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Il y a 29 citations sur le péniblement.
La Victoire affirmée, Fagerolle […] pensait pouvoir, sans effort, réoccuper son rang. Il dégota, péniblement, une place de sous-reporter, dans un canard impécunieux du matin. Victor Méric — Les Compagnons de l’Escopette
Traînant sa carcasse épuisée, le vieux marin aux mains calleuses se pencha péniblement pour maniller l'ancrage désuet, laissant flotter dans l'air le parfum de l'effort et du sel marin. (Citation fictive)
Le cheval tire péniblement votre famille ; hélas ! vous n’avez plus aucun amour-propre, en lui voyant les flancs rentrés, et deux os saillants aux deux côtés du ventre ; son poil est moutonné par la sueur sortie et séchée à plusieurs reprises, qui, non moins que la poussière, a gommé, collé, hirsuté le poil de sa robe. Honoré de Balzac — Petites misères de la vie conjugale
Il avançait péniblement sous le poids d'une énorme pannerée de poissons, son labeur nocturne reflété dans l'éclat argenté de sa prise. Émile Fontaine — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
Péniblement, il se releva et regagna, en trébuchant, sa place. Joris-Karl Huysmans — La Cathédrale
Il parlait mal et péniblement notre langue, Jean-François Marmontel — Mémoires VI.
Mes doutes, je les ai acquis péniblement ; mes déceptions, comme si elles m'attendaient depuis toujours, sont venues d'elles même. Emil Michel Cioran — Syllogismes de l’amertume
Werth n’en pouvait plus... Tout l’ennuyait, le fatiguait de plus en plus, le dégoûtait... Les demandes des uns, les supplications des autres ; l’atmosphère de malveillance implacable qui entoure la prostitution douce ; la niaiserie dépendante des garçons exigeant sans cesse d’être assistés, maternés, poussés, pistonnés... Pour quelques instants agréables (et encore), quel prix à payer... Téléphones, lettres, démarches, arbitrages... Conseils, indulgence à n’en plus finir, tutelle, pourboires déguisés... A ce jeu de la résignation, Werth était devenu une sorte de saint malgré lui, gardant quand même sa réserve ponctuée de soubresauts rageurs... Il ne vivait pas du tout son homosexualité comme le font la plupart, désormais, de façon triomphante, agressive, militante, dure, prononcée... L’obscénité en vitrine... Boîtes sado-maso, valse du cuir... Torses, poils, muscles, piscines d’argile, mer gluante... Floc-floc des râles et des grognements... La seule chose qui avait toujours fait peur à Werth, c’est que sa mère apprenne ses goûts par la presse... Qu’il y ait comme ça un scandale mettant en cause sa situation, d’ailleurs péniblement acquise, de grand professeur... Déjà, l’hostilité des collègues, l’inlassable calomnie des ratés universitaires... Rien à voir avec le gauchisme viril de Pasolini... Les sous-prolétaires dans le cambouis, sur la plage... Avec le risque d’assassinat au bout, c’est d’ailleurs ce qui a fini par arriver... Non, les Français sont plus réservés, que voulez-vous, ils souffrent de plus en plus, en demi-teintes... Proust dans une boîte de New York ? Charlus et Jupien dans les bains-douches directs de la 72e Rue ? Werth se battait, sans illusions, pour une sorte de sensualité atténuée, une variante d’épicurisme... Bouddhiste, japonisant, légèrement affaissé.. Philippe Sollers — Femmes
Pourquoi l'érotisme rend-il heureux? Parce qu'il est un retour direct à l'enfance, à ses jeux, à sa gratuité, à sa profondeur de temps. L'adulte est en général un enfant durci, puritain malgré lui, péniblement pornographe. Il s'applique dans le vice comme dans la vertu, il est ennuyeux, peu doué pour la régression enchantée qui définit l'érotisme. Ce n'est pas par hasard que «le vert paradis des amours enfantines» (Baudelaire) lui reste fermé. Il en rêve, l'adulte, il se sent jeté en enfer, il devient parfois bassement pédophile pour tenter de rejoindre son corps perdu. Philippe Sollers