Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « persil »
Persil
[pɛrsi]
Définitions de « persil »
Persil - Nom commun
-
(Botanique) Plante aromatique de la famille des Apiacées, utilisée en cuisine pour son parfum, caractérisée par des feuilles vertes et frisées ou plates.
Hachez du persil et des cornichons pour accompagner votre steak frites.
Expressions liées
- Aller au persil, faire le persil
- Avoir du persil (être piquant, relevé, amusant)
- Avoir du persil dans les oreilles (être sale)
- Bouquet, garniture de persil
- Faire son persil (se promener avec ostentation pour se faire remarquer, pour séduire)
- Friser comme du persil
-
Grêler sur le persil (Exercer son autorité, son pouvoir, ses talents, sa critique, contre des gens faibles, ou dans des choses de nulle conséquence)
Et, sans insister davantage, Moquons-nous de leur radotage. Autant grêler sur le persil
— Ponchon, Muse cabaret - Persil commun, frisé
- Saupoudrer de persil
Étymologie de « persil »
Du moyen français persil, de l'ancien français peresil, du latin petroselinum. Ce dernier dérive du grec πετροσέλινον, qui signifie « ache des rochers », de πέτρα (pierre) et σέλινον (ache).Usage du mot « persil »
Évolution historique de l’usage du mot « persil » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « persil » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « persil »
Citations contenant le mot « persil »
-
Pour cuisiner le persil voici un entremets parfumé qui se déguste chaud, tiède ou froid dans tous les cas l’accompagner d’une belle salade bien aromatisée.
France Bleu — Entremets au persil -
L'homme, comme le perroquet du persil, est friand des idées qui le tuent.
Jean Rostand — Pages d'un moraliste -
2 cuillères à soupe de persil haché et 1 œuf
ladepeche.fr — La poule au pot à la Noire d’Astarac-Bigorre - ladepeche.fr -
Le temps a cessé d’être une suite insensible de jours, à remplir de cours et d’exposés, de stations dans les cafés et à la bibliothèque, menant aux examens et aux vacances d’été, à l’avenir. Il est devenu une chose informe qui avançait à l’intérieur de moi et qu’il fallait détruire à tout prix. J’allais aux cours de littérature et de sociologie, au restau U, je buvais des cafés midi et soir à la Faluche, le bar réservé aux étudiants. Je n’étais plus dans le même monde. Il y avait les autres filles, avec leurs ventres vides, et moi. Pour penser ma situation, je n’employais aucun des termes qui la désignent, ni « j’attends un enfant », ni « enceinte », encore moins « grossesse », voisin de « grotesque ». Ils contenaient l’acceptation d’un futur qui n’aurait pas lieu. Ce n’était pas la peine de nommer ce que j’avais décidé de faire disparaître. Dans l’agenda, j’écrivais : « ça », « cette chose-là », une seule fois « enceinte ». Je passais de l’incrédulité que cela m’arrive, à moi, à la certitude que cela devait forcément m’arriver. Cela m’attendait depuis la première fois que j’avais joui sous mes draps, à quatorze ans, n’ayant jamais pu, ensuite – malgré des prières à la Vierge et différentes saintes -, m’empêcher de renouveler l’expérience, rêvant avec persistance que j’étais une pute. Il était même miraculeux que je ne me sois pas trouvée plus tôt dans cette situation. Jusqu’à l’été précédent, j’avais réussi aux prix d’efforts et d’humiliations – être traitée de salope et d’allumeuse – à ne pas faire l’amour complètement. Je n’avais finalement dû mon salut qu’à la violence d’un désir qui, s’accommodant mal des limites du flirt, m’avait conduite à redouter jusqu’au simple baiser. J’établissais confusément un lien entre ma classe sociale d’origine et ce qui m’arrivait. Première à faire des études supérieures dans une famille d’ouvriers et de petits commerçants, j’avais échappé à l’usine et au comptoir. Mais ni le bac ni la licence de lettres n’avaient réussi à détourner la fatalité de la transmission d’une pauvreté dont la fille enceinte était, au même titre que l’alcoolique, l’emblème. J’étais rattrapée par le cul et ce qui poussait en moi c’était, d’une certaine manière, l’échec social. Je n’éprouvais aucune appréhension à l’idée d’avorter. Cela me paraissait, sinon facile, du moins faisable, et ne nécessitant aucun courage particulier. Une épreuve ordinaire. Il suffisait de suivre la voie dans laquelle une longue cohorte de femmes m’avait précédée. Depuis l’adolescence, j’avais accumulé des récits, lus dans des romans, apportés par la rumeur du quartier dans les conversations à voix basse. J’avais acquis un savoir vague sur les moyens à utiliser, l’aiguille à tricoter, la queue de persil, les injections d’eau savonneuse, l’équitation – la meilleure solution consistant à trouver un médecin dit « marron » ou une femme au joli nom, une « faiseuse d’anges », l’un et l’autre très coûteux mais je n’avais aucune idée des tarifs. L’année d’avant, une jeune femme divorcée m’avait racontée qu’un médecin de Strasbourg lui avait fait passer un enfant, sans me donner de détails, sauf, « j’avais tellement mal que je me cramponnais au lavabo ». J’étais prêter à me cramponner moi aussi au lavabo. Je ne pensais pas que je puisse en mourir.
Annie Ernaux — L’Événement – Éditions Gallimard 2000
Traductions du mot « persil »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | parsley |
Espagnol | perejil |
Italien | prezzemolo |
Allemand | petersilie |
Chinois | 香菜 |
Arabe | بقدونس |
Portugais | salsinha |
Russe | петрушка |
Japonais | パセリ |
Basque | perrexila |
Corse | perezzile |