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Citations sur le sur
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Le chariot [de supermarché] est la chose du désordre et de la confusion. Amoncellement, mélange, chaos. Certains le jouent géométrique, empilé parfait, Tétris impec, d'autres pêle-mêle bordel, chocolat sur jambon sur lessive sur poireaux sur liquide vaisselle. De toutes façon, ça juxtapose et chaotise.
Dernières nouvelles des choses, Roger-Pol Droit, éd. Odile Jacob, 2003, p. 158 -
Mais déjà, droit sur eux, le dragon vigilant tendait son cou démesuré, dès qu'il les vit venir de loin de ses yeux toujours en éveil.
(grc) Αὐτὰρ ὁ ἀντικρὺ περιμήκεα τείνετο δειρὴν ὀξὺς ἀύπνοισιν προϊδὼν ὄφις ὀφθαλμοῖσιν νισσομένους, ῥοίζει δὲ πελώριον. -
La construction européenne repose sur deux valeurs fondamentales : la lutte contre le fascisme et le nazisme et la lutte contre le communisme et le stalinisme. C'est-à-dire l'antitotalitarisme. La construction européenne, c'est la construction d'un espace politique qui veut se protéger contre une partie de l'histoire de l'Europe, celle des totalitarismes et du colonialisme.
« Europe : ce qui oppose Daniel Cohn-Bendit et Alain Finkielkraut », Daniel Cohn-Bendit, propos recueillis par Nicolas Truong, Le Monde, 1er février 2014 (lire en ligne) -
Nous devons veiller à ce que le sens de ces mots ne soit pas oublié de nouveau. L’Ur-fascisme est toujours autour de nous, parfois en civil. Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire “Je veux rouvrir Auschwitz, je veux que les chemises noires reviennent parader dans les rues italiennes !” Hélas, la vie n’est pas aussi simple. L’Ur-fascisme est susceptible de revenir sous les apparences les plus innocentes. Notre devoir est de le démasquer, de montrer du doigt chacune de ses nouvelles formes – chaque jour, dans chaque partie du monde.
(fr) Reconnaître le fascisme, Umberto Eco, éd. Grasset, 2017 (première édition française 2010), p. 28 (de la version epub) -
L'antilibéralisme sauvage n’a qu’un rapport lointain avec le libéralisme français de la même manière que l’antisémitisme a peu de relation avec les juifs et que l’antiaméricanisme est très distant des États-Unis réels. Cet antilibéralisme, comme un fantasme, décrit celui qui le profère, mais ne nous informe en rien sur la tradition libérale française.
Guy Sorman, 26 avril 2007, dans « Halte à l'antilibéralisme sauvage » billet du blog de Guy Sorman lire en ligne. -
Travail des enfants, chômage, bulle financière, changement du climat, grippe du poulet, pétrolier qui s'éventre dans l'océan, tous ces fléaux n'auraient qu'une seule origine, le libéralisme et ses suppôts sanguinaires. L'hystérie est devenue telle en France que tout évènement, fût-il majeur comme le référendum sur la constitution européenne, ou anecdotique, comme la privatisation de cette malheureuse SNCM, suscite désormais la croisade antilibérale. On y voit la gauche et la droite un instant réconciliées pou planter des hallebardes sur l'"anglo-saxon". Inutile de préciser qu'en tête se trouve le professionnel des causes sans risques, Jacques Chirac
« Le pays qui ne voulait pas changer », François Lenglet, Enjeux Les Échos, nº 04369, Novembre 2005, p. 9 -
Et ne prétends pas égaler tes desseins aux dieux : ce seront toujours deux races distinctes que celles des dieux immortels et celle des humains qui marchent sur la terre.
(grc) Μηδὲ θεοῖσιν ἶσ' ἔθελε φρονέειν, ἐπεὶ οὔ ποτε φῦλον ὁμοῖον ἀθανάτων τε θεῶν χαμαὶ ἐρχομένων τ' ἀνθρώπων. -
J'évoquerai, je ne l'oublierai pas, Apollon l'Archer ; les dieux tremblent quand il entre dans la maison de Zeus. Ils bondissent dès qu'il approche. Tous ils se lèvent de leur siège quand il tend son arc lumineux. Lètô seule demeure en place près de Zeus Joie-de-la-Foudre ; elle défait la corde de l'arc, ferme le carquois. Elle prend l'arc encore fixé sur les fortes épaules. Elle le suspend à un clou d'or sur la colonne qui est celle de son père ; elle le mène au trône où il s'assied.
(grc) -
Je dirai, délices des humains, comment t'enfanta Lètô, adossée à la pente du Cynthe, dans l'île pierreuse, dans Délos qu'entourent les vagues ; des deux côtés la vague noire se brise sur le rivage lorsque sifflent les vents.
