La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « cobelligérance »

Cobelligérance

[kɔbɛliʒerɑ̃s]
Ecouter

Définitions de « cobelligérance »

Cobelligérance - Nom commun

  • Situation où des nations combattent ensemble contre un ennemi commun sans avoir conclu de traité formel d'alliance.

    D’autres esprits chagrins ont alors qualifié de « cobelligérance » la participation des Etats-Unis et de la France à cette méchante guerre - ils fournissent aussi des renseignements très utiles aux Saoudiens -, sans obtenir pour autant l’ouverture d’un débat à Washington ou à Paris.
    — Claude Angeli, L’industrie de la mort veut créer 40 000 emplois

Étymologie de « cobelligérance »

Composé du préfixe co- et de belligérance.

Usage du mot « cobelligérance »

Évolution historique de l’usage du mot « cobelligérance » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « cobelligérance » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « cobelligérance »

  • L’avocat Charles-Edouard Renault évalue, dans une tribune au « Monde », le risque de cobelligérance et considère que la France est loin d’avoir atteint ce statut avec la Russie, dans le cadre des nouvelles aides qu’elle apporte à l’Ukraine, pour que celle-ci se défende.
    Le Monde.fr — Guerre en Ukraine : « La notion de cobelligérance n’est pas définie en droit international, stricto sensu »
  • En revanche, s’il s’agissait de troupes combattantes, participant directement aux opérations de combat, alors le seuil de la cobelligérance serait franchi. De même, si les soldats sur place contribuaient à opérer certains équipements militaires (de type missiles longue portée), c’est-à-dire, s’ils ne se contentaient pas d’aider à l’entretien des ces équipements mais participaient directement de leur emploi contre les forces russes, l’on pourrait considérer qu’il s’agit d’une forme de recours à la force, et donc, de cobelligérance.
    The Conversation — À partir de quand peut-on considérer qu’un État est « en guerre » contre un autre ?
  • Interrogé sur ces déclarations d'Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné a affirmé : "Il faut mettre en échec la Russie sans faire la guerre à la Russie, c'est le cadre qu'a fixé le président de la République (...) et le cadre de la cobelligérance ne doit pas être atteint".
    BFMTV — Ukraine: Stéphane Séjourné estime qu'il faut "mettre en échec" la Russie sans lui "faire la guerre"
  • La cobelligérance n'existe pas en droit des conflits et comme Poutine et toute sa clique de néofachistes ne respectent aucun des traités et aucune des lois liées aux conflits tout cela n'a aucun effet. Par contre Poutine à la CPI ça pourrait être intéressant. Seul le vainqueur fera sa loi.
    Le Figaro — Ukraine : pourquoi la livraison de chars occidentaux ne constitue pas un acte de cobelligérance
  • « Si on regarde la convention de La Haye, nous sommes loin de la définition d’un État neutre… mais la question de la cobelligérance ne se pose pas comme cela. Ce qu’il faut regarder, c’est la manière dont l’État qui aide l’Ukraine perçoit sa propre action, et comment cette action est perçue par la Russie, et voir comment ces deux éléments s’articulent. Or, on remarque que le point d’équilibre se déplace depuis le début de l’invasion, avec la livraison de matériel toujours plus perfectionné, et des débats actuels sur la formation des soldats ukrainiens par l’Union européenne.
    La Croix — Guerre en Ukraine : les Occidentaux sont-ils devenus cobelligérants ?
  • Cela étant, on peut s’interroger si, avec cette annonce, l’UE ne s’est pas mise, avec ses membres, dans une situation de « cobelligérance » face à la Russie. D’autant plus que, au-delà de l’aide matérielle promise à Kiev, M. Borrell a indiqué que le Centre satellitaire de l’UE, installé à Torrejon [Espagne], fournirait des images au renseignement ukrainien. Et cela alors l’Ukraine ne peut pas prétendre à bénéficier de l’assistance prévue par l’article 42-7 du Traité de l’Union européenne pour la bonne raison qu’elle n’en est pas membre.
    Zone Militaire — UE : La Bulgarie ne cédera pas ses avions MiG-29 à l'Ukraine - Zone Militaire


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.