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Il y a 292 citations sur le deux.
La position d’un point est repérée par des coordonnées : un nombre sur une ligne (le kilométrage d’une autoroute), deux nombres sur une surface (latitude et longitude), trois dans l’espace en général (longueur, largeur, hauteur). Un point est dit fixe si ses coordonnées ne changent pas au cours du temps. Jean-Pierre Luminet — L’Univers chiffonné
La différence agit passivement ou s'exalte, dans tous les cas elle est considérée comme l'entremise de deux substances, ou de deux ou de plusieurs variétés, ou d'un infini d'identités, ou encore comme le seul moteur ou le palan ou le balan d'un processus central, étranger à elle, et ces pensées ne l'envisagent presque… Édouard Glissant — Une nouvelle région du monde
...elle citait souvent, en prenant un air finaud « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. » Le bonheur, c'était ici et maintenant qu'elle le voulait, palpable et dégustable; du bon bonheur du terroir à consommer sur place, parce que, celui de l'autre monde, on ignorait quelle consistance et quelle saveur il avait, et quelle part on en recevrait. Sylvie Germain — Chanson des mal-aimants
Les parents de Merché affirmaient bien, comme beaucoup de croyants, que la foi était un don, mais cette conviction déclarée ne les empêchait nullement de compter sur tout autre chose. Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. Un bon milieu, une bonne éducation, des idées saines, les leurs, tout ce qu'il fallait. Jean Sulivan — Mais il y a la mer
MONIQUE : - Un bon tiens vaut mieux que deux tu l'as eu. (Elle prononce tulazu.) Jacques Audiberti — L'Effet Glapion
Car on dit aussi qu'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras, qu'il ne faut pas changer son cheval borgne pour un aveugle, et autres grandes vérités. Louis Guilloux — Absent de Paris
Bien. Tu fais des progrès. Et le reste ? Son enquête ? Le reste, on s'en branle. Elle peut écrire ce qu'elle veut, où elle veut. Ce sera comme pisser dans un violon, comme toujours. Il se marra, puis sa voix redevint aussi tranchante que le couteau qu'il maniait avec dextérité Deux jours. Le contenu de la disquette noire, il n'y avait que ça qui les intéressait. Jean-Claude Izzo — Solea
On dit proverbialement et bassement par raillerie de deux hommes qui sont fort familiers ensemble, qu’ils sont camarades comme cochons. Dictionnaire de l’Académie Française — 1694
Aussitôt que nous pourrons reprendre la mer, je vous ramènerai à la Tortue. Considérez que je ne vous ai point achetés, mais que j'ai voulu simplement payer la rançon réclamée par le capitaine de la Foudre. Je suis très heureux de pouvoir obliger votre père. Les deux jeunes gens, qui croyaient être tombés de Charybde en Scylla, n'en croyaient pas leurs oreilles. Rafael Sabatini — Captain Blood
Je sais parfaitement que la plupart des jeunes femmes aujourd'hui refuseraient de vivre en appartement avec un python de deux mètres vingt qui n'aime rien tant que de s'enrouler… Romain Gary — Gros-Câlin
La plupart des gens restent ensemble soit parce qu'ensemble on a moins peur, soit parce qu'on vit mieux avec deux salaires qu'un seul, soit à cause des enfants, soit pour beaucoup de raisons... Marguerite Duras — La Vie matérielle
Les tremblements de terre et les volcans, fléaux terribles auxquels la Sicile fut sujette de tout temps, firent crouler dans la Méditerranée l’isthme qui attachait le sol sicilien au reste de l’Italie. De là vient le détroit de Scylla et de Charybde, deux écueils opposés et redoutables. Charybde est du côté de la Sicile et près de Messine, Scylla du côté de l’Italie au bord de la Calabre. Charybde est un gouffre vaste et profond dans lequel la mer s’enfonce en tournoyant, avec une rapidité qui ne permet pas aux vaisseaux de résister ni de revirer de bord ; Scylla est un rocher menaçant, au pied duquel sont plusieurs autres rochers et des cavernes souterraines où les flots se précipitent. On les entend mugir de loin ; en approchant, le bruit redouble. Si le pilote effrayé, en voyant d’un côté des rochers contre lesquels il va se briser et de l’autre un gouffre où il va se perdre, ne garde pas un juste milieu, il ne se sauve d’un rocher que pour se jeter dans un abîme, ou d’un abîme que pour se briser contre un rocher. De là le proverbe, Tomber de Charybde en Scylla. Pierre-Marie Quitard — Dictionnaire étymologique
Leur ceinture retenait mal un pantalon fait pour des bretelles. Chaque dix mètres ils le relevaient, repassaient le devant sous la ceinture, laissant le derrière bâiller, avec cette toujours petite encoche triangulaire et les deux boutons destinés à la bretelle. Jean Genet — Querelle de Brest
Je ne pouvais pas imaginer qu'un jour je verrais un spectacle pareil ! Bérurier évoluant parmi l'élite mondiale, cohabitant avec tout ce que la Terre a pu produire comme rois, reines, présidents, milliardaires, sommités artistiques... Je vous jure qu'il faut avoir vu ça au moins une fois dans son existence ! Et si tout ce gratin (dont nous étions) n'avait pas été à deux doigts de l'anéantissement atomique, j'aurais ri, mais ri, à m'en mettre la rate au court-bouillon ! San Antonio — La rate au court-bouillon
— Ah bah ! que dites-vous donc là, damoiselle Oudarde Musnier ? reprenait l’autre parisienne. Il restera deux heures au pilori. Nous avons le temps. Avez-vous jamais vu pilorier, ma chère Mahiette ?— Oui, dit la provinciale, à Reims.— Ah ! bah ! qu’est-ce que c’est que ça, votre pilori de Reims ? Une méchante cage où l’on ne tourne que des paysans. Voilà grand’chose ! Victor Hugo — Notre-Dame de Paris
En face du palais du prince se dresse l'établissement rival, la Roulette. Aucune haine d'ailleurs, aucune hostilité de l'un à l'autre, car celui-ci soutient celui-là qui le protège. Exemple admirable, exemple unique de deux familles voisines et puissantes vivant en paix dans un petit État, exemple bien fait pour effacer le souvenir des Capulets et des Montaigus. Guy de Maupassant — Sur l'eau
Avant la montée des eaux, il tenait déjà un restaurant dans le vieux Fengjie et habitait à côté dans un minuscule appartement de vingt mètres carrés, avec sa femme et ses deux enfants. Marc Boulet — La Vie en jaune
Scène premièreLe Public, qui arrive peu à peu. Cavaliers, Bourgeois, Laquais, Pages, Tire-laine, Le Portier, etc., puis les Marquis, CUIGY, BRISSAILLE, La Distributrice, les Violons, etc.(On entend derrière la porte un tumulte de voix, puis un cavalier entre brusquement.)LE PORTIER, le poursuivant. Holà ! vos quinze sols !LE CAVALIER. J’entre gratis !LE PORTIER. Pourquoi ?LE CAVALIER. Je suis chevau-léger de la maison du Roi !LE PORTIER, à un autre cavalier qui vient d’entrer. Vous ?DEUXIÈME CAVALIER. Je ne paye pas !LE PORTIER, Mais…DEUXIÈME CAVALIER. Je suis mousquetaire.PREMIER CAVALIER, au deuxième. On ne commence qu’à deux heures. Le parterre est vide. Exerçons-nous au fleuret. (Ils font des armes avec des fleurets qu’ils ont apportés.)UN LAQUAIS, entrant. Pst… Flanquin…UN AUTRE, déjà arrivé. Champagne ? …LE PREMIER, lui montrant des jeux qu’il sort de son pourpoint. Cartes. Dés.(Il s’assied par terre.) Jouons.LE DEUXIÈME, même jeu. Oui, mon coquin.PREMIER LAQUAIS, tirant de sa poche un bout de chandelle qu’il allume et colle par terre. J’ai soustrait à mon maître un peu de luminaire.UN GARDE, à une bouquetière qui s’avance. C’est gentil de venir avant que l’on n’éclaire !…(Il lui prend la taille.)UN DES BRETTEURS, recevant un coup de fleuret. Touche !UN DES JOUEURS. Trèfle !LE GARDE, poursuivant la fille. Un baiser !LA BOUQUETIÈRE, se dégageant. On voit ! …LE GARDE, l’entraînant dans les coins sombres.Pas de danger !UN HOMME, s’asseyant par terre avec d’autres porteurs de provisions de bouche.Lorsqu’on vient en avance, on est bien pour manger.LE BOURGEOIS, conduisant son fils. Plaçons-nous là, mon fils.UN JOUEUR. Brelan d’as !UN HOMME, tirant une bouteille de sous son manteau et s’asseyant aussi. Un ivrogneDoit boire son bourgogne… (Il boit.) à l’hôtel de Bourgogne !LE BOURGEOIS, à son fils. Ne se croirait-on pas en quelque mauvais lieu ? (Il montre l’ivrogne du bout de sa canne.) Buveurs… (En rompant, un des cavaliers le bouscule.) Bretteurs ! (Il tombe au milieu des joueurs.) Joueurs !LE GARDE, derrière lui, lutinant toujours la femme. Un baiser !LE BOURGEOIS, éloignant vivement son fils. Jour de Dieu !– Et penser que c’est dans une salle pareilleQu’on joua du Rotrou, mon fils ! Cyrano de Bergerac — Acte I
Nous avons marché sans parler quelque temps le long de la digue. Nous étions à l’extérieur de Cannes. Tu la connais depuis longtemps, Claude? Non. Nous nous étions vus deux fois à Paris. Et puis, le hasard. nous sommes dans le même hôtel. Roger Nimier — Les Épées
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu’ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n’entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu’il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l’aperçut à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l’une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même.Ce fut en vain qu’il appela Julien deux ou trois fois. L’attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l’empêcha d’entendre la terrible voix de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l’arbre soumis à l’action de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien ; un second coup aussi violent, donné sur la tête, en forme de calotte, lui fit perdre l’équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l’eussent brisé, mais son père le retint de la main gauche comme il tombait.« Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure. »Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu’il adorait.« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien d’entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu’il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c’était celui de tous qu’il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène. Stendhal — Le Rouge et le Noir