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Crocus
[krɔkys]
Définitions de « crocus »
Crocus - Nom commun
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(Bot.) Genre de plantes herbacées de la famille des Iridacées, comprenant des espèces à fleurs généralement violettes ou jaunes, dont le Crocus sativus est utilisé pour la production du safran.
Assise sur le banc dans le parc du château de Nérac, la jeune fille semblait lire son gros livre les pieds enfoncés dans deux bouquets de crocus.
— Jean-Marie Gourio, Chut
Expressions liées
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Crocus metallorum
Par les abus de nomenclature qui se sont glissés en chimie et en pharmacie, comme dans la plupart des sciences, on a presque francisé l'expression de crocus metallorum, qu'on traduit quelquefois par les mots de safran des métaux; mais ni les unes ni les autres de ces dénominations ne devroient être adoptées, pour désigner une espèce d'oxide [sic] d'antimoine sulfuré vitreux
— Antoine François de Fourcroy, Encyclopédie méthodique Médicine tome 5 1792
Étymologie de « crocus »
Du latin crocus.Usage du mot « crocus »
Évolution historique de l’usage du mot « crocus » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « crocus » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « crocus »
Citations contenant le mot « crocus »
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Les crocus sont également hybridés ou sélectionnés en horticulture pour produire des plantes à grosses fleurs très vigoureuses.
auJardin.info — Crocus : planter, cultiver, multiplier -
C’est à Vauvert qu’il cultive une plante mal connue, le crocus sativus, ou crocus à safran, appelé également l’or rouge pour sa couleur et sa rareté qui en fait sa valeur.
midilibre.fr — Un retour aux sources pour David Franc qui cultive le crocus à safran - midilibre.fr -
Ô géraniums, ô digitales… Celles-ci fusant des bois-taillis, ceux-là en rampe allumés au long de la terrasse, c’est de votre reflet que ma joue d’enfant reçut un don vermeil. Car « Sido » aimait au jardin le rouge, le rose, les sanguines filles du rosier, de la crois-de-Malte, des hortensias, et des bâtons-de-Saint-Jacques, et même le coqueret-alkékenge, encore qu’elle accusât sa fleur, veinée de rouge sur pulpe rose, de lui rappeler un mou de veau frais… A contre-cœur, elle faisait pacte avec l’Est : « Je m’arrange avec lui », disait-elle. Mais elle demeurait pleine de suspicion et surveillait, entre tous les cardinaux et collatéraux, ce point glacé, traître aux jeux meurtriers. Elle lui confiait des bulbes de muguet, quelques bégonias, et des crocus mauves, veilleuses des froids crépuscules. Hors une corne de terre, hors un bosquet de lauriers-cerises dominés par un junkobiloba, – je donnais ses feuilles, en forme de raie, à mes camarades d’école, qui les séchaient entre les pages de l’atlas – tout chaud jardin se nourrissait d’une lumière jaune, à tremblements rouges et violets, mais je ne pourrais dire si ce rouge, ce violet, dépendaient, dépendent encore d’un sentimental bonheur ou d’un éblouissement optique. Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits… Car j’aimais tant l’aube, déjà, que ma mère me l’accordait en récompense. J’obtenais qu’elle m’éveillât à trois heures et demis, et je m’en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. A trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d’abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensible que tout le reste de mon corps… J’allais seule, ce pays mal pensant était sans dangers. C’est sur ce chemin, c’est à cette heure que je prenais conscience de mon prix, d’un état de grâce indicible et de ma connivence avec le premier souffle accouru, le premier oiseau, le soleil encore ovale, déformé par son éclosion… Ma mère me laissait partir, après m’avoir nommée « Beauté, Joyau-tout-en-or » ; elle regardait courir et décroître sur la pente son œuvre, - « chef-d’œuvre » disait-elle. J’étais peut-être jolie ; ma mère et mes portraits de ce temps-là ne sont pas toujours d’accord… Je l’étais à cause de mon âge et du lever du jour, à cause des yeux bleus assombris par la verdure, des cheveux blonds qui ne seraient lissés qu’à mon retour, et de ma supériorité d’enfant éveillée sur les autres enfants endormis. Je revenais à la cloche de la première messe. Mais pas avant d’avoir mangé mon saoul, pas avant d’avoir, dans les bois, décrit un grand circuit de chien qui chasse seul, et goûté l’eau de deux sources perdues, que je révérais. L’une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline, une sorte de sanglot, et traçait elle-même son lit sableux. Elle se décourageait aussitôt née et replongeait sous la terre. L’autre source, presque invisible, froissait l’herbe comme un serpent, s’étalait secrète au centre d’un pré où des narcisses, fleuris en ronde, attestaient seuls sa présence. La première avait goût de feuille de chêne, la seconde de fer et de tige de jacinthe… Rien qu’à parler d’elles, je souhaite que leur saveur m’emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j’emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire…
Colette — Sido
Traductions du mot « crocus »
Langue | Traduction |
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Anglais | crocus |
Espagnol | azafrán |
Italien | croco |
Allemand | krokus |
Chinois | 番红花 |
Arabe | زعفران |
Portugais | açafrão |
Russe | крокус |
Japonais | クロッカス |
Basque | crocus |
Corse | crocus |