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Contrairement à ce que je redoutais, Julien Baulieu n’avait pas tiqué sur le long passage relatant les faits d’armes de Buffin chez les paras du genre RPC en Kabylie, au plus fort de ce que les manuels d’histoire maquillent sous le vocable de « pacification ». À l’aide d’un trombone déplié, il a débusqué un fil de bois de réglisse entre ses dents du bonheur. C’est très bon comme angle. Didier Daeninckx — 12
(…) la moitié des officiers sont condamnés à chômer, ne pouvant prendre leur part d’un service qui souvent pèse lourdement sur l’officier de marine. Or, les mécaniciens ne demanderaient pas mieux que d’être admis à ce partage. Mais ils ne savent ni faire le quart, ni faire le point, ni commander l’exercice du canon ou des petites armes ; Ministère de la marine et des colonies — La revue maritime et coloniale
Sa femme, une Irlandaise au visage tout boursouflé de petite vérole, et les cheveux teints en noir, régnait sur le local demi-garage et demi-boutique, où la vogue du vélo amenait une foule de jeunes gens à qui ses fils enseignaient l'art de la pédale. Louis Aragon — Les cloches de Bâle
Sur quel point su globe était-on ?... Les instruments manquant, on ne pouvait faire le point. La seule chose certaine, c’était qu’on était sur une terre du Pacifique ; il fallait se contenter de ce renseignement pour le moment. Adèle Bourgeois — Némoville
Elle décide de partir à Tataouine en 2012 après avoir fait un mariage religieux sur le web avec un salafiste antillais converti à l'islam. Elle a accepté d'être la deuxième épouse. Agnès de Féo — Derrière le niqab
« Il y en a eu une à Cattolica, trois à Rimini, une à Faenza, une à Imola, quatre entre Bologne, Modène et Ancora, donc. »Loris soulève ses lunettes et serre les paupières, levant et baissant la tête pour faire le point sur la feuille. Il murmure « Merde, le gamin m'a rayé les bons verres », puis il tapote ses ongles sur la liste et me la passe en la faisant glisser sur mon bureau. Carlo Lucarelli — Loup-Garou
- Retournez-vous, dit le marchand en saisissant tout à coup la lampe pour en diriger la lumière sur le mur qui faisait face au portrait, et regardez cette PEAU DE CHAGRIN, ajouta-t-il.Le jeune homme se leva brusquement et témoigna quelque surprise en apercevant au-dessus du siège où il s’était assis un morceau de chagrin accroché sur le mur, et dont la dimension n’excédait pas celle d’une peau de renard ; mais, par un phénomène inexplicable au premier abord, cette peau projetait au sein de la profonde obscurité qui régnait dans le magasin des rayons si lumineux que vous eussiez dit d’une petite comète. Le jeune incrédule s’approcha de ce prétendu talisman qui devait le préserver du malheur, et s’en moqua par une phrase mentale. Cependant, animé d’une curiosité bien légitime, il se pencha pour la regarder alternativement sous toutes les faces, et découvrit bientôt une cause naturelle à cette singulière lucidité : les grains noirs du chagrin étaient si soigneusement polis et si bien brunis, les rayures capricieuses en étaient si propres et si nettes que, pareilles à des facettes de grenat, les aspérités de ce cuir oriental formaient autant de petits foyers qui réfléchissaient vivement la lumière. Honoré de Balzac — La peau de chagrin
Je vois que vous avez toujours des craintes en province ; vous avez beaucoup plus peur que nous n’avons à Paris… J’ai parcouru les divers points de l’émeute, rues Saint-Jacques, Saint-Martin, Saint-Antoine, le Petit Pont, la Belle Jardinière ; j’ai vu les maisons criblées de balles et trouées de boulets. Dans la longueur de ces rues, on peut suivre la trace des boulets qui brisaient et écorniflaient balcons, enseignes, corniches sur leur passage ; c’est un spectacle affreux, et qui néanmoins rend encore plus incompréhensibles ces assauts dans les rues ! Lettre du 17 juillet 1848 à son père — Correspondance familiale
Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu'elle entendait râler autour d'elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s'être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s'ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. Par moments, des danses s'élevaient, des larmes de femmes, des plaintes de mioches affamés, des familles qui se mangeaient pour tromper leur estomac. On était là dans une crampe au gosier générale, bâillant par toutes ces bouches tendues ; et les poitrines se creusaient, rien qu'à respirer cet air, où les moucherons eux-mêmes n'auraient pas pu vivre, faute de nourriture. Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s'y retirait comme une marmotte, s'y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c'était bien inutile d'aller gagner dehors de l'appétit, lorsque personne ne l'avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s'il n'était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d'un oeil seulement ; jusqu'à la mort qui l'oubliait ! Gervaise, dès qu'elle avait du pain, lui jetait des croûtes. Émile Zola — L’Assommoir
