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Je dirai, délices des humains, comment t'enfanta Lètô, adossée à la pente du Cynthe, dans l'île pierreuse, dans Délos qu'entourent les vagues ; des deux côtés la vague noire se brise sur le rivage lorsque sifflent les vents. (grc)
La conception de la névrose comme négatif de la perversion est liée à l'hypothèse de composantes excessives subissant le refoulement, détournées de leur but, et dirigées « sur d'autres voies jusqu'au moment où elles s'extériorisent sous la forme de symptômes morbides » dans la névrose. Sa formule ne signifie pourtant pas que la perversion soit le positif de la névrose : le névrosé refoule ce que le pervers met en acte. Elle révélerait donc une sexualité « déculturée » puisque non marquée par le refoulement, non « névrotisée » par l'éducation et la culture. L'acte pervers est ainsi un « acte partiel » par où l'objet est rabaissé au rang « d'objet partiel » sur lequel s'exerce une « pulsion d'emprise », non sexuelle, archaïque, proche du besoin d'étayage et qui ne s'unit que secondairement à la sexualité. Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005 (ISBN 2-200-34042-7), partie I. Histoire des perversions, chap. 4. La rupture freudienne, 4.1 Le point de vue psychogénétique, p. 14
Je reviens de l'enfer… Le Canada, tu sais ce que c'est ? Moins quarante en hiver !… Des vents de 150 kilomètres chrono !… Tu traverses la rue, t'es emporté… On te retrouve qu'au printemps ! Tu te souviens de Théo ? Je l'ai paumé comme ça, au coin d'une rue, dans le Nord… C'était la nuit de Noël, on était sur un coup… Théo faisait le guet, puis y'a eu un mauvais vent… Je l'ai retrouvé qu'au mois de mai, mon pote, dans les edelweiss… Momifié, façon pharaon ! Il est enterré là-bas maintenant, loin de Bougival ! Robert Hossein, La Petite Vertu (1968), écrit par Michel Audiard
Max : Vous avez tué ce mec ? Vincent : J'ai tiré sur ce mec. Les balles et la chute l'ont tué. Jamie Foxx et Tom Cruise, Collatéral (2004), écrit par Stuart Beattie
C’est dans Trois essais sur la théorie de la sexualité que Freud (1915) introduit la notion de pulsion dans sa dimension psychanalytique. La façon dont la sexualité et ses troubles sont envisagés par la médecine à la fin du XIXe siècle est fondée sur l'idée d'une indépendance entre psychisme et sexualité et sur l'idée que les comportements sexuels sont innés et gouvernés par l'instinct ; de ce fait les « aberrations sexuelles » sont des déviations de l'instinct liées à la « dégénérescence », explication universelle de l'époque à toute pathologie psychiatrique. La façon dont Freud relie le sexuel à l'ensemble du fonctionnement du psychisme, à travers la notion de pulsion précisément, inverse complètement la perspective. A la base des perversions il y a quelque chose que tous les hommes ont en partage, « les racines innées de la pulsion sexuelle » (Freud, 1915) que « les influences de l'existence » feront varier dans leur forme et dans leur intensité. Les grands concepts de la psychologie clinique, François Marty (Sous la direction de), éd. Dunod, 2008 (ISBN 978-2-10-051145-7), Introduction, p. 23
César Borgia fonda le plan de sa grandeur sur la dissension des Princes d'Italie. Pour usurper les biens de mes voisins, il faut les affaiblir ; pour les affaiblir, il faut les brouiller : telle est la logique des scélérats tels que Borgia. Abuser de la bonne foi des hommes, user de ruses infâmes, trahir, se parjurer, corrompre par toutes forces de moyens ceux dont on veut faire les instruments de ses forfaits, voilà la prudence des scélérats tels que Borgia. Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique, Jean Baptiste Robinet, éd. Londres, Libraires associés, 1778, t. 5, p. 393
Imaginez qu'elle avait trente ans, ou trente-cinq, un âge très avancé pour la plupart des oiseaux mais pas impossible pour un membre d'une espèce dotée d'un corps aussi grand. Elle ne courait plus, elle se dandinait… Dans la pénombre d'un petit matin en 1667, disons, pendant une averse, elle se mit à couvert sous un plateau de roche froide à la base d'une des falaises de Black River. Elle ramena sa tête contre son corps, se hérissa les plumes pour se tenir au chaud, plissa les yeux dans sa détresse patiente. Elle attendit. Elle ne le savait pas, pas plus que quiconque, mais elle était le dernier dodo sur Terre. Quand la tempête passa, elle ne rouvrit jamais les yeux. Voilà ce qu'est l'extinction. (en) Imagine that she was thirty years old, or thirty-five, an ancient age for most sorts of birds but not impossible for a member of such a large-bodied species. She no longer ran, she waddled… In the dark of an early morning in 1667, say, during a rainstorm, she took cover beneath a cold stone ledge at the base of one of the Black River cliffs. She drew her head down against her body, fluffed her feathers for warmth, squinted in patient misery. She waited. She didn't know it, nor did anyone else, but she was the only dodo on Earth. When the storm passed, she never opened her eyes. This is extinction.
