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Il y a 473 citations sur le vous.
Peu importent les raisons qui vous font tenir à ce départ. Ce ne sont pas les miennes. Mais vous y tenez. Moi, je donnerais ma vie et je vous la donne pour que ce voyage réussisse. Jean Cocteau — L'Aigle à deux têtes
Devinez ce que c’est, ma fille, que la chose du monde qui vient le plus vite et qui s’en va le plus lentement, qui vous fait approcher le plus près de la convalescence et qui vous en retire le plus loin, qui vous fait toucher l’état du monde le plus agréable et qui vous empêche le plus d’en jouir, qui vous donne les plus belles espérances du monde et qui en éloigne le plus l’effet : ne sauriez-vous le deviner ? Jetez-vous votre langue aux chiens ? C’est un rhumatisme. Lettre 384 — 3 février 1676
— Une fois, deux fois, trois fois, donnez-vous votre langue au chat ?— Attends !— C'est qu'il a l'air de chercher ! … Oh ! les hommes… Donnez-vous votre langue au chat, oui ou non ?— Eh bien…— Eh bien, la donnez- vous ? Edmond de Goncourt et Jules de Goncourt — Les Hommes de lettres
— Je vous attendais... j’en ai une bien bonne... Tenez-vous bien ! Devinez.— Allons, Alfred – intervint sa femme, – elle donne sa langue au chat. François Mauriac — Le Mystère Frontenac
Devinez ! Rosenheim ? Non! Costachesco ? Non. Vous donnez votre langue au chat ? Nous les arrêterons cette nuit, déclare le Khédive. Le lieutenant et tous les membres du réseau. Patrick Modiano — La Ronde de nuit
Comment vous faites, vous ? avait-elle finalement demandé, un peu comme on donne sa langue au chat. C'est le coup de main, mademoiselle, avait répondu Angèle. Ça ne s'apprend pas! Pascal Lainé — Tendres cousines
N’ayez pas peur de venir aux Jardies tant que vous voudrez, car quoiqu’on y travaille beaucoup, jamais vous n’y serez que bienvenue. Honoré de Balzac — Correspondance
Nous sommes entre nous, mon vieux. Et si Romain était encore là, il se moquerait de vous. Quand j’étais jeune, il n’y avait que deux choses amusantes et assez proches l’une de l’autre pour se haïr à mort et pour se comprendre à demi-mot : le fascisme et le communisme. Ils se sont compris d’ailleurs autant qu’ils se sont haïs, et il n’y a eu que les imbéciles pour pousser des cris d’orfraie à la signature du pacte germano-soviétique. Jean d’Ormesson — Voyez comme on danse
L’humidité avait été profitable, aussi Armstid a dit « Vous êtes les bienvenus chez moi. Vous pouvez la laisser là. » William Faulkner — Tandis que j’agonise
Je compte encore livrer l'assaut à votre paresse et vous rendre plus jeune que moi. Ce ne sera pas beaucoup dire quant au physique; car je suis un peu dans les pommes cuites, comme vous verrez. George Sand — Correspondances
C’est bien venu tout d’un coup, n’est-ce pas? Cela est venu tout d’un coup, vous n’êtes plus maître de vous-même. Eugène Ionesco — Le Roi se meurt
Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle,Assise auprès du feu, dévidant et filant,Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant :Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle. Quand vous serez bien vieille — Ronsard
La psychose, elle, est un état chronique de pétage de plombs qui vous fait prendre des vessies pour des lanternes. Les deux principales psychoses sont la schizophrénie et la paranoïa. Jean-Loup Chiflet — Nouilles ou pâtes : le bon sens des mots
– Vous vous sentez mal ? demanda Louis.– Pas très bien… J'ai peur de tomber dans les pommes… Patrick Modiano — Une jeunesse
Et quant à vous, la répugnance que vous aurez surmontée et cachée sera moindre la prochaine fois, et nulle la troisième. Georges Sand — La petite Fadette
