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Citations sur le mon cœur
Il y a 102 citations sur le mon cœur.
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Le professeur : Alors, je n'y comprend plus rien. Qui a besoin en ce cas de venir ici ?... Le Stalker : Comment est-il dit déjà ?... Je ne me rappelle plus...« Et il a donné à mon cœur mission d'étudier et d'éprouver par la sagesse tout ce qui se fait sur la terre : Dieu a confié cette pénible besogne aux fils de l'homme, afin qu'ils s'exercent. »
Alexandre Kaïdanovski, Nikolaï Grinko, Stalker (1979), écrit par Andreï Tarkovski -
Je demeurai plus de vingt-quatre heures la bouche attachée sur le visage et sur les mains de ma chère Manon. Mon dessein était d'y mourir; mais je fis réflexion, au commencement du second jour, que son corps serait exposé, après mon trépas, à devenir la pâture des bêtes sauvages. Je formai la résolution de l'enterrer et d'attendre la mort sur sa fosse. J'étais déjà si proche de ma fin, par l'affaiblissement que le jeûne et la douleur m'avaient causé, que j'eus besoin de quantité d'efforts pour me tenir debout. Je fus obligé de recourir aux liqueurs que j'avais apportées. Elles me rendirent autant de force qu'il en fallait pour le triste office que j'allais exécuter. Il ne m'était pas difficile d'ouvrir la terre, dans le lieu où je me trouvais. C'était une campagne couverte de sable. Je rompis mon épée, pour m'en servir à creuser, mais j'en tirai moins de secours que de mes mains. J'ouvris une large fosse. J'y plaçai l'idole de mon cœur après avoir pris soin de l'envelopper de tous mes habits, pour empêcher le sable de la toucher. Je ne la mis dans cet état qu'après l'avoir embrassée mille fois, avec toute l'ardeur du plus parfait amour. Je m'assis encore près d'elle. Je la considérai longtemps. Je ne pouvais me résoudre à fermer la fosse. Enfin, mes forces recommençant à s'affaiblir et craignant d'en manquer tout à fait avant la fin de mon entreprise, j'ensevelis pour toujours dans le sein de la terre ce qu'elle avait porté de plus parfait et de plus aimable. Je me couchai ensuite sur la fosse, le visage tourné vers le sable, et fermant les yeux avec le dessein de ne les ouvrir jamais, j'invoquai le secours du Ciel et j'attendis la mort avec impatience. Ce qui vous paraîtra difficile à croire, c'est que, pendant tout l'exercice de ce lugubre ministère, il ne sortit point une larme de mes yeux ni un soupir de ma bouche. La consternation profonde où j'étais et le dessein déterminé de mourir avaient coupé le cours à toutes les expressions du désespoir et de la douleur Aussi, ne demeurai-je pas longtemps dans la posture où j'étais sur la fosse, sans perdre le peu de connaissance et de sentiment qui me restait.
Abbé Antoine Prévost — Manon Lescaut -
Les yeux du Prince Heureux étaient emplis de larmes, et des larmes coulaient le long de ses joues d'or. Sous la lumière de la lune, son visage était si beau que le petit martinet se sentit envahi de pitié. «Qui êtes-vous ? demanda-t-il. - Je suis le Prince Heureux. - Alors pourquoi pleurez-vous ? demanda le Martinet. Vous m'avez complètement trempé. - Lorsque j'étais en vie et que je possédais un cœur d'homme, répondit la statue, j'ignorais ce que c'était que les larmes car je vivais au palais de Sans-Souci, où le chagrin n'a pas le droit de pénétrer. Pendant le jour je jouais dans le jardin avec mes compagnons, le soir je menais le bal dans le Grand Salon. Le jardin était ceint d'un mur fort imposant, mais jamais je ne me souciai de demander ce qui se trouvait derrière. Tout était si beau autour de moi ! Mes courtisans m'appelaient le Prince Heureux, et si le bonheur n'est rien d'autre que le plaisir, oui, j'étais heureux. Ainsi je vécus, ainsi je mourus. Et maintenant que je suis mort, on m'a installé ici, tellement haut que je peux voir toute la laideur et toute la misère de ma ville. Mon cœur a beau être fait de plomb, comment ne pleurerais-je ?»
