Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « naïba »
Naïba
[naiba]
Définitions de « naïba »
Naïba - Nom commun
-
(Maroc) Impôt exigé de certaines tribus par le sultan, souvent historiquement lié à la location des terres.
A l’origine, la naïba a dû être une taxe de location des terres, imposée aux peuplades conquises et considérées comme dépossédées du sol, mais elle a perdu depuis longtemps ce caractère.
— Bulletin trimestriel de géographie et d’archéologie, Société de géographie et d’archéologie de la province d’Oran -
(Maroc) Guerrier tribal mobilisé par le sultan en contrepartie du paiement de cet impôt.
Ce sont ces contingents qu’on appelle au Maroc les nouaïb. Ce nom, pluriel arabe de naïba, leur est donné parce qu’ils sont recrutés parmi les tribus dites de naïba, par opposition aux tribus appelées tribus de guich ou tribus du makhzen.
— Jacques Caillé, La mission du capitaine Burel au Maroc en 1808
Naïba - Adjectif
-
(Maroc) Se dit d'une tribu soumise à un impôt particulier.
D’abord se présentent les gens de Fez, avec les étendards de Moulay Edriss, puis les délégués des tribus nouaïb et, tout à la fin, les cavaliers makhzen.
— Eugène Aubin, Le Maroc dans la tourmente : 1902-1903
Étymologie de « naïba »
De l'arabe ناب, naba (« remplacer, représenter »).Usage du mot « naïba »
Évolution historique de l’usage du mot « naïba » depuis 1800
Citations contenant le mot « naïba »
-
Le prince Almohade Yacoub el-Mansour avait été le premier à percevoir les deux impôts coraniques, l’achour et le zekkat ; quant à la naïba c'est, en principe, un impôt supplémentaire, destiné à parer aux frais extraordinaires de la guerre, que les Almohades et les Mérinides avaient déjà commencé de percevoir.
Eugène Aubin — Le Maroc d’aujourd'hui -
Le prince Almohade Yacoub el-Mansour avait été le premier à percevoir les deux impôts coraniques, l’achour et le zekkat ; quant à la naïba c'est, en principe, un impôt supplémentaire, destiné à parer aux frais extraordinaires de la guerre, que les Almohades et les Mérinides avaient déjà commencé de percevoir.
Eugène Aubin — Le Maroc d'aujourd'hui -
Le prince Almohade Yacoub el-Mansour avait été le premier à percevoir les deux impôts coraniques, l’achour et le zekkat ; quant à la naïba c'est, en principe, un impôt supplémentaire, […].
Eugène Aubin — Le Maroc d'aujourd'hui