(grc) -
La conception de la névrose comme négatif de la perversion est liée à l'hypothèse de composantes excessives subissant le refoulement, détournées de leur but, et dirigées « sur d'autres voies jusqu'au moment où elles s'extériorisent sous la forme de symptômes morbides » dans la névrose. Sa formule ne signifie pourtant pas que la perversion soit le positif de la névrose : le névrosé refoule ce que le pervers met en acte. Elle révélerait donc une sexualité « déculturée » puisque non marquée par le refoulement, non « névrotisée » par l'éducation et la culture. L'acte pervers est ainsi un « acte partiel » par où l'objet est rabaissé au rang « d'objet partiel » sur lequel s'exerce une « pulsion d'emprise », non sexuelle, archaïque, proche du besoin d'étayage et qui ne s'unit que secondairement à la sexualité.
Les Perversions sexuelles et narcissiques, Gérard Pirlot/Jean-Louis Pedinielli, éd. Armand Colin, coll. « 128 Psychologie », 2005 (ISBN 2-200-34042-7), partie I. Histoire des perversions, chap. 4. La rupture freudienne, 4.1 Le point de vue psychogénétique, p. 14 -
Je reviens de l'enfer… Le Canada, tu sais ce que c'est ? Moins quarante en hiver !… Des vents de 150 kilomètres chrono !… Tu traverses la rue, t'es emporté… On te retrouve qu'au printemps ! Tu te souviens de Théo ? Je l'ai paumé comme ça, au coin d'une rue, dans le Nord… C'était la nuit de Noël, on était sur un coup… Théo faisait le guet, puis y'a eu un mauvais vent… Je l'ai retrouvé qu'au mois de mai, mon pote, dans les edelweiss… Momifié, façon pharaon ! Il est enterré là-bas maintenant, loin de Bougival !
Robert Hossein, La Petite Vertu (1968), écrit par Michel Audiard -
Max : Vous avez tué ce mec ? Vincent : J'ai tiré sur ce mec. Les balles et la chute l'ont tué.
Jamie Foxx et Tom Cruise, Collatéral (2004), écrit par Stuart Beattie -
C’est dans Trois essais sur la théorie de la sexualité que Freud (1915) introduit la notion de pulsion dans sa dimension psychanalytique. La façon dont la sexualité et ses troubles sont envisagés par la médecine à la fin du XIXe siècle est fondée sur l'idée d'une indépendance entre psychisme et sexualité et sur l'idée que les comportements sexuels sont innés et gouvernés par l'instinct ; de ce fait les « aberrations sexuelles » sont des déviations de l'instinct liées à la « dégénérescence », explication universelle de l'époque à toute pathologie psychiatrique. La façon dont Freud relie le sexuel à l'ensemble du fonctionnement du psychisme, à travers la notion de pulsion précisément, inverse complètement la perspective. A la base des perversions il y a quelque chose que tous les hommes ont en partage, « les racines innées de la pulsion sexuelle » (Freud, 1915) que « les influences de l'existence » feront varier dans leur forme et dans leur intensité.
Les grands concepts de la psychologie clinique, François Marty (Sous la direction de), éd. Dunod, 2008 (ISBN 978-2-10-051145-7), Introduction, p. 23 -
César Borgia fonda le plan de sa grandeur sur la dissension des Princes d'Italie. Pour usurper les biens de mes voisins, il faut les affaiblir ; pour les affaiblir, il faut les brouiller : telle est la logique des scélérats tels que Borgia. Abuser de la bonne foi des hommes, user de ruses infâmes, trahir, se parjurer, corrompre par toutes forces de moyens ceux dont on veut faire les instruments de ses forfaits, voilà la prudence des scélérats tels que Borgia.
Dictionnaire universel des sciences morale, économique, politique et diplomatique, Jean Baptiste Robinet, éd. Londres, Libraires associés, 1778, t. 5, p. 393 -
Imaginez qu'elle avait trente ans, ou trente-cinq, un âge très avancé pour la plupart des oiseaux mais pas impossible pour un membre d'une espèce dotée d'un corps aussi grand. Elle ne courait plus, elle se dandinait… Dans la pénombre d'un petit matin en 1667, disons, pendant une averse, elle se mit à couvert sous un plateau de roche froide à la base d'une des falaises de Black River. Elle ramena sa tête contre son corps, se hérissa les plumes pour se tenir au chaud, plissa les yeux dans sa détresse patiente. Elle attendit. Elle ne le savait pas, pas plus que quiconque, mais elle était le dernier dodo sur Terre. Quand la tempête passa, elle ne rouvrit jamais les yeux. Voilà ce qu'est l'extinction.