Me remettre en question et faire le point sur ma vie me permet de mieux me protéger d’abord. Me protéger face aux gens narquois, mesquins et manipulateurs qui ont su par le passé profité de ma gentillesse — ce qui m’a d’ailleurs longtemps fait souffrir. Ensuite, faire le point pour me reconstruire. Reconstruire une nouvelle vie sera certainement indispensable. À moi de faire de mon mieux. Enfin, faire le point pour vivre mieux. Nathéo Dillenseger — Tout près du vide
Une jeune dame vient de sortir de sa petite et coquette maison dont la porte est sur la Croisette. Elle s'arrête un instant à regarder les promeneurs, sourit et gagne, dans une allure accablée, un banc vide en face de la mer. Guy de Maupassant — Première Neige
Tandis que ma première enfance s’achève, et si je me retourne sur elle je m’avise soudain d’une découverte imprévue j’ai cru que ma mère tenait durant ces années une place éminente et exclusive dans mon cœur, mais force m’est de constater que je me trompais, qu’il y a eu partage, que l’alliance primitive s’est trouvée rompue puisqu’il m’a été possible de vivre longtemps, sinon loin d’elle, du moins soustrait à sa vigilance… Robert André — L’enfant miroir
Et pourtant il est bien forcé de constater qu’ils ont un mal de chien à fixer leur attention plus d’une vingtaine de minutes sur un exercice ou une lecture. Jean-Marie Alfroy — Le professeur est nu
Pour la troisième fois, j'ai refusé de recevoir l'aumônier. Je n'ai rien à lui dire, je n'ai pas envie de parler, je le verrai bien assez tôt. Ce qui m'intéresse en ce moment, c'est d'échapper à la mécanique, de savoir si l'inévitable peut avoir une issue. On m'a changé de cellule. De celle-ci, lorsque je suis allongé, je vois le ciel et je ne vois que lui. Toutes mes journées se passent à regarder sur son visage le déclin des couleurs qui conduit le jour à la nuit. Couché, je passe les mains sous ma tête et j'attends. Je ne sais combien de fois je me suis demandé s'il y avait des exemples de condamnés à mort qui eussent échappé au mécanisme implacable, disparu avant l'exécution, rompu les cordons d'agents. Je me reprochais alors de n'avoir pas prêté assez d'attention aux récits d'exécution. On devrait toujours s'intéresser à ces questions. On ne sait jamais ce qui peut arriver. Comme tout le monde, j'avais lu des comptes rendus dans les journaux. Mais il y avait certainement des ouvrages spéciaux que je n'avais jamais eu la curiosité de consulter. Là, peut-être, j'aurais trouvé des récits d'évasion. J'aurais appris que dans un cas au moins la roue s'était arrêtée, que dans cette préméditation irrésistible, le hasard et la chance, une fois seulement, avaient changé quelque chose. Une fois ! Albert Camus — L’étranger
Muni d'odeurs passeports valables, le 327e mâle traverse sans encombre leurs postes de filtrage. Les soldates sont calmes. On sent que les grandes guerres territoriales n'ont pas encore commencé. Tout près maintenant de son but, il présente ses identifications aux fourmis concierges puis pénètre dans l'ultime couloir menant à la loge royale. Sur le seuil il s'arrête, écrasé par la beauté qui se dégage de ce lieu unique. C'est une grande salle circulaire construite selon les règles architecturales et géométriques très précises que les reines mères transmettent à leurs filles d'antenne à antenne. La voûte principale mesure douze têtes de haut sur trente-six de diamètre (la tête est l'unité de mesure de la Fédération ; une tête équivaut à trois millimètres d'unité de mesure courante humaine). Des pilastres de ciments rares soutiennent ce temple insecte, qui, avec la forme concave de son sol, est conçu pour que les molécules odorantes émises par les individus rebondissent le plus longtemps possible sans imprégner les murs. C'est un remarquable amphithéâtre olfactif. Au centre repose une grosse dame. Elle est couchée sur le ventre et lance de temps en temps sa patte vers une fleur jaune. La fleur se referme parfois sèchement. Mais la patte est déjà retirée. Bernard Werber — Les Fourmis
Elle avait d'abord demandé le rédacteur en chef, puis était tombée, comme par hasard, sur le directeur de l'Universelle, qui s'était mis galamment à sa disposition pour tous les renseignements qu'elle désirerait, en l'emmenant dans la pièce réservée, au fond du corridor. Emile Zola — L'Argent
André reprit sa place d'un air contraint, il lui semblait être sur la sellette. Émile Gaboriau — Les esclaves de Paris
Ah ! tu n’es pas député, mon ami. Beaucoup de gens veulent ta place ; et, sans moi, tu n’y serais plus. Oui, j’ai rompu bien des lances pour te garder… Eh bien ! je t’accorde tes deux requêtes, car il serait par trop dur de te voir assis sur la sellette à ton âge et dans la position que tu occupes. Balzac — La Comédie humaine
La malheureuse retomba sur sa sellette, sans voix, sans larmes, blanche comme une figure de cire. Victor Hugo — Notre-Dame de Paris
—C’est moi ! — dit-il, — moi Orsini, le fils de Marie. Je viens aussi me mettre sur la sellette, car je suis le complice de ma mère et de Christophe. Xavier de Montépin — La Comtesse Marie