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Il y a 71 citations sur le tard.
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beautéDont le regard m'a fait soudainement renaître,Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais ! Charles Baudelaire — À une passante
La victoire de François Mitterrand en 1981 avait souvent été vécue comme un retour de l'espérance au beau milieu de la tourmente économique; cinq ans plus tard, le gouvernement socialiste a dû se plier aux contraintes de la gestion et passer sous les fourches caudines de la rigueur. Alain Duhamel — Les Habits neufs de la politique
Gervaise avait attendu Lantier jusqu’à deux heures du matin. Puis, toute frissonnante d’être restée en camisole à l’air vif de la fenêtre, elle s’était assoupie, jetée en travers du lit, fiévreuse, les joues trempées de larmes.Depuis huit jours, au sortir du Veau à deux têtes, où ils mangeaient, il l’envoyait se coucher avec les enfants et ne reparaissait que tard dans la nuit, en racontant qu’il cherchait du travail. Ce soir-là, pendant qu’elle guettait son retour, elle croyait l’avoir vu entrer au bal du Grand-Balcon, dont les dix fenêtres flambantes éclairaient d’une nappe d’incendie la coulée noire des boulevards extérieurs ; [...] Émile Zola — L’Assommoir
Plus tard, j'ai appris que les médecins pouvaient faire venir des ambulances en urgence. Plus tard, j'ai appris que mon fils aurait dû être transporté allongé jusqu'à l'hôpital. Laure Adler — À ce soir
Quelques jours plus tard, une extraordinaire activité se manifesta à l'hôtel de Sécheron : c'était le branle-bas pour l'arrivée de l'illustre Lord. André Maurois — Ariel ou la vie de Shelley
On dirait que tu as toujours quelqu’un, non ? Peut-être que c’est trop tard pour moi. Quand tout le monde trouvait chaussure à son pied et se fiançait, je ne sais pas ce que je faisais. Je ne sais pas où j’étais. J’ai raté le coche, en somme. Erika Krouse — Passe me voir un de ces jours
En Autriche, près de Dürnstein où le plus jeune frère de mon père se marierait quelques semaines plus tard, j'ai appris sans m'en douter que notre vie allait doucement se refermer sur nous, sur lui. Clémence Boulouque — Mort d'un silence
Il ne revint pas pour dîner, et rentra fort tard. Je vous le jure, je restai dans ma chambre à pleurer comme une Madeleine, au coin de mon feu. Honoré de Balzac — La comédie humaine
Profite bien, Maurice, des derniers couchers de soleil sur le lac, car là où tu regardes, et disant cela, elle fit un geste de mépris vers les montagnes enfouies dans l’obscurité, se tient le collège ; et quand tu y seras, il sera trop tard pour regretter les couchers de soleil d’ici. Georges Borgeaud — Le préau
Le poète Izambard tient pour l'éternité la chaire de rhétorique au collège de Charleville, le professeur Izambard; il a pour toujours vingt-deux ans, sa vie longue est lettre morte, et les recueils que pourtant il composa et publia plus tard, c'est au regard du temps comme s'il avait pissé dans un violon. Pierre Michon — Rimbaud le fils
Un événement était en cours, il le savait bien, M. Andesmas qu'il nomma leur rencontre, bien plus tard. Cet événement prenait très durement racine dans l'aride durée présente, mais il fallait néanmoins que ce fût fait, que ce temps-là aussi passât. Marguerite Duras — L'Après-midi de Monsieur Andesmas
Vous devez faire erreur », m’a dit le patron il s’appelle Joseph Sanglard, il me l’a dit une heure plus tard en me servant ma cinquième prune, Joseph Sanglard dit Jos Sanglard, ancien fondeur de la Compagnie Minière, et qui a noyé son héritage et sa retraite dans le rachat de l’hôtel, il y a de cela onze ans, pensant être aux petits oignons, les pieds au feu en hiver, et le gosier au frais sous les tonnelles pamprées du printemps […]. Philippe Claudel — Quelques-uns des cent regrets
