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Être longtemps
[ɛtr lɔ̃tɑ̃]
Définitions de « être longtemps »
Être longtemps - Locution verbale
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Prendre du temps avant d'arriver, avant de faire une chose attendue par une autre personne.
[…] une « courtisane », une de ces personnes un peu en marge sans doute, bien qu’elles eussent à coup sûr quelque chose de royal, et dont je fus longtemps avant de découvrir quelle était exactement la position sociale.
— Michel Leiris, L’âge d’homme
Usage du mot « être longtemps »
Évolution historique de l’usage du mot « être longtemps » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « être longtemps » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « être longtemps »
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Nul gouvernement ne peut-être longtemps solide sans une redoutable opposition.
Benjamin Disraeli — Coningsby -
Les hommes sont trop occupés d'eux-mêmes pour avoir le loisir de pénétrer ou de discerner les autres : de là vient qu'avec un grand mérite et une grande modestie l'on peut être longtemps ignoré.
Jean de La Bruyère -
Nous ne sommes pas capables d'être longtemps malheureux.
François René de Chateaubriand -
Comment vais-je poser ma main sur ton corps, Andreas ? Il se rapproche un peu et ôte ma chemise, nous sommes pleins et prêts. De nous être longtemps retenus, dans un silence et une contemplation suspendus à la surprise et au plaisir, provoque à cet instant une sorte de tumulte, et nous nous empoignons, par les bras, par la nuque, par le torse et les reins. Voilà comment tu prends mon corps, Andreas : de toutes parts, car l’ivresse t’a gagné comme elle m’a gagné moi, et j’accepte les acrobaties que ton ardeur soudaine m’oblige à faire. Tête penchée en arrière, mains cherchant un appui, trouvant un mur, bientôt le sol, quelle souplesse ! Et tes dents se plantent dans la peau de mon ventre, un peu de brutalité sourd de tes agissements, elle me va, elle cadre avec ton torse et ton silence, et je comprends que là tu voudrais bien m’ouvrir, non tant en métaphore, d’un coup de rein, mais déchirer ma peau en espérant trouver, derrière la peau, le muscle et les irrigations ce que cache mon âme française et apaisée. Voilà comment je prends ton corps, Andreas : allongé sur le sol, je ramène ta bouche qui traînait sur mon ventre, je la hisse à la mienne puis j’encercle ton dos, m’arrime à tes épaules, serre à en perdre haleine l’heureuse tresse de muscles ou gît ce que tu es, où bat ce que tu veux. Si je pouvais tout entier t’absorber dans un désir dément de gagner ton essence et ta vitalité, ficher dans mes entrailles cette magnificence sans âge et sans destin, j’aurais sans doute gagné, et l’Histoire avec moi, un peu de cette paix si douce à nos épaules quand nous la rencontrons. Voilà comment nous nous mêlons : ceci est notre corps, prenons-le pour en jouir, prenons l’autre pour aimer et retournons au vent. Mais s’il fallait que je noue Andreas autour d’une colonne, le hisse sur une croix, l’enterre, l’emmure vivant ou le jette au cachot, comment m’en saisirais-je ? Mais s’il fallait qu’au fond d’une tranchée d’Argonne, une rue de Stalingrad, nous nous rencontrions pour nous éliminer, à mains nues et sans larmes, où irions-nous d’abord : au coeur, au souffle, à l’âme ?
Mathieu Riboulet — Les Œuvres de miséricorde -
Nul gouvernement ne peut être longtemps solide sans une redoutable opposition.
Benjamin Disraeli comte de Beaconsfield — Coningsby, I, 1 -
Mais, quand j’y songe deux fois, je ne puis être longtemps fâché contre un homme qui ne peut avoir d’autre motif que son zèle pour le service de son maître.
Walter Scott — Ivanhoé