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Raison du plus fort
[rɛzɔ̃ dy plys fɔr]
Définitions de « raison du plus fort »
Raison du plus fort - Locution nominale
-
(Allusion littéraire) Loi du plus fort.
La raison du plus fort est toujours la meilleure, car tout se réduit à des questions de force et de force fatale. Que deux mobiles se heurtent dans l’espace, le plus faible sera broyé par le plus fort. Il ne peut en être autrement dans les relations d'homme à homme. La force engendre fatalement le succès, et contre le succès, n’y ayant au monde que des forces fatales, il n’existe pas de recours ; le droit est une chimère, s’il n'est le succès lui-même, la prédominance de la force.
— Revue moderne, Volume 47
Étymologie de « raison du plus fort »
Usage du mot « raison du plus fort »
Évolution historique de l’usage du mot « raison du plus fort » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « raison du plus fort » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « raison du plus fort »
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La raison du plus fort est toujours la meilleure.
Jean de La Fontaine — Fables, le Loup et l'Agneau -
L'évolution, c'est la raison du plus fort.
Jacques Godbout — Les Têtes à Papineau -
De tout temps, Sallenôves, commune la plus excentrée du canton d’Annecy 1, faisant partie de la Communauté de communes Fier et Usses (CCFU) mais proche du Val des Usses et de plus en plus attirée par Genève, a toujours su montrer un sens aigu de son civisme. En effet, les Sallenôviens ont obtenu le Prix Marianne du Civisme 2007 en raison du plus fort taux de participation aux élections présidentielle et législatives regroupées cette année-là.
Haute-Savoie. Présidentielle : à Sallenôves, 90,24% de participation au premier tour -
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l'allons montrer tout à l'heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d'une onde pure.Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi (2) de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.Sire, répond l'Agneau, que Votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu'elle considèreQue je me vas désaltérant[…]
Jean de La Fontaine — La Cour du Lion -
Le Loup et l’AgneauLa raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
Jean de La Fontaine — Le loup et l’Agneau -
Sous une musique, prétexte futil[e], quelques gros bras vaguèrent... deux ou trois tronches ... « La raison du plus fort ... etc. [»].
A.-L. Dussort — Journal -
La raison du plus fort est toujours la meilleure
La Fontaine — Le Loup et l'Agneau -
La raison du plus fort est toujours la meilleure :Nous l’allons montrer tout à l’heure.Un Agneau se désaltéraitDans le courant d’une onde pure.Un Loup survient à jeun qui cherchait aventure,Et que la faim en ces lieux attirait.Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?Dit cet animal plein de rage :Tu seras châtié de ta témérité.– Sire, répond l’Agneau, que votre MajestéNe se mette pas en colère ;Mais plutôt qu’elle considèreQue je me vas désaltérantDans le courant,Plus de vingt pas au-dessous d’Elle,Et que par conséquent, en aucune façon,Je ne puis troubler sa boisson.– Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,Et je sais que de moi tu médis l’an passé.– Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?Reprit l’Agneau, je tette encor ma mère.– Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.– Je n’en ai point.– C’est donc quelqu’un des tiens :Car vous ne m’épargnez guère,Vous, vos bergers, et vos chiens.On me l’a dit : il faut que je me venge.Là-dessus, au fond des forêtsLe Loup l’emporte, et puis le mange,Sans autre forme de procès.
Jean de La Fontaine — Le Loup et l'agneau