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Bulgarie salissante
[bylgari salisɑ̃t]
Définitions de « bulgarie salissante »
Bulgarie salissante - Locution nominale
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(Mycologie) Champignon ascomycète formant une masse molle arrondie en forme de coupe peu profonde, de couleur brun roussâtre à l'extérieur, noire à l'intérieur aux spores tachant les doigts et se développant en petites troupes sur les troncs de chênes abattus dont il se nourrit de l'écorce en décomposition.
Sur les troncs de feuillus abattus dans l'année même, deux espèces de champignons appartiennent à cette catégorie pionnière et opportuniste, qui construisent en quelques mois leurs parties reproductrices, porteuses de spores : la bulgarie salissante forme sur l'écorce des boutons plats de 1 ou 2 centimètres, noirs et gélatineux, tandis que l'ascocoryne sarcoïde produit des renflements tendres et rose-violet sur la section coupée du tronc. Mais après un an, on ne les voit plus : les ressources qu'elles exploitent sont limitées et épuisables.
— Marc-André Selosse, L'origine du monde. Une histoire naturelle du sol à l'intention de ceux qui le piétinent.
Étymologie de « bulgarie salissante »
- (1833)[1] Issu de la vulgarisation du nom scientifique Bulgaria inquinans par le mycologue suisse Louis Secretan[1]. Bulgaria est issu du latin bulga (« bourse de cuir ») avec le suffixe -arius[2] lui même du gaulois bulga (sens identique) et créé par le mycologue suédois Elias Magnus Fries en 1822[3]. L'épithète inquinans du latin inquino (« souiller ») est créée par le mycologue parisien d'origine sud-africaine Christiaan Hendrik Persoon en 1794[3] en raison des spores salissantes au toucher, une caractéristique typique de l'espèce[4].