Le record du monde du ridicule. Tant pis, je suis aussi barje que vous ! Trois jours plus tard, tout était prêt. Température idéale. Vent de nord/nord-est force faible. - On met la barre à 2,30 mètres pour vous échauffer ? demanda Perrigot mi-figue mi-raisin. Les officiels avaient du mal à garder leur sérieux. Max Dorra — La qualité du silence
Le jeune Amadeus passe pour avoir eu le goût des lourdes plaisanteries à la bonne franquette, point rares dans ce pays plus tard, avec ses confrères, il se montrait, dit-on, sarcastique et sec. Marguerite Yourcenar — En pèlerin et en étranger
Les Montfuronais qui jusque-là l’avaient tenu en suspicion, commencèrent à l’enrober dans leur cercle, afin, plus tard, de l’assimiler. Il avait fallu tout ce temps à Montfuron pour que la population, le voyant débonnaire et à la bonne franquette, cessât de cultiver l’image d’abord alarmante qu’elle avait dessinée dans son imagination collective. Pierre Magnan — Les secrets de Laviolette
Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroiSe planteront bientôt comme dans une cible,Le plaisir vaporeux fuira vers l’horizonAinsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;Chaque instant te dévore un morceau du déliceA chaque homme accordé pour toute sa saison.Trois mille six cents fois par heure, la SecondeChuchote : Souviens-toi ! – Rapide, avec sa voixD’insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)Les minutes, mortel folâtre, sont des ganguesQu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or !Souviens-toi que le Temps est un joueur avideQui gagne sans tricher, à tout coup ! c’est la loi.Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,Où le repentir même (oh ! la dernière auberge !),Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard ! » Charles Baudelaire — Les fleurs du mal
(Quelques semaines plus tard.) Que me sert de reprendre ce journal si je n’ose y etre sincere et si j’y dissimule la secrète occupation de mon cœur ? Jamais je ne me suis senti plus jeune et plus heureux que le mois dernier, au point que meme je ne savais rien en ecrire. Je n’eusse pu que balbutier… (Quelques semaines plus tard.) J’ai reçu de Michel, hier, une lettre d’une fantaisie et d’une grâce exquises, dont toutes mes pensees restent ensoleillees… Depuis huit jours, j’attends une lettre de Michel, avec une impatience angoissee… André Gide — Le Journal
Le vieux répétiteur, qui avait tout d'abord tenté de distinguer quelque chose au milieu de cette agitation rugissante, puis avait vite compris, lui répondit, avec un geste désespéré et un peu dégoûté, que, oui, d'accord, vive la France si ça te fait plaisir, mais pour de Gaulle, et pour la tienne, de gaule, on en reparlera un peu plus tard. Jean Pérol — Un Été mémorable
Jour après jour, nous attendions donc tous les quatre, Maman, ma sœur Milou, mon frère et moi, un départ pour l’Allemagne dont nous ignorions aussi bien la date que la destination, avec le seul espoir de ne pas être séparés. Personne n’avait entendu parler d’Auschwitz, dont le nom n’était jamis prononcé. Comment uarions-nous pu avoir une idée quelconque de l’avenir que les nazis nous réservaient ? Aujourd’hui, il est devenu difficile de réaliser à quel point l’information, sous l’Occupation, était rationnée et cloisonnée. Elle l’était du fait de la police et de la censure. On a peine à croire, à présent, que personne, hors les quartiers concernés, n’ait entendu parler de la grande rafle du Vél d’Hiv de juollet 1942, laquelle, deouis lors, a fait couler tant d’encre et nourri tant de polémiques. Lorsque, bien plus tard, j’en ai eu moi-même connaissance, j’ai partagé la stupeur collective face à la révélation de la police parisienne. Simone Veil — Une vie
Cette image était celle de la petite pièce de mon oncle Adolphe, à Combray, laquelle exhalait en effet le même parfum d’humidité. Mais je ne pus comprendre et je remis à plus tard de chercher pourquoi le rappel d’une image si insignifiante m’avait donné une telle félicité. Marcel Proust — À la recherche du temps perdu