L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Cette phrase convient merveilleusement à François d’Assise. On sait de lui peu de choses et c’est tant mieux. Ce qu’on sait de quelqu’un empêche de le connaître. Ce qu’on en dit, en croyant savoir ce qu’on dit, rend difficile de le voir. On dit par exemple : Saint-François-d’Assise. On le dit en somnambule, sans sortir du sommeil de la langue. On ne dit pas, on laisse dire. On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraie paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t-on amoureux que pour enfin commencer à parler. Peut-être n’ouvre-t-on un livre que pour enfin commencer à entendre. L’enfant partit avec l’ange et le chien suivit derrière. Dans cette phrase vous ne voyez ni l’ange ni l’enfant. Vous voyez le chien seulement, vous devinez son humeur joyeuse, vous le regardez suivre les deux invisibles : l’enfant – rendu invisible par son insouciance -, l’ange – rendu invisible par sa simplicité. Le chien, oui, on le voit. Derrière. À la traîne. Il suit les deux autres. Il les suit à la trace et parfois il flâne, il s’égare dans un pré, il se fige devant une poule d’eau ou un renard, puis en deux bonds il rejoint les autres, il recolle aux basques de l’enfant et de l’ange. Vagabond, folâtre. L’enfant et l’ange sont sur la même ligne. Peut-être l’enfant tient-il la main de l’ange, pour le conduire, pour que l’ange ne soit pas trop gêné, lui qui va dans le monde visible comme un aveugle en plein jour. Et l’enfant chantonne, raconte ce qui lui passe par la tête, et l’ange sourit, acquiesce – et le chien toujours derrière ces deux-là, tantôt à droite, tantôt à gauche. Ce chien est dans la Bible. Il n’y a pas beaucoup de chiens dans la Bible. Il y a des baleines, des brebis, des oiseaux et des serpents, mais très peu de chiens. Vous ne connaissez même que celui-là, traînant les chemins, suivant ses deux maîtres : l’enfant et l’ange, le rire et le silence, le jeu et la grâce. Chien François d’Assise. Christian Bobin — Le Très-Bas
Le capitaine Hermann m’avait prévenu. Oui, il parlait le français comme père et mère, avec une pointe d’accent parigot il répétait toujours « Minute, papillon. » C’était son mot. « Minute papillon, m’a-t-il dit entre quatre-z-yeux, votre devoir, à vous, c’est de vous évader, c’est d’accord, mais le mien, à moi, c’est de vous garder, c’est d’accord ? Oui, mon capitaine. ». Jean-Louis Bory — Voir les passants ou Les miettes célibataires
Mais vous comprenez, on leur dit « C’est bien à vous, Monsieur ? » ils ne vont pas répondre non, surtout qu’ils ne savent même pas, et si moi je viens dire que minute, papillon, c’est pas à eux, tout ça, mais à moi, et que moi je sais très bien où je les ai mis, mes jetons, et même qu’ils peuvent regarder mon tableau, s’ils savent lire, c’est logique, c’est écrit noir sur blanc (…) Emmanuel Carrère — Hors d’atteinte ?
Alors Poltrier, jusque-là parfaitement gentil et compréhensif, se dressa comme un coq : « Aucun individu n’a de droits sur un autre. » « Et les gens de votre parti alors, ils n’ont pas de droits sur vous ? » « Minute, papillon, dit Poltrier, n’embrouillons pas tout. Le Parti a tous les droits sur moi, quant à ses membres. » Clarisse Francillon — Les Meurtrières
Nul argument ne vous fera prendre des vessies pour des lanternes. Ne prêtez pas l'oreille à ceux selon qui l'Homme et les animaux ont des intérêts communs, à croire vraiment que de la prospérité de l'un dépend celle des autres ? Ce ne sont que des mensonges. George Orwell — La ferme des animaux