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Il y a 25656 citations sur le sur.
—Je vais assassiner Trujillo, monseigneur. Y aura-t-il un pardon pour mon âme ? Sa voix se brisa. Il restait les yeux baissés, respirant avec anxiété. Il sentit sur son dos la main paternelle de monseigneur Zanini. Quand enfin il leva les yeux, le nonce tenait à la main le livre de saint Thomas d'Aquin. Un de ses doigts signalait un passage, sur la page ouverte. Salvador se pencha et lut : "L'élimination physique de la Bête est bien vue par Dieu si grâce à elle on libère un peuple." (es) —Voy a matar a Trujillo, monseñor. ¿Habrá perdón para mi alma? Permenacia con los ojos bajos, respirando con ansiedad. Sintió en su espalda la mano paternal de monsenor Zanini. Cuando, por fin, levantó los ojos, el nuncio tenia un libro de santo Tomas de Aquino en las manos. Su cara fresca le sonreia con aire picaro. Uno de sus dedos senalaba un pasaje, en la pagina abierta. Uno de sus dedos señalaba un pasaje, en la página abierta. Salvador se inclinó y leyó : Salvador se inclinó y leyó: «La eliminación física de la Bestia es bien vista por Dios si con ella se libera a un pueblo».
Puisses-tu dormir sur le sein de la douce amie qui te ressemble ! ... (grc)
Laissons-les au souci de leur morale impure, Et songeons que l'aurore a des blondeurs de miel, Que le jour sans aigreur et que la nuit sans fiel Viennent, tels des amis dont la bonté rassure... Nous irons voir le clair d'étoiles sur les monts... Que nous importe, à nous, le jugement des hommes ? Et qu'avons-nous à redouter, puisque nous sommes Pures devant la vie et que nous nous aimons ? Les deux dernières strophes du poème « Paroles à l'amie » (publié dans le recueil A l'heure des mains jointes en 1906).
Je comprends maintenant comment l'on peut jouer un instant avec ces sentiments que j'ai trop longtemps tenus pour sacrés. La semaine prochaine, au lieu de sortir avec mon gentil « mari », Henry, j'irai voir l'Espagnol. Et les femmes — je veux des femmes. Mais les lesbiennes viriles du cabaret Le Fétiche ne m'ont pas plu du tout. J'ai également compris l'œillet dans la bouche de Carmen. Je respirais du seringa. Les fleurs blanches encore en boutons effleurèrent mes lèvres. On aurait dit la peau d'une femme. Mes lèvres pressèrent les boutons, s'entrouvrant puis se refermant doucement sur eux. De doux baisers en forme de pétales. Je mords les fleurs blanches. Morceau de chair parfumée, peau comme de la soie. La bouche charnelle de Carmen mordant son œillet ; et moi, Carmen. Henry et June — Les cahiers secrets (1986), Anaïs Nin (trad. Béatrice Commengé), éd. Stock, 2007 (ISBN 978-2-234-05990-0), Juin (1932), p. 226
Wikipédia et le système d'exploitation open source GNU/Linux montrent qu'il est possible de travailler ensemble sur Internet et d'obtenir collectivement certains résultats. Collaboration in the cloud, Van Ommeren, Duivestein, Devadoss, Reijnen & Gunvaldson, éd. VINT, 2009 (ISBN 978-90-75414-27-1), p. 263
Un pas de plus, de moins et, fort étonné, le visage que j'avais follement craint de ne jamais revoir se trouvait tourné vers moi de si près que son sourire à cette seconde me laisse aujourd'hui le souvenir d'un écureuil tenant une noisette verte. Les cheveux, de pluie claire sur des marroniers en fleurs... L'Amour fou, André Breton, éd. Gallimard, 1976 (ISBN 978-2070367238), p. 65 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
Elle [la police] remua ciel et terre pour mettre la main sur tous les papiers possibles, dans la croyance, que certes rien ne justifiait, que l'activisme se manifestait surtout par des paperasses. Les Réprouvés, Ernst von Salomon, éd. Librairie Plon, 1931, réédition 1951, p. 295
