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Vous
Définitions de « vous »
Vous - Pronom personnel
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Emploi soutenu du pronom « vous » se substituant à « on », désignant une ou plusieurs personnes indéfinies.
Vous êtes innocent de la tête que vous avez, mais vous êtes responsable de la gueule que vous faites.
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Pronom de la deuxième personne du pluriel, utilisé lorsque l'orateur s'adresse à plusieurs interlocuteurs.
Elle et toi, vous faites la paire !
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Pronom de la deuxième personne du pluriel employé comme objet direct ou indirect, ou en tant que pronom réfléchi.
Je suis à vous dans cinq minutes.
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Pronom tonique de la deuxième personne, utilisé au singulier ou au pluriel pour marquer le respect et la politesse.
Pasteur, est-ce que vous sentez combien je suis heureuse ? Non, non, je ne dis pas cela pour vous faire plaisir. Regardez-moi est-ce que cela ne se voit pas sur le visage, quand ce que l’on dit n’est pas vrai ? Moi, je le reconnais si bien à la voix.
— André Gide, La Symphonie pastorale -
Utilisé dans un langage familier pour intensifier le discours, dans un usage explétif.
Donne-moi le temps de m’habiller, dit-il, et je suis tout à toi. C’est égal, tu as une manière de réveiller ton monde qui est bonne ; comme tu vous remues !
— Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire
Expressions liées
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Chez vous (là où vous habitez.)
Votre valet de pied courra chez le grand homme et l'amènera chez vous
— About, Nez notaire -
De vous à moi (en confidence.)
« Tout ceci de vous à moi », me dit Bergotte en me quittant devant ma porte
— Marcel Proust, À la recherche du temps perdu : À l'ombre des jeunes filles en fleurs -
Dire vous (vouvoyer.)
Pourquoi ne me dis-tu pas tu comme d'habitude? interrompit la jeune Grecque; ai-je donc commis quelque faute? En ce cas il faut me punir, mais non pas me dire vous
— Alexandre Dumas père, Le Comte de Monte-Cristo - Donner du vous
- Garde à vous
- Il vous le rendra
- Passer du tu au vous
Étymologie de « vous »
Du latin « vos ».
Usage du mot « vous »
Évolution historique de l’usage du mot « vous » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « vous » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « vous »
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Pour nous, les acteurs, vous êtes un vrai mystère. Souvent, j’ai demandé à Alain Séguret s’il était possible de vous rencontrer, mais il vous décrit comme des gens assez peu liants, enfermés dans leur tour d’ivoire.
Tonino Benacquista — Saga -
Des trois ou quatre lettres que je fis, il m’est resté ce commencement dont je ne fus pas content ; mais s’il me parut ne rien exprimer, ou trop parler de moi quand je ne devais m’occuper que d’elle, il vous dira dans quel état était mon âme.
Honoré de Balzac — Le lys dans la vallée -
Pour vous être agréable, je puis vous proposer l’arrangement suivant au lieu de vous payer, Dieu sait quand, en espèces, je vous paye en nature c’est-à-dire que je vous prends huit jours avec moi, et vous initie à mes procédés.
Jules Romain — Knock ou Le Triomphe de la Médecine -
C’est un peu cela que vous allez faire tout à l’heure, quand elle voudra bien vous recevoir, non ? Les argents, c’est pas tout ! Ceux qui les ont, ils ne les lâchent pas ainsi. Faut, qu’en plus, on paie en nature ! C’est la loi.
Jean Anouilh — Colombe -
Dada a son origine dans le dictionnaire. C’est terriblement simple. En français cela signifie « cheval de bois ». En allemand « va te faire, au revoir, à la prochaine ». En roumain « oui en effet, vous avez raison, c’est ça, d’accord, vraiment, on s’en occupe », etc. C’est un mot international. Seulement un mot et ce mot comme mouvement.
Hugo Ball — Manifeste littéraire -
Ce soir, nous sommes deux devant ce fleuve qui déborde de notre désespoir. Nous ne pouvons même plus penser. Les paroles s’échappent de nos bouches tordues, et, lorsque nous rions, les passants se retournent, effrayés, et rentrent chez eux précipitamment.On ne sait pas nous mépriser.« Nous pensons aux lueurs des bars, aux bals grotesques dans ces maisons en ruines où nous laissions le jour. Mais rien n’est plus désolant que cette lumière qui coule doucement sur les toits à cinq heures du matin. Les rues s’écartent silencieusement et les boulevards s’animent: un promeneur attardé sourit près de nous. Il n’a pas vu nos yeux pleins de vertiges et il passe doucement. Ce sont les bruits des voitures de laitiers qui font s’envoler notre torpeur et les oiseaux montent au ciel chercher une divine nourriture.Aujourd’hui encore( mais quand donc finira cette vie limitée) nous irons retrouver les amis, et nous boirons les mêmes vins. On nous verra encore aux terrasses des cafés.Il est loin, celui qui sait nous rendre cette gaieté bondissante. Il laisse s’écouler les jours poudreux et il n’écoute plus ce que nous disons. » Est-ce que vous avez oublié nos voix enveloppées d’affections et nos gestes merveilleux? Les animaux des pays libres et des mers délaissées ne vous tourmentent-ils plus? Je vois encore ces luttes et ces outrages rouges qui nous étranglaient. Mon cher ami, pourquoi ne voulez-vous plus rien dire de vos souvenirs étanches? L’air dont hier encore nous gonflions nos poumons devient irrespirable. Il n’y a plus qu’à regarder droit devant soi, ou à fermer les yeux: si nous tournions la tête, le vertige ramperait jusqu’à nous.Itinéraires interrompus et tous les voyages terminés, est-ce que vraiment nous pouvons les avouer ? Les paysages abondants nous ont laisser un goût amer sur les lèvres. Notre prison est construite en livres aimés, mais nous ne pouvons plus nous évader, à cause de toutes ces odeurs passionnés qui nous endorment.
André Breton et Philippe Soupault — Les Champs magnétiques -
« Oui, j’allais à des tas de pique-niques autrefois, dit-il, mais j’ suis pas allé à un seul depuis bien longtemps. Comment, mais vous étiez avec nous ce matin s’écria Dulcie toute surprise. Vous ne vous rappelez pas? Vous avez mangé de la tarte aux pommes et une glace. »
William Faulkner — L’Arbre aux souhaits -
Je pourrais noyer le poisson, m’en tirer par des clichés, et vous servir tout à trac l’épopée du Sauveur, des martyrs et tutti quanti.
Yann Queffélec — Le Charme noir
Traductions du mot « vous »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | you |
Espagnol | vosotras |
Italien | voi |
Allemand | sie |
Chinois | 你 |
Arabe | أنتم |
Portugais | tu |
Russe | ты |
Japonais | あなた |
Basque | zuk |
Corse | tù |