La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « chemsex »

Chemsex

[ʃɑ̃sœ]
Ecouter

Définitions de « chemsex »

Chemsex - Nom commun

  • Pratique sexuelle sous l'influence de drogues, souvent au sein de la communauté LGBT, caractérisée par une consommation intentionnelle pour prolonger les activités sexuelles impliquant plusieurs partenaires et potentiellement associée à des comportements à risques.

    Le chemsex se distingue d’autres formes d’usages récréatifs de produits associés à la sexualité parmi les HSH par des consommations strictement au service des activités sexuelles, prévues pour une longue durée, impliquant plusieurs partenaires et souvent associées à des conduites à risques en matière de consommation ou de pratiques sexuelles.
    — Maitena Milhet, "Attentes et Parcours liés au Chemsex"

Étymologie de « chemsex »

De l'anglais chemsex, mot-valise pour chemical sex (« sexe sous drogue »).

Usage du mot « chemsex »

Fréquence d'apparition du mot « chemsex » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « chemsex »

  • Le chemsex, alliance de consommation de drogue à des fins de sexualité, explose en France selon les addictologues, qui s'inquiètent des ravages de ces pratiques dans la population gay et maintenant chez les hétérosexuels. Le premier confinement a entraîné une "bascule du phénomène".
    midilibre.fr — Chemsex : mélanger sexe et drogues n'est plus réservé au milieu gay, des addictologues s'inquiètent - midilibre.fr
  • Il y a des produits un peu phares comme la 3MMC. C’est un stimulant qui a des effets relativement proches de la cocaïne avec une désinhibition en plus, une sensation de se connecter à l’autre… Il y a un pourcentage non négligeable de chemsexeurs qui ont commencé par la cocaïne puis qui ont poursuivi avec la 3MMC parce qu’elle est moins chère et elle est très facile à trouver.
    Rue89Lyon — Chemsex à Lyon : « Il y a un grand rajeunissement des consommateurs »
  • Docteur, qu’est-ce que le chemsex ?
    midilibre.fr — Chemsex : "Les conséquences peuvent être mortelles", alerte le Dr Hélène Donnadieu - midilibre.fr
  • Le phénomène est apparu aux États-Unis et dans certaines grandes villes européennes, au début des années 2000. Le « chemsex », ou chemical sex, associe de façon inédite les rapports sexuels à la prise de drogues comme la cocaïne, la kétamine ou les cathinones. Il se développe aujourd’hui en France, tout en restant largement méconnu – surtout quant à ses dangers, à court et long termes.
    The Conversation — « Chemsex » : les dessous de l’alliance dangereuse du sexe et des amphétamines
  • « La prise de psychotropes ou drogues de synthèse permet d’être totalement désinhibé, d’intensifier et de prolonger les rapports. On ne ressent plus la fatigue, on a un sentiment de toute-puissance. On se lance dans un marathon du sexe », développe-t-il. Les sensations et la durée de l’acte peuvent être multipliées par trois. « Le chemsex a rapidement un pouvoir très addictif. Certains ne vivent plus que pour cela », poursuit Yann Botrel. Seulement, il se révèle « très dangereux », prévient-il. Les risques sont multiples.
    Lyon : « On a vu émerger toute une population cachée » adepte du chemsex, révèle une étude pilotée par les HCL
  • Le chemsex est en essor en France depuis le début des années 2010, révèle l’étude « Sea, Sex and Chems », dont les premiers résultats ont été dévoilés en novembre 2021. Son coordinateur à l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille, le psychiatre Dorian Cessa, décrit un phénomène qui se banalise et concerne un public de plus en plus jeune : « Il y a dix ans, le profil type du chemsexeur était un CSP + gay entre 35 et 45 ans. Aujourd’hui, la moyenne d’âge est de 27 ans. Il suffit de démarrer n’importe quelle application gay pour trouver des propositions de chemsex. Et la pratique se développe aussi chez les hétérosexuels. »
    Le Monde.fr — Le « chemsex », une pratique à risque aux usagers toujours plus jeunes


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE