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Donner le pas sur
[dɔne lœ pa syr]
Définitions de « donner le pas sur »
Donner le pas sur - Locution verbale
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Accorder la préséance (à quelqu’un) sur une autre personne.
Cette rare vertu couronne ses travaux,Et lui donne le pas sur ses autres rivaux.
— Joseph-Romain Joly, L’Égyptiade ou Voyage de saint François d’Assise à la cour du roi d’Égypte -
Donner plus d’importance (à quelque chose).
Dick n’était pas loin de s’emporter contre Tony qui donnait le pas à des conneries sentimentales sur les affaires sérieuses.
— Albert Simonin, Une balle dans le canon -
Accorder la préférence (à quelqu’un ou quelque chose).
Dans la vigne à ClaudineLes vendangeurs y vont.On choisit à la mineCeux qui vendangeront.Aux vendangeurs qui brillentOn y donne le pas ; Les autres y grappillent, Mais n’y vendangent pas !
— Eugène Labiche, L’affaire de la rue de Lourcine
Étymologie de « donner le pas sur »
Usage du mot « donner le pas sur »
Évolution historique de l’usage du mot « donner le pas sur » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « donner le pas sur » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « donner le pas sur »
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Nadja était forte, enfin, et très faible, comme on peut l’être de cette idée qui toujours avait été la sienne, mais dans laquelle je ne l’avais que trop entretenue, à laquelle je ne l’avais que trop aidée à donner le pas sur les autres : à savoir que la liberté, acquise ici-bas au prix de mille et des plus difficiles renoncements, demande à ce qu’on jouisse d’elle sans restriction dans le temps où elle nous est donnée, sans considération pragmatique d’aucune sorte et cela parce que l’émancipation humaine, conçue en définitive sous sa forme révolutionnaire la plus simple, qui n’en est pas moins l’émancipation humaine à tous égards, entendons-nous bien, selon les moyens dont chacun dispose, demeure la seule cause qu’il soit digne de servir. Nadja était faite pour la servir, ne fut-ce qu’en démontrant qu’il doit se fomenter autour de chaque être un complot très particulier qui n’existe pas seulement dans son imagination, dont il conviendrait, au simple point de vue de la connaissance, de tenir compte, et aussi, mais beaucoup plus dangereusement, en passant la tête, puis un bras entre les barreaux ainsi écartés de la logique, c’est-à-dire de la plus haïssable des prisons […].
André Breton — Nadja