Passage à l’acte

Locution nominale - français

passage à l’acte \pa.sa.ʒ‿a l‿akt\ masculin

1. (Psychiatrie) Déclenchement pathologique d’une action impulsive et violente.
   • La psychiatrie (Raoult, 2002a) s’est très tôt penchée sur les pathologies de l’agir. Pour désigner certaines formes impulsives de l’agir, c’est le terme de passage à l’acte qui a été le plus fréquemment usité pour souligner la violence ou la brusquerie de diverses conduites court-circuitant la vie mentale et précipitant le sujet dans une action : agression, suicide, délit, etc. (Salvain, 1993). — (Patrick Ange Raoult, Clinique et psychopathologie du passage à l’acte, dans le Bulletin de psychologie 1/2006, n° 481, page 7)
2. (Par extension) Réalisation d’une action pensée, non osée jusqu’ici.
   • Au moment où ces suicides ont eu lieu, cette vision politique ou philosophique du passage à l’acte l’a parfois emporté sur le reste. Plus tard, d’aucuns se sont interrogés sur la manière dont ces désillusions étaient entrées en résonance, pour chacun d’eux, avec des failles infiniment plus intimes. — (Delphine de Vigan, Rien ne s’oppose à la nuit, J.-C. Lattès, 2011)
   • Au-delà des enjeux de disponibilité biographique, le passage à l’acte s’articule autour d’une forme de radicalité politique. — ((Collectif), « Chez les militants pour le climat, un verbe tend à s’imposer, “désobéir” », Le Monde. Mis en ligne le 10 octobre 2019)