Manius Macrinus Firmus: C'est tout ? Treize ans qu'ils me laissent pourrir sur pied, dans ce pays de merde ! Treize ans ! Maintenant ils m'envoient un message, il faut que je rentre chez moi ! […] Mais qu'est ce qui leur fait croire que ça existe encore chez moi ?!! Est-ce qu'un type qui a foutu le camp treize ans peut encore avoir un chez soi ? C'est complètement absurde… Alexandre Astier — Kaamelott, Livre VI, 6 : Nuptiæ
[...] l'idée du moi est, à mes yeux, l'héritière du conflit que j'appelle originaire — conflit entre la préservation narcissique autarcique et l'aspiration objectale antinarcissique. De même que le surmoi est l'héritier du complexe d'Œdipe, pourvu que celui-ci ait été abordé et résolu, de même l'idée du moi est héritière du conflit originaire, si celui-ci a été abordé et résolu. Là où je veux en venir avec l'idée du moi, c'est à montrer qu'elle constitue l'axe discret sur lequel se rencontrent et se différencient l'image de l'autre et l'image de soi. L'idée du moi fera que jamais ces deux images ne pourront tout à fait ni s'écarteler ni se confondre. Elle demeurera comme un support discret mais essentiel du sens de la réalité psychique de l'objet et de soi-même. Or, c'est cette idée du moi, ce sens du moi, cette image de l'humain, qui se trouve désinvestie à l'origine des éruptions psychotiques et à la base des organisations schizophréniques. Les Schizophrènes (1980), Paul-Claude Racamier, éd. Payot & Rivages, coll. « Petite bibliothèque Payot », 2001 (ISBN 978-2-228-89427-2), partie Préambule et divertimento, A parte, p. 15
Le toxicomane est état limite parce que le produit joue le rôle d'objet anaclitique, dépendance sur laquelle s'appuyer pour ne pas sombrer. Les états limites, Patrick Charrier/Astrid Hirschelmann-Ambrosi, éd. Armand Colin, coll. « 128 », 2008 (ISBN 978-2-200-35348-3), partie 5. Manifestations cliniques des états limites ou les dangers de l'inférence, 1. Les dangers de l'inférence, p. 112
Poussez sur le bouton et criez : "Dring", je n'ai pas encore eu le temps d'inventer l'électricité. Panneau placé à côté de la sonnette de la maison de Léonard.
À tous les combattants de la liberté, la France lance son message d’espoir. […] Salut aux émigrés, aux humiliés, aux exilés sur leur propre terre, qui veulent vivre et vivre libres. Salut à celles et à ceux qu’on bâillonne, qu’on persécute ou qu’on torture, qui veulent vivre et vivre libre. […] À tous, la France dit : « Courage, la liberté vaincra. » Octavio Paz — Discours prononcé devant le monument de la Révolution à Mexico
Toi, Tityre, étendu sous le couvert d'un large hêtre, tu essaies un air silvestre sur un mince pipeau ; nous autres, nous quittons notre pays et nos chères campagnes ; loin du pays nous sommes exilés ; toi, Tityre, nonchalant sous l'ombrage, tu apprends aux bois à redire le nom de la belle Amaryllis. Virgil — Eclogues
C'est avec l'adoption des lois de Nuremberg en 1935 que l'Allemagne devint effectivement un régime raciste comparable à celui qui existait déjà dans le Sud de États-Unis ou à celui qui était en gestation en Afrique du Sud. L'une de ces lois restreignait le bénéfice de la citoyenneté à ceux qui avaient une ascendance allemande ou apparentée, ce qui excluait d'office les Juifs (Les Noirs du Sud des États-Unis étaient des citoyens américains, mais ils s'étaient vus privés de tous les droits afférents à la nationalité américaine.) Les Juifs allemands devinrent ainsi, dans leur pays natal, des résidents étrangers. Une autre loi interdisait les mariages et les relations sexuelles entre Juifs et allemands. Les lois américaines contre les mariages entre Blancs et personnes de couleur, alors en vigueur dans une majorité d'États, étaient les principaux précédents d'un telle législation. [...] D'un point de vue comparatif, il est intéressant de noter, cependant, que la définition nazie du Juif ne fut jamais aussi rigoureuse que la « règle de l'unique goutte de sang » (one-drop rule) qui, dans le sud des États-Unis, déterminait la classification des Noirs dans les lois sur la pureté de la race. Racisme, une histoire, George M. Fredrickson, éd. Liana Levi, 2002, p. 137
