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Philosophante
[filɔsɔfɑ̃t]
Définitions de « philosophante »
Philosophante - Nom commun
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Personne qui prétend à la philosophie sans en avoir les compétences ou les qualités nécessaires.
De temps en temps il tombait de ses lèvres une formule magistrale, un concentré d’expérience, que l’on pouvait méditer longtemps. Cependant elle n’avait rien d’une précieuse et elle plaisantait les philosophantes. « Est-il bien nécessaire d’avoir lu Spinoza, monsieur Lemaître, pour compter avec sa blanchisseuse ? »
— Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires
Étymologie de « philosophante »
Dérivé de philosopher, avec le suffixe -ante.Usage du mot « philosophante »
Évolution historique de l’usage du mot « philosophante » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « philosophante » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « philosophante »
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Guillaume Pigeard de Gurbert, professeur de philosophie en première supérieure (la fameuse khâgne), signe un ouvrage qui fera date dans ce que, reprenant la formule de Kant, il appelle « l’histoire philosophante de la philosophie ». Il offre une suite originale à Contre la philosophie (Actes Sud, 2010), un livre remarquable rédigé il y a quelques années de cela (1). Quoi de commun entre la lutte interne et originaire de la philosophie contre sa propre existence et la question du temps ? A priori, pour parler encore kantien, rien.
L'Humanité — La révolution kantienne du temps | L'Humanité -
La philosophie académique, celle qu’on enseigne dans les universités, a déserté les grands thèmes de l’existence, la vie, la mort, l’amour. En devenant technique, professionnelle, philosophante, elle s’est arrachée à ces questions essentielles comme une fusée s’arrache à l’orbite terrestre. En lisant le livre de Françoise Dastur, Comment affronter la mort?, on retrouve avec soulagement un paysage plus familier, moins ésotérique, comme lorsque l’on retrouve un paysage d’enfance qu’on n’avait plus vu depuis longtemps, mais où l’on se sent, mystérieusement, chez soi. Car parler de la mort, c’est parler de notre vie.
Le Temps — Se demander comment affronter la mort avec la philosophe Françoise Dastur - Le Temps -
En philosophie, comme partout ailleurs, je suis nominaliste, c’est-à-dire que je n’essentialise rien, ce qui est à rebours de l’institution philosophante qui ne vit que de ça. Donc, je n’essentialise pas les vacances. Les vacances de ma mère, qui est femme de ménage retraitée, de mon petit frère, qui va bientôt avoir 60 ans et qui travaille à l’entretien mécanique du matériel dans une carrière, de ma belle-sœur, qui est cantinière, ne sont évidemment pas les mêmes, ni semblables aux miennes. Elles n’obéissent pas aux mêmes nécessités physiques, psychologiques, spirituelles, économiques.
LEFIGARO — Le petit guide philosophique pour réussir son été, par Michel Onfray