Avant que nous les jugions trop sévèrement, nous devons nous souvenir à quelle destruction totale et impitoyable notre propre espèce s'est livrée, non seulement sur les animaux, comme le bison ou le dodo, mais aussi sur ses propres races inférieures. Les Tasmaniens, malgré leur apparence humaine, furent entièrement éliminés en cinquante ans dans une guerre d'extermination menée par des immigrants européens. Sommes nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre si les Martiens ont mené contre nous une guerre semblable ? (en) And before we judge of them too harshly we must remember what ruthless and utter destruction our own species has wrought, not only upon animals, such as the vanished bison and the dodo, but upon its inferior races. The Tasmanians, in spite of their human likeness, were entirely swept out of existence in a war of extermination waged by European immigrants, in the space of fifty years. Are we such apostles of mercy as to complain if the Martians warred in the same spirit?
Si marginale que soit l'épigraphe, elle constitue un élément important de l'objet littéraire. Lorsque le lecteur s'empare d'un volume, il franchit parfois d'incommensurables distances d'espace et de temps –(...). Bien souvent les premières lignes le jettent dans un trouble qui n'aura de cesse qu'après plusieurs pages d'acclimatation et d'éventuels recours à des encyclopédies, des histoires de la littérature ou des études sur l'œuvre. Mais il arrive aussi que l'auteur le ménage par une attention introductive, ou qu'il précède son trouble et l'amplifie par l'inscription d'un message volontairement déroutant. L'épigraphe joue ainsi un rôle de tampon ( Tampon-encreur ), ou d'interface, entre le titre et le texte qui le porte. Ce corps étranger, cette pièce rapportée et insérée là devient un élément aux vertus imprévisibles – et l'on peut saluer, sans la partager, la sagesse de ceux qui ne lisent jamais les épigraphes. « En lisant les épigraphes de Claude Simon », dans Études françaises (Revue de la section de littérature française, n°3, Patrick Rebollar, éd. Tokyo, Université Waseda, 1996, p. 164
Natán se promenait sur la plage en lisière de la ville, saturée d'une infinie variété de coquillages qui évoquaient pour lui les vestiges d'une vie qui s'était muée en détritus : beaux et singuliers sans doute, mais détritus quand même. Dans ce matin d'hiver, la longue frange de sable était déserte. Les villas, séparées de la plage par des clôtures et des murs où étincelaient les panneaux Private Propriety et Keep Off, donnaient aussi l'impression de demeures inhabitées. Seuls les oiseaux perchés sur les branches et les pélicans flottant dans la mer rappelaient le mouvement des êtres vivants. Un pont dans la nuit, Carlos Victoria (trad. Liliane Hasson), éd. Phébus, 2007 (ISBN 275290231X), p. 128
Maintenant, sur cette route déserte qui traversait l'interminable zone marécageuse, avec des tronçons de maigre végétation interrompue de temps à autres par des bois étiques, Natán se sentait obligé d'observer avec prudence ses anciens compagnons (ou ennemis), les arbres. Il ne faisait pas attention aux déserts d'herbes et d'eau stagnante, ni aux parcelles de plaines inhospitalières sillonnées de canaux qui circulaient entre les broussailles brûlées par le froid comme les veines d'un corps sans vie, mais aux forêts, aux tribus d'arbustes qui se groupaient pour fomenter une conspiration, aux pins et aux eucalyptus qui s'élevaient, menaçants, le long du ruban d'asphalte. Mais les arbres avaient peu à lui offrir en ce crépuscule glacial de mars. Les cèdres abattus dans la boue auraient pu l'orienter à l'époque où ils étaient debout, droits, mais à présent, leurs cadavres éclaboussés de fange évoquaient seulement la stérilité absolue de la fin. C'était un paysage cataleptique où sensations et mouvements étaient suspendus sous la lumière qui baissait graduellement. Un pont dans la nuit, Carlos Victoria (trad. Liliane Hasson), éd. Phébus, 2007 (ISBN 275290231X), p. 143
Chevalier Gurnemanz : Quand les païens rusé et forts Aux purs croyants faisaient tout craindre Titurel vit descendre en une auguste nuit, Jadis du Dieu sauveur les bienheureux anges, Le vase où but le Christ durant la Cène, Le Graal béni, la noble et sainte coupe, Oû sur sa croix son sang divin coula Avec la lance, qui le versa, Les gages purs, du haut mystère Ils les confièrent aux mains de notre roi. Le chevalier Gurnemanz s'adressant aux écuyers
