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Pensez-vous
[pɑ̃sɛzvu]
Définitions de « pensez-vous »
Pensez-vous - Interjection
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Expression de dénégation utilisée pour contester ce qui vient d'être dit, souvent accompagnée d'une exclamation.
– Va te faire panser au poste de secours.– Pensez-vous, l’toubib, il a trop de clients !
— Paul Duval-Arnould, Crapouillots - Feuillets d’un carnet de guerre
Étymologie de « pensez-vous »
De l'ancien français penser (réfléchir, méditer) à la 2e personne du pluriel du présent de l’indicatif, avec inversion du sujet. Équivalent au singulier : penses-tu.Usage du mot « pensez-vous »
Évolution historique de l’usage du mot « pensez-vous » depuis 1800
Citations contenant le mot « pensez-vous »
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Que pensez-vous de l'immortalité de l'âme ? Je n'y pense qu'une fois par an pour ne pas devenir fou ou imbécile. J'y ai pensé hier, revenez dans un an.
Alphonse Karr -
On demande volontiers au polyglotte : En quelle langue pensez-vous ? Je lui pose plutôt cette question : En quelle langue souffrez-vous ? Celle-là, c'est la vraie, la maternelle.
Georges Duhamel — Les Plaisirs et les jeux -
- A quoi pensez-vous ? - A l'impossibilité de ne pas penser.
Mehdi Belhaj Kacem — Libération - A quoi pensez-vous ? -
Cet oiseau, qui vit de pillages et effraie Tous les autres, pensez-vous qu’il a toujours eu des ailes ?
Ovide — Les Métamorphoses - Livre XI -
Que pensez-vous de cette définition ? Correspond-elle à ce que nous observez autour de vous ? S’appliquerait-elle à votre contexte industriel ?
Forbes France — Pensez-vous que le Metaverse existe déjà ? - Forbes France -
THÉSÉEEh bien ! vous triomphez, et mon fils est sans vie !Ah ! que j’ai lieu de craindre, et qu’un cruel soupçon,L’excusant dans mon cœur, m’alarme avec raison !Mais, madame, il est mort, prenez votre victime ;Jouissez de sa perte, injuste ou légitime :Je consens que mes yeux soient toujours abusés.Je le crois criminel, puisque vous l’accusez.Son trépas à mes pleurs offre assez de matièresSans que j’aille chercher d’odieuses lumières,Qui, ne pouvant le rendre à ma juste douleur,Peut-être ne feraient qu’accroître mon malheur.Laissez-moi, loin de vous, et loin de ce rivage,De mon fils déchiré fuir la sanglante image.Confus, persécuté d’un mortel souvenir,De l’univers entier je voudrais me bannir.Tout semble s’élever contre mon injustice ;L’éclat de mon nom même augmente mon supplice :Moins connu des mortels, je me cacherais mieux.Je hais jusques aux soins dont m’honorent les dieux ;Et je m’en vais pleurer leurs faveurs meurtrières,Sans plus les fatiguer d’inutiles prières.Quoi qu’ils fissent pour moi, leur funeste bontéNe me saurait payer de ce qu’ils m’ont ôté.PHÈDRENon, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;Il faut à votre fils rendre son innocence :Il n’était point coupable.THÉSÉEAh ! père infortuné !Et c’est sur votre foi que je l’ai condamné !Cruelle ! pensez-vous être assez excusée…PHÈDRELes moments me sont chers ; écoutez-moi, ThéséeC’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux,Osai jeter un œil profane, incestueux.Le ciel mit dans mon sein une flamme funeste :La détestable Œnone a conduit tout le reste.Elle a craint qu’Hippolyte, instruit de ma fureur,Ne découvrît un feu qui lui faisait horreur :La perfide, abusant de ma faiblesse extrême,S’est hâtée à vos yeux de l’accuser lui-même.Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux,A cherché dans les flots un supplice trop doux.Le fer aurait déjà tranché ma destinée ;Mais je laissais gémir la vertu soupçonnée :J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,Par un chemin plus lent descendre chez les morts.J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veinesUn poison que Médée apporta dans Athènes.Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenuDans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuageEt le ciel et l’époux que ma présence outrage ;Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.PANOPEElle expire, seigneur !THÉSÉED’une action si noireQue ne peut avec elle expirer la mémoire !Allons, de mon erreur, hélas ! trop éclaircis,Mêler nos pleurs au sang de mon malheureux fils !Allons de ce cher fils embrasser ce qui reste,Expier la fureur d’un vœu que je déteste :Rendons-lui les honneurs qu’il a trop mérités ;Et, pour mieux apaiser ses mânes irrités,Que, malgré les complots d’une injuste famille,Son amante aujourd’hui me tienne lieu de fille !
Racine — Phèdre -
L’autre jour au fond d’un vallonUn serpent piqua Jean FréronQue pensez-vous qu’il arriva ?Ce fut le serpent qui creva.
Voltaire — sur Jean Fréron