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Stentor
[stɑ̃tɔr]
Définitions de « stentor »
Stentor - Nom commun
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Individu possédant une voix particulièrement puissante.
Non, concéda encore Pierrot. Je suis entré à l’œil.− Ça c’est le comble, beugla le stentor.
— Raymond Queneau, Pierrot mon ami -
Protozoaire cilié d'eau douce, de forme conique évoquant un porte-voix.
Si l’on prend un infusoire assez volumineux, tel que le stentor, et qu’on le coupe en deux moitiés contenant chacune une partie du noyau, chacune des deux moitiés régénère un stentor indépendant.
— Henri Bergson, L’Évolution créatrice
Expressions liées
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De stentor (retentissant)
Je lui administrai, d'une voix de stentor, une engueulade soignée
— Léon Daudet, Brév. journal -
Voix de stentor (voix forte et puissante)
Je lui administrai, d'une voix de stentor, une engueulade soignée
— Léon Daudet, Brév. journal
Étymologie de « stentor »
Antonomase du nom propre Stentor.Usage du mot « stentor »
Évolution historique de l’usage du mot « stentor » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « stentor » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « stentor »
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Billy Graham est considéré comme l'inventeur du télévangélisme. Son utilisation de la télévision, sa voix de stentor et ses prêches fougueux lui ont permis de faire renaître le mouvement évangéliste aux États-Unis.
La Presse — Le télévangéliste Billy Graham a été hospitalisé | La Presse -
Février. Dans les forêts de Craponne et Francheville, un elfe solitaire à la voix de stentor sort discrètement la tête d’une souche d’arbre reposant au milieu de l’eau scintillante du ruisseau du Chêne.
Ouest lyonnais. Cet oiseau poids plume, mignon et polygame, qui enchante les forêts -
En approchant de son usine, le père Sorel appela Julien de sa voix de stentor ; personne ne répondit. Il ne vit que ses fils aînés, espèce de géants qui, armés de lourdes haches, équarrissaient les troncs de sapin, qu’ils allaient porter à la scie. Tout occupés à suivre exactement la marque noire tracée sur la pièce de bois, chaque coup de leur hache en séparait des copeaux énormes. Ils n’entendirent pas la voix de leur père. Celui-ci se dirigea vers le hangar ; en y entrant, il chercha vainement Julien à la place qu’il aurait dû occuper, à côté de la scie. Il l’aperçut à cinq ou six pieds de haut, à cheval sur l’une des pièces de la toiture. Au lieu de surveiller attentivement l’action de tout le mécanisme, Julien lisait. Rien n’était plus antipathique au vieux Sorel ; il eût peut-être pardonné à Julien sa taille mince, peu propre aux travaux de force, et si différente de celle de ses aînés ; mais cette manie de lecture lui était odieuse : il ne savait pas lire lui-même.Ce fut en vain qu’il appela Julien deux ou trois fois. L’attention que le jeune homme donnait à son livre, bien plus que le bruit de la scie, l’empêcha d’entendre la terrible voix de son père. Enfin, malgré son âge, celui-ci sauta lestement sur l’arbre soumis à l’action de la scie, et de là sur la poutre transversale qui soutenait le toit. Un coup violent fit voler dans le ruisseau le livre que tenait Julien ; un second coup aussi violent, donné sur la tête, en forme de calotte, lui fit perdre l’équilibre. Il allait tomber à douze ou quinze pieds plus bas, au milieu des leviers de la machine en action, qui l’eussent brisé, mais son père le retint de la main gauche comme il tombait.« Eh bien, paresseux ! tu liras donc toujours tes maudits livres, pendant que tu es de garde à la scie ? Lis-les le soir, quand tu vas perdre ton temps chez le curé, à la bonne heure. »Julien, quoique étourdi par la force du coup, et tout sanglant, se rapprocha de son poste officiel, à côté de la scie. Il avait les larmes aux yeux, moins à cause de la douleur physique, que pour la perte de son livre qu’il adorait.« Descends, animal, que je te parle. » Le bruit de la machine empêcha encore Julien d’entendre cet ordre. Son père qui était descendu, ne voulant pas se donner la peine de remonter sur le mécanisme, alla chercher une longue perche pour abattre les noix, et l’en frappa sur l’épaule. À peine Julien fut-il à terre, que le vieux Sorel, le chassant rudement devant lui, le poussa vers la maison. Dieu sait ce qu’il va me faire ! se disait le jeune homme. En passant, il regarda tristement le ruisseau où était tombé son livre ; c’était celui de tous qu’il affectionnait le plus, le Mémorial de Sainte-Hélène.
Stendhal — Le Rouge et le Noir
Traductions du mot « stentor »
Langue | Traduction |
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Anglais | stentor |
Espagnol | stentor |
Italien | stentor |
Allemand | stentor |
Chinois | 支架或 |
Arabe | الدعامة |
Portugais | mentor |
Russe | стентор |
Japonais | ステンター |
Basque | stentor |
Corse | stentor |