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Perdre haleine

[pɛrdr alɛn]
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Définitions de « perdre haleine »

Perdre haleine - Locution verbale

  • Perdre la respiration ou ne pouvoir plus respirer qu'avec grande peine et grand effort.

Usage du mot « perdre haleine »

Évolution historique de l’usage du mot « perdre haleine » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « perdre haleine » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « perdre haleine »

  • En zigzag, les marches se succèdent pour une ascension à flanc de montagne. Les constructions de bois apportées par l’Homme laissent alors place au sable grisonnant, aussi fin que glissant. Comme dérangée par ces intrus randonneurs, la nature semble tout mettre en œuvre pour les faire reculer ou fuir. Le vent souffle à perdre haleine. Les nuages, épais, envahissent le moindre recoin de terre quand soudain, la pente disparaît.
    Randonnée en Nouvelle-Zélande : une aventure au cœur du Tongariro National Park | lepetitjournal.com
  • Asphalte de Matthieu Zaccagna: à perdre haleine
    LEFIGARO — Asphalte de Matthieu Zaccagna: à perdre haleine
  • Avec une nomenclature parfaite du sentiment amoureux, Pauline Delabroy-Allard entraîne le lecteur dans une histoire à perdre haleine naviguant du concupiscible à l’irascible. Le cœur et l’esprit se dérèglent. La boussole est cassée et entraîne une perte de repères. La narratrice perd pied. La passion brute et réaliste qui la dévore se consume inexorablement. Un uppercut littéraire, un livre intense et éprouvant qui ne vous laissera pas indemne. 
    "Ça raconte Sarah" ou la passion dévorante qui consume les êtres de Pauline Delabroy-Allard
  • Comment vais-je poser ma main sur ton corps, Andreas ? Il se rapproche un peu et ôte ma chemise, nous sommes pleins et prêts. De nous être longtemps retenus, dans un silence et une contemplation suspendus à la surprise et au plaisir, provoque à cet instant une sorte de tumulte, et nous nous empoignons, par les bras, par la nuque, par le torse et les reins. Voilà comment tu prends mon corps, Andreas : de toutes parts, car l’ivresse t’a gagné comme elle m’a gagné moi, et j’accepte les acrobaties que ton ardeur soudaine m’oblige à faire. Tête penchée en arrière, mains cherchant un appui, trouvant un mur, bientôt le sol, quelle souplesse ! Et tes dents se plantent dans la peau de mon ventre, un peu de brutalité sourd de tes agissements, elle me va, elle cadre avec ton torse et ton silence, et je comprends que là tu voudrais bien m’ouvrir, non tant en métaphore, d’un coup de rein, mais déchirer ma peau en espérant trouver, derrière la peau, le muscle et les irrigations ce que cache mon âme française et apaisée. Voilà comment je prends ton corps, Andreas : allongé sur le sol, je ramène ta bouche qui traînait sur mon ventre, je la hisse à la mienne puis j’encercle ton dos, m’arrime à tes épaules, serre à en perdre haleine l’heureuse tresse de muscles ou gît ce que tu es, où bat ce que tu veux. Si je pouvais tout entier t’absorber dans un désir dément de gagner ton essence et ta vitalité, ficher dans mes entrailles cette magnificence sans âge et sans destin, j’aurais sans doute gagné, et l’Histoire avec moi, un peu de cette paix si douce à nos épaules quand nous la rencontrons. Voilà comment nous nous mêlons : ceci est notre corps, prenons-le pour en jouir, prenons l’autre pour aimer et retournons au vent. Mais s’il fallait que je noue Andreas autour d’une colonne, le hisse sur une croix, l’enterre, l’emmure vivant ou le jette au cachot, comment m’en saisirais-je ? Mais s’il fallait qu’au fond d’une tranchée d’Argonne, une rue de Stalingrad, nous nous rencontrions pour nous éliminer, à mains nues et sans larmes, où irions-nous d’abord : au coeur, au souffle, à l’âme ?
    Mathieu Riboulet — Les Œuvres de miséricorde
  • Dans ma cour, un merle à bec jaune vient tous les samedi. […]. A terre, il se balade il fait son tour, il sautille, puis monte haut sur les cheminées rondes pour siffler à perdre haleine ses appels aux merlesses, en vain.
    Annie Mignard — La Vie sauve
  • Le Sphinx. − Œdipe ! Où est-il ? Où est-il ?Anubis. − Parti, envolé. Il court à perdre haleine proclamer sa victoire.
    Cocteau — Machine infern.
  • Chaque matin, avant de partir pour son bureau (car il est employé quelque part), monsieur descend en pantalon et en manches de chemise, et il pompe, il pompe, il pompe à perdre haleine pour alimenter son irrigateur champêtre.
    Guy de Maupassant — Propriétaires et lilas
  • Tout le monde se mit à disserter à perte de vue sur la stratégie; chacun discourait à perdre haleine sur les avantages et les inconvéniens de l’ordre-mince ou de l’ordre-profond, et je ne sais plus pourquoi je m'étais déterminée pour l’ordre mince?
    Souvenirs de la Marquise de Créquy de 1710 à 1803 — nouvelle édition


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.