Oscar Wilde — Le prince heureux, le géant égoïste et autres contes -
Ah ! si mon cœur osait encor se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m'arrête ? Ai-je passé le temps d'aimer ?
Jean de La Fontaine — Fables, les Deux Pigeons -
Que vivre est difficile, ô mon cœur fatigué !
Henri Frédéric Amiel — Journal intime, dernière page, 23 mai 1873 -
Je t’ai placé avant tout autre dans mon cœur et je t’ai élu, toi seul, parmi des milliers, afin de nouer un engagement avec toi.
Héloïse — Lettres des deux amants, attribuées à Héloïse et Abélard , Paris, Gallimard, 2005 -
On dirait que mon cœur et mon esprit n'appartiennent pas au même individu.
Jean-Jacques Rousseau — Les Confessions -
Et ne voyais-tu pas, dans mes emportements, Que mon cœur démentait ma bouche à tous moments ?
Jean Racine — Andromaque, V, 3, Hermione -
Je fais bien de ne pas rendre l'accès de mon cœur facile ; quand on y est une fois entré, on n'en sort pas sans le déchirer ; c'est une plaie qui ne cautérise jamais bien.
Denis Diderot — Lettres, à Mme d'Épinay -
Non, mon cœur n'est pas un feu couvert.
Rémi Belleau — Petites Inventions et Autres Poésies -
Les sanglots longs Des violons De l'automne Blessent mon cœur D'une langueur Monotone.
Paul Verlaine — Poèmes saturniens, Chanson d'automne , Messein -
Mon cœur s'ébat en odorant la rose Et s'éjouit en regardant ma dame. Trop mieux me vaut l'une que l'autre chose. Mon cœur s'ébat en odorant la rose.
Jean Froissart — Poésies -
Je désire reposer […] en face de cette ligne bleue des Vosges d'où monte jusqu'à mon cœur fidèle la plainte des vaincus.
Jules François Camille Ferry — Testament -
Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville.
Paul Verlaine — Romances sans paroles, III , Messein -
C'est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine !
Paul Verlaine — Romances sans paroles, III , Messein -
En ce monde vain que j'ai quitté et rejeté puisse la lune plus ne demeurer, de sorte que mon cœur ne s'y attache !
Sato Norikiyo, dit Saigyo — Sanka-Sho, I, 405 (Recueil d'une hutte de montagne) -
Le cœur humain de qui ? le cœur humain de quoi ? Celui de mon voisin a sa manière d'être ; Mais, morbleu ! comme lui, j'ai mon cœur humain, moi !
Alfred de Musset — Premières Poésies, Namouna -
O flots abracadabrantesques Prenez mon cœur, qu'il soit sauvé.
Arthur Rimbaud — Poésies -
J'ai cru en Toi, et je te vois sans force contre l'écume des moments. Mon cœur en est désespéré.
Paul Valéry — Lettres à Jean Voilier -
- Ah ! Seigneur ! donnez-moi la force et le courage De contempler mon cœur et mon corps sans dégoût !
Charles Baudelaire — Les Fleurs du Mal, Un voyage à Cythère -
Les battements de mon cœur de minute en minute devenaient plus douloureux parce que j’augmentais mon agitation en me prêchant un calme qui était l’acceptation de mon infortune.
Marcel Proust — Du côté de chez Swann -
Coucou qu'est ce que tu fais mon cœur ?
Anaïs — chanson Mon Coeur -
[...] il s’écria : « Maugrebleu ! l’ami, tu as là une digne maîtresse que je t’envie de tout mon cœur ; voudrais-tu pas me la montrer ? - Oh ! que non pas, sire, répondis-je, ce serait vous la donner ; car à si gentil prince que vous êtes on cède sans dire nenni. »
Paul Lacroix — Mémoires de Gabrielle d’Estrées -
Je dois donner un cours particulier. Les yeux verts de Robbie se firent inquisiteurs. — Un cours particulier ? A qui ? Mon cœur se mit à battre un peu plus fort, et je me retins de sourire bêtement. — (Julie Kagawa, La princesse maudite - Le passage interdit, HarperCollins, 2011)
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M. Edwin Blankett chassera les évagations attendrissantes de mon cœur à coups d’eversharp réitérés devant l’habit d’arlequin d’une carte minéralogique.
Maurice Dekobra — La Madone des sleepings -
Lorsque je vis Isabelle sortir de ce réduit d’infamie, accompagnée par le puissant chuintement de la chasse d’eau purificatrice, je demeurai stupide, comme paralysé, et mon cœur dans ma poitrine fit une petite grimace.
Marcel Pagnol — Le temps des secrets -
Quand j’arrive chez nous, j’ai fait vinaigre, mon cœur bat la chamade.
Sébastien Japrisot — L’été meurtrier -
6 octobre 1941 – Il était assis à la terrasse du café du coin et il se tenait les côtes. Moi aussi, mais c’était pour empêcher mon cœur de battre…
Benoîte et Flora Groult — Journal à quatre mains -
C’est la corrida… le crêpage… les glapissements ! Obligé de foncer, moi aussi dans le tas, pour ma camarade préférée, celle pour qui mon cœur bat et ma queue bande.
Alphonse Boudard — Le Café du pauvre -
Cette ambiance me rend ouf, chaque fois, mon cœur s'arythmise, un coup dans le zag et un coup dans le zig et vice versa.
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En ce temple d’Amour, dont la voûte sonore D’un autre mien serment autrefois résonna, Quand aux fausses beautés que mon cœur désadore Par un acte imprudent mon cœur s’abandonna, (…)
André Berry — La belle sans nom -
Revenons au “quatre à quatre”, tu as été vraiment bonne pour moi lorsque tu as vu que j'étais embêté, tes douces caresses se sont transmises à mon cœur ... On est bien décidé de faire le mariage à chaabane, c'est-à-dire dans deux mois.
Aziza Darghouth Medimegh — Lettre à Lili: correspondance d'amour à Tunis -
Ce serait tromper ma faim mes os mon cœur mon ventre et la désaccointance irréversible où je délibère si j’emporte avec moi ces haillons : ma faim mes os mon cœur mon ventre.
La Nouvelle revue française — Numéros 504 à 507 -
Et mon cœur s'est mis à donner des signes dans mes multiples voix, disant, ceci est ma voix, et ceci ne l'est pas, ceci est un lamed qui sort de ma bouche, et ceci est un qouf étranger à mon cœur.
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Jamais je n'ai vu Lautrec jubiler plus ouvertement. Qu'il fallût à Lautrec désespérer d'obtenir une femme trop longtemps désirée, s'il l'avait pu voir devenir la proie d'un ami, j'ai vu parfois briller dans ses yeux une joie dont mon cœur se serrait. Dans ses accès de candaulisme, il était capable de réinventer toutes les roueries des entremetteuses.
Thadée Natanson — Un Henri de Toulouse-Lautrec -
C’est en moi qu’il me boucle et c’est jusqu’à perpète. Ce gâfe de vingt ans ! Un seul geste son œil, ses cheveux dans les dents : Mon cœur s’ouvre et le gâfe avec un cri de fête M’empoisonne dedans.
Jean Genet — Poèmes -
Il y a aussi les adeptes du transhumanisme, les convaincus du grand remplacement… «J’ai accumulé dans mon cœur beaucoup plus de haine que d’amour. Les baisers, les caresses, les moments d’extase ont disparu dans le brouillard des années, mais je me souviens avec acuité des ruptures, des défaites, des humiliations. Il me suffit de lever les yeux pour les voir défiler l’une après l’autre, nettes et chatoyantes comme au moment de leur survenue», lit-on dans une microfiction titrée Bonnet à pompon.
Le Quotidien — [Littérature] «Microfictions 2022», 500 nuances de Régis Jauffret -
(...) tu m'as rendu mon cœur que j'avais changé en roc, il ya longtemps, longtemps de cela, quand pour préserver mon intégrité, j'avais dû me durcir contre ma mère, et puis il avait fallu me réendurcir pour résister à Roberte, mais maintenant, tant que je saurai que tu m'aimes (...)
Roger Vailland — Écrits intimes -
Je laisserai peut-être Ma chair se rattiédir à tes douceurs complices, Mon cœur se rassurer, mon esprit se démettre, (...)
Jean Loisy — Nocturnes -
Enfin bref, les z’amis tout ça pour dire que ce n’est pas avec mon cœur qui pleure ou ma folie consumériste que je vais faire rechatoyer mon aura …