(en) Imagine that she was thirty years old, or thirty-five, an ancient age for most sorts of birds but not impossible for a member of such a large-bodied species. She no longer ran, she waddled… In the dark of an early morning in 1667, say, during a rainstorm, she took cover beneath a cold stone ledge at the base of one of the Black River cliffs. She drew her head down against her body, fluffed her feathers for warmth, squinted in patient misery. She waited. She didn't know it, nor did anyone else, but she was the only dodo on Earth. When the storm passed, she never opened her eyes. This is extinction. -
Avant que nous les jugions trop sévèrement, nous devons nous souvenir à quelle destruction totale et impitoyable notre propre espèce s'est livrée, non seulement sur les animaux, comme le bison ou le dodo, mais aussi sur ses propres races inférieures. Les Tasmaniens, malgré leur apparence humaine, furent entièrement éliminés en cinquante ans dans une guerre d'extermination menée par des immigrants européens. Sommes nous de tels apôtres de miséricorde que nous puissions nous plaindre si les Martiens ont mené contre nous une guerre semblable ?
(en) And before we judge of them too harshly we must remember what ruthless and utter destruction our own species has wrought, not only upon animals, such as the vanished bison and the dodo, but upon its inferior races. The Tasmanians, in spite of their human likeness, were entirely swept out of existence in a war of extermination waged by European immigrants, in the space of fifty years. Are we such apostles of mercy as to complain if the Martians warred in the same spirit? -
Si marginale que soit l'épigraphe, elle constitue un élément important de l'objet littéraire. Lorsque le lecteur s'empare d'un volume, il franchit parfois d'incommensurables distances d'espace et de temps –(...). Bien souvent les premières lignes le jettent dans un trouble qui n'aura de cesse qu'après plusieurs pages d'acclimatation et d'éventuels recours à des encyclopédies, des histoires de la littérature ou des études sur l'œuvre. Mais il arrive aussi que l'auteur le ménage par une attention introductive, ou qu'il précède son trouble et l'amplifie par l'inscription d'un message volontairement déroutant. L'épigraphe joue ainsi un rôle de tampon ( Tampon-encreur ), ou d'interface, entre le titre et le texte qui le porte. Ce corps étranger, cette pièce rapportée et insérée là devient un élément aux vertus imprévisibles – et l'on peut saluer, sans la partager, la sagesse de ceux qui ne lisent jamais les épigraphes.
« En lisant les épigraphes de Claude Simon », dans Études françaises (Revue de la section de littérature française, n°3, Patrick Rebollar, éd. Tokyo, Université Waseda, 1996, p. 164 -
Natán se promenait sur la plage en lisière de la ville, saturée d'une infinie variété de coquillages qui évoquaient pour lui les vestiges d'une vie qui s'était muée en détritus : beaux et singuliers sans doute, mais détritus quand même. Dans ce matin d'hiver, la longue frange de sable était déserte. Les villas, séparées de la plage par des clôtures et des murs où étincelaient les panneaux Private Propriety et Keep Off, donnaient aussi l'impression de demeures inhabitées. Seuls les oiseaux perchés sur les branches et les pélicans flottant dans la mer rappelaient le mouvement des êtres vivants.
Un pont dans la nuit, Carlos Victoria (trad. Liliane Hasson), éd. Phébus, 2007 (ISBN 275290231X), p. 128 -
Maintenant, sur cette route déserte qui traversait l'interminable zone marécageuse, avec des tronçons de maigre végétation interrompue de temps à autres par des bois étiques, Natán se sentait obligé d'observer avec prudence ses anciens compagnons (ou ennemis), les arbres. Il ne faisait pas attention aux déserts d'herbes et d'eau stagnante, ni aux parcelles de plaines inhospitalières sillonnées de canaux qui circulaient entre les broussailles brûlées par le froid comme les veines d'un corps sans vie, mais aux forêts, aux tribus d'arbustes qui se groupaient pour fomenter une conspiration, aux pins et aux eucalyptus qui s'élevaient, menaçants, le long du ruban d'asphalte. Mais les arbres avaient peu à lui offrir en ce crépuscule glacial de mars. Les cèdres abattus dans la boue auraient pu l'orienter à l'époque où ils étaient debout, droits, mais à présent, leurs cadavres éclaboussés de fange évoquaient seulement la stérilité absolue de la fin. C'était un paysage cataleptique où sensations et mouvements étaient suspendus sous la lumière qui baissait graduellement.
Un pont dans la nuit, Carlos Victoria (trad. Liliane Hasson), éd. Phébus, 2007 (ISBN 275290231X), p. 143 -
Chevalier Gurnemanz : Quand les païens rusé et forts Aux purs croyants faisaient tout craindre Titurel vit descendre en une auguste nuit, Jadis du Dieu sauveur les bienheureux anges, Le vase où but le Christ durant la Cène, Le Graal béni, la noble et sainte coupe, Oû sur sa croix son sang divin coula Avec la lance, qui le versa, Les gages purs, du haut mystère Ils les confièrent aux mains de notre roi.
Le chevalier Gurnemanz s'adressant aux écuyers