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Manger son chapeau
[mɑ̃ʒe sɔ̃ ʃapo]
Définitions de « manger son chapeau »
Manger son chapeau - Locution verbale
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Se déjuger, changer d’avis sous la contrainte.
Ces arbitrages du ministre de l’agriculture obligent sa collègue chargée de la transition écologique, Barbara Pompili, à manger son chapeau en justifiant des orientations qu’elle a longtemps combattues.
— Le Monde, Les abeilles
Étymologie de « manger son chapeau »
- De la blague « si je ne tiens pas ma promesse, je mange mon chapeau ». Semble être une traduction littérale de l’anglais : Charles Dickens en 1837 dans The Pickwick Papers écrit « If I knew as little of life as that, I’d eat my hat and swallow the buckle whole ». → voir manger et chapeau
- De l’action d’abaisser son chapeau, par humilité face à quelqu’un qui a raison lorsque l’on a tort, et par la confusion entre les deux sens anciens du verbe "avaler" — manger ou abaisser (comme dans l’aval)[1].
Usage du mot « manger son chapeau »
Évolution historique de l’usage du mot « manger son chapeau » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « manger son chapeau » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « manger son chapeau »
Citations contenant le mot « manger son chapeau »
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Le pauvre Stefanini a aussitôt fait machine arrière. En politique, il y a plusieurs façons de manger son chapeau. Habituellement, on susurre que les propos énoncés ont été mal interprétés et on déclare qu’on n’a pas voulu dire ce qu’on a dit.
Atlantico — Bisbilles entre Rachida Dati et Valérie Pécresse : et Patrick Stefanini mangeât son chapeau | Atlantico.fr -
Fâcheux également pour l’exécutif qui, après avoir doctement expliqué à la mi-février que la levée des mesures serait rendue possible par des chiffres rassurants, va avoir le choix entre manger son chapeau ou tenter de démontrer que ce qui était vrai il y a un mois ne l’est plus aujourd’hui. Car nous sommes encore loin des 1 500 patients en réanimation érigés en seuil irréfragable il y a quelques semaines pour que nous puissions tomber les masques.
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