Ô Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif : celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra, voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages, souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer pour défendre sa vie et le retour de ses marins sans en pouvoir sauver un seul, quoi qu'il en eût ; par leur propre fureur ils furent perdus en effet, ces enfants qui touchèrent aux troupeaux du dieu d'En Haut, le Soleil qui leur prit le bonheur du retour… À nous aussi, Fille de Zeus, conte un peu ces exploits ! (grc) Ἄνδρα μοι ἔννεπε, Μοῦσα, πολύτροπον, ὃς μάλα πολλὰ πλάγχθη, ἐπεὶ Τροίης ἱερὸν πτολίεθρον ἔπερσε· πολλῶν δ’ ἀνθρώπων ἴδεν ἄστεα καὶ νόον ἔγνω, πολλὰ δ’ ὅ γ’ ἐν πόντῳ πάθεν ἄλγεα ὃν κατὰ θυμόν, ἀρνύμενος ἥν τε ψυχὴν καὶ νόστον ἑταίρων. ἀλλ᾽ οὐδ᾽ ὣς ἑτάρους ἐρρύσατο, ἱέμενός περ: αὐτῶν γὰρ σφετέρῃσιν ἀτασθαλίῃσιν ὄλοντο, νήπιοι, οἳ κατὰ βοῦς Ὑπερίονος Ἠελίοιο ἤσθιον: αὐτὰρ ὁ τοῖσιν ἀφείλετο νόστιμον ἦμαρ. τῶν ἁμόθεν γε, θεά, θύγατερ Διός, εἰπὲ καὶ ἡμῖν.
Pallas aux yeux brillants les favorisa d'un bon vent, un vif zéphyre qui claquait sur la vineuse mer... (grc) Τοῖσιν δ' ἴκμενον οὖρον ἵει γλαυκῶπις Ἀθήνη, ἀκραῆ ζέφυρον, κελάδοντ' ἐπὶ οἴνοπα πόντον.
Le désir sexuel se porte essentiellement sur les corps jeunes, et l'investissement progressif du champ de la séduction par les très jeunes filles ne fut au fond qu'un retour à la normale, un retour à la vérité du désir analogue à ce retour à la vérité des prix qui suit une surchauffe boursière anormale. Les Particules élémentaires (1998), Michel Houellebecq, éd. J'ai lu, coll. « Nouvelle génération », 2006 (ISBN 2-290-35171-7), p. 106
Abel Tiffauges : Un grand soleil rouge s'est levé tout à coup devant ma face. Et ce soleil était un enfant. Un ouragan vermeil m'a jeté dans la poussière, comme Saul sur le chemin de Damas, foudroyé par la lumière. Et cet ouragan était un jeune garçon. Le Roi des aulnes, éd. Gallimard, 1970, p. 368 (voir la fiche de référence de l'œuvre)
La post-modernité est très à la mode en ce moment, en France et ailleurs, tu le sais mieux que moi. C’est un courant né en réaction à l’enlisement et aux désillusions du socialisme, je sais. Mais au milieu d’un fatras d’idées farfelues et superficielles, je les rejoins sur un point, sur la mise en doute de la raison que nous avons absolutisée. Et ne reste que des cendres, Oya Baydar, éd. Phébus, 2015, p. 324
Ces moments ou ces mécanismes pervers-narcissiques servent plusieurs maîtres à la fois. Précisons-les : — le psychotique soulage sa profonde détresse et sa confusion en ébranlant le fonctionnement psychique d'autrui ; — il agit en « déprédateur », en essayant de subtiliser ou de s'apprioprier des qualités psychiques de l'autre pour trouver un contenant rassemblant ses parties dissociées ; — il a certes un éphémère sentiment de triomphe sur l'objet mais secondairement à l'emprise compulsive ; — il cherche aussi à dénigrer ou à démythifier tantôt la santé psychique, tantôt le savoir sexuel qui lui échappe, tantôt la capacité génitrice et gestatrice de son père et de sa mère. Le pervers narcissique et son complice, Alberto Eiguer, éd. Dunot, coll. « Psychismes », 1989 (ISBN 2 10 002843 X), partie II. Applications à la psychopathologie, chap. Psychose et perversion narcissique, Emprise régressive et emprise fonctionnelle, p. 83