Lohengrin : Aux bords lointains dont nul mortel n'approche Il est un bourg qu'on nomme Montsalvat, Et là s'élève un temple sur la roche... Rien n'est au monde égal à son éclat. Comme le Saint des Saints, avec mystère On garde un vase auguste dans ses murs; Les anges l'ont remis sur cette terre Aux soins pieux des hommes les plus purs. Une colombe en traversant l'espace Vient tous les ans lui rendre sa splendeur. C'est le Saint Graal de la divine grâce, Lohengrin répondant à une question d'Elsa
Nous avons vu dans La Religieuse comment Suzanne observe les signes de la jouissance sur le corps de la supérieure et à quel point le corps de la femme acquiert une réalité sensible. En posant la distinction entre êtres semblables et différents, et non plus entre procréation et plaisir, Diderot effectue à présent une rupture épistémologique très importante puisque, un siècle avant les psychiatres, il formule les deux notions qui ordonnent l'univers mental de la sexualité contemporaine : l'homosexualité et l'hétérosexualité. Les Relations amoureuses entre les femmes (1995), Marie-Jo Bonnet, éd. Odile Jacob, coll. « Poches », 1981, partie 2. Des mystères de la nature à ceux de Lesbos (XVIIIe siècle), chap. I Lumières... sur la passion du semblable, Introduction, p. 137
Ce qui m'intéressait le plus en 1989, c'était de faire la critique d'une présomption d'hétérosexualité fort répandue dans la théorie littéraire féministe. Je cherchais à contester les présupposés sur les limites et les bons usages du genre, dans la mesure où ceux-là limitent les significations du genre à des idées reçues sur la masculinité et la féminité. Trouble dans le genre. Le féminisme et la subversion de l'identité (1990), Judith Butler (trad. Cynthia Kraus), éd. La Découverte, 2005 (ISBN 2-7071-4237-9), Introduction à la réédition de 1999, p. 26
L'hétérosexualité est le régime politique sous lequel nous vivons, fondé sur l'esclavagisme des femmes. La pensée straight, Monique Wittig, éd. Amsterdam, 2018, p. 13
Un jour Astolfe, brave paladin, se trouva dans le paradis terrestre, qui était sur la cime d'une montagne très haute, où son hippogriffe l'avait porté. Entretiens sur la pluralité des mondes ; suivis des Dialogues des morts, Fontenelle, éd. A. Delalain, 1822, p. 40
Docteur Mathison : Bonjour, vous êtes dans la salle des urgences de l'hôpital de Philadelphie. Je vais vous poser quelques questions. Où étiez-vous assis dans le train ? David Dunn : Côté fenêtre. Dr. Mathison : Dans la voiture voyageur ? David Dunn : Oui. Dr. Mathison : Vous êtes sûr ? Vous étiez dans la voiture voyageur ? David Dunn : Oui. Où sont les autres passagers ? Dr. Mathison : Votre train a déraillé. Il est allé trop vite dans un virage, un autre train vous a alors percuté. On a retrouvé des débris sur deux kilomètres. David Dunn : Pourquoi vous me regardez comme ça ? Dr. Mathison : Je vous regarde comme ça pour deux raisons : la première, c'est parce qu'apparemment vous êtes le seul survivant de cet accident, et la deuxième, c'est parce que vous n'avez aucune égratignure. Elijah Price : Je sais ce que vous pensez. Vous cherchez une explication à tout cela. Ce qui est sûr, c'est que 131 personnes sont mortes pour que vous puissiez enfin comprendre quelle était votre destinée. Êtes-vous prêt à entendre la vérité ? Bruce Willis, Samuel L. Jackson et Eamon Walker, Incassable (2000), écrit par M. Night Shyamalan
Juste au-dessous de la pellicule, une roue d'ouverture apparaît composée elle-même de cinq pignons et d'une petite ouverture rectangulaire sur le côté qui donne directement sur le film. Une lampe incandescente, ou une sorte de flash, est placée sous la pellicule, et la transperce pour passer par les volets d'ouverture, et montrer l'image au spectateur. The Kinetoscope: America's First Commercially Successful Motion Picture Exhibitor, Hendricks, éd. Theodore Gaus' Sons, 1966, p. 14
Léonard : Aah ! ... Voler : vieux rêve de l'homme depuis Icare ! Policier : N'ajoutez rien, nous avons tout compris ! Vous préparez un vol et Icare est votre complice ! Léonard : Comme d'habitude, messieurs les gens d'armes, vous n'avez rien compris ! ... Voler... Flap... Flap, les oiseaux... Les abeilles et les papillons ! Policier : Vous ne vous en sortirez pas en faisant dévier la conversation sur un cours d'éducation sexuelle ! Léonard : Prenons donc le problème sous un autre angle : en aucun cas vous ne pourriez m'arrêter ! Policier : Ah non ? Et pourquoi je vous prie ? Léonard : Parce que je représente le progrès et qu'on n'arrête pas le progrès ! (fr) Léonard est un génie (1977), Bob de Groot & Turk, éd. Le Lombard, 2000 (ISBN 978-28036-1520-9), t. 1, p. 7-8