La langue française

Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « chamailler »

Chamailler

[ʃamaje]
Ecouter

Définitions de « chamailler »

Chamailler - Verbe

  • Engager une querelle ou un débat de manière vive mais pas nécessairement violente.

    — Mascarille, en tout cas, l’espoir où je me fonde,Nous irons bien armés ; et si quelqu’un nous gronde,Nous nous chamaillerons. — Oui, voilà justementCe que votre valet ne prétend nullement :Moi, chamailler, bon Dieu ! Suis-je un Roland, mon maître,Ou quelque Ferragu ? C’est fort mal me connoître. — (Molière, Le Dépit amoureux, acte V, scène 1, 1656)
  • (Pronominal) Engager une altercation ou dispute bruyante sans gravité sérieuse.

    Je dois dire qu’ils avaient assez un caractère à se chamailler, ce qui ne les empêchait pas de s’aimer à leur manière, car ils ne sont méchants