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Citations sur le péniblement

Il y a 29 citations sur le péniblement.

• Alors que le canot s'avançait péniblement dans la rivière, les chevaux, billés par deux, travaillaient inlassablement pour tracter l'embarcation contre le courant.

• … ; la cellulose, restant polymérisée à son degré maximum, ne se dissout alors que péniblement dans l'ammoniure de cuivre.

• De plus, le tempérament volcanique du philosophe roumain s’accommode péniblement de cette espèce d’apophase abstraite d’Eckhart, lui préférant celle « affective » de Jean de la Croix.

• La flotte avançait péniblement dans le bouque, ce passage marin resserré entre deux falaises imposantes, rappelant la férocité de l'océan et la fragilité de l'homme.

• Dans son pantalon trop serré, il canetait péniblement en essayant de donner une impression d'autorité.

• Les traits boursouflés par le sommeil interrompu, elle débourbait péniblement son esprit de la poix hypnotique.

• Elle est brunisseuse, brocheuse, plieuse de journaux, chamoiseuse, chamarreuse, blanchisseuse, gantière, passementière, teinturière, tapissière, mercière, bimbelotière, culottière, giletière, lingère, fleuriste ; elle confectionne des casquettes... la pauvre grisette use péniblement sa jeunesse à gagner trente sous par jour...

• L'ancienne taille en fil, qui champlevait péniblement ses blancs dans le poirier, a cédé la place au travail plus net qui creuse dans le bout de buis des lignes où le burin n'a plus à craindre les éclats des fibres lamelleuses.

• Si j’apercevais quelqu’une des créatures bovines — celles de la chaloupe — marchant pesamment à travers les broussailles du sous-bois, il m’arrivait de me demander, d’essayer de voir en quoi elle différait de quelque rustre réellement humain cheminant péniblement vers sa cabane après son labeur mécanique quotidien, ou bien, rencontrant la Femme-Renard et Ours, à la face pointue et mobile, étrangement humaine avec son expression de ruse réfléchie, je m’imaginais l’avoir contre-passée déjà, dans quelque rue mal famée de grande ville. — (H. G. Welles, L’Île du docteur Moreau, 1896 ; traduit de l’anglais par Henry Durand-Davray, 1901, p. 131)

• Dans un coin de l'établissement, un musicien au visage fatigué tirait péniblement les notes d'un crincrin usé par le temps.

• Si l'on envoyait un message avec des accents ou des trémas, des cédilles, des perluètes, il arrivait péniblement chez la plupart des autres avec des codes chiffrés entre les lettres normales. Le débat fît rage, de savoir s'il fallait désaccentuer le français pour que la communication des idées continue (en attendant d'hypothétiques progrès techniques) […].

• Dans la symphonie de la vie, chaque désaccord vient désagencer l'harmonie si péniblement composée par nos rêves et nos espoirs.

• Pour ceux qui font face à une maladie dégénérative grave, c’est la dernière minute qui fait craindre le pire. Face-à-face avec sa propre mort qui se fait attendre péniblement dans la douleur, face-à-face avec la souffrance de l’autre, qui pousse des cris à fendre l’âme : il n’y a pas de mots pour exprimer le sentiment d’impuissance que l’un et l’autre passent sous silence.

• L’une des voitures, péniblement tirée, emporta, dans des égrugeures et des cendres, des paillassons détressés, de vieux souliers, des briquaillons, des bouteilles égueulées, des plumeaux sans plumes, avec des coiffes de chapeaux, des roulettes de fauteuils, des tessons de casserole ou tremblait l’aile trouée d’un éventail japonais. - Catulle Mendès - La maison de la vieille

• Elle se taille assez péniblement lors de l’extraction, mais lorsqu’elle a durci après avoir jeté son calcin elle devient absolument intaillable.

• Sur les chemins enneigés de la Sibérie, des convois d'exilés avançaient péniblement dans leurs kibitkas, ces véhicules russes couverts tirés par une ribambelle de chevaux frissonnants.

• Pendant que ses mains, habituées à la meule, maniaient péniblement la plume, le dégraisseur Bistac entra dans la salle. Bistac n’avait pas la bonne humeur du gagne-petit. Il avait l’âme jacobine.

• Il préparait péniblement et sans zèle un indécrochable certificat d’études pendant qu’Annie ,de cinq ans sa cadette ,entrait au Cours moyen. Frédéric Vaux-Baudry La solitaire.

• Au crépuscule d'une longue journée de labour, le regard du fermier se posait avec une pointe de tristesse sur son fidèle destrier, fortrait et soufflant péniblement sous le poids des heures et du travail.

• Dans un mouvement moins élégant qu'à l'accoutumée, le pur-sang dévoilait malheureusement son handicap : long-jointé, sa démarche péniblement altérée liée à la longueur de son paturon révélait une fatigue tendineuse évidente.