Paul Éluard, Premiers Poèmes (1913-1918) : Mon dernier poème
Voici les premiers poèmes de Paul Éluard, rédigés entre 1913 et 1918 et fortement marqués par la première Guerre mondiale.
Pour citer l'œuvre : Paul Éluard, Premiers Poèmes, 1813-1818, Le fou parle
J’ai peint des terres désolées
et les hommes sont fatigués
de la joie toujours éloignée.
J’ai peint des terres désolées
où les hommes ont leurs palais.
J’ai peint des cieux toujours pareils,
la mer qui a tous les bateaux,
la neige, le vent et la pluie.
J’ai peint des cieux toujours pareils
Où les hommes ont leurs palais.
J’ai usé les jours et les jours
de mon travail, de mon repos.
Je n’ai rien troublé. Bienheureux,
ne demandez rien et j’irai
frapper à la porte du feu.
Commentaire de texte de Paul Éluard : Mon dernier poème
Pas de commentaire de texte pour le moment.
L'auteur : Paul Éluard
Paul Éluard, nom de plume d'Eugène Grindel, né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952 (à 56 ans), est un poète français. Il est l'un des piliers du surréalisme en ouvrant la voie à une action artistique politiquement engagée auprès du Parti communiste.