu’exploits héroïques, entreprises surhumaines et gigantesques ; mais, quand vient le péril, son imagination trop vive lui représente la douleur des blessures, le visage camard de la mort, et le cœur lui manque […] Théophile Gautier — Le Capitaine Fracasse
"Essayez de vous rappeler la dernière fois que vous avez regardé avec le cœur. N'étiez-vous pas plus ouvert, plus disponible à l'émerveillement? L'expérience vous a sans doute rendu plus compréhensif et compatissant. Christine Michaud et Thomas De Koninck — Le Petit Prince est toujours vivant"
"Nul homme n’aurait eu l’œil assez perspicace pour sonder la profondeur de ces deux cœurs féminins : l’un jeune et généreux, l’autre sensible et fier […] Honoré de Balzac — La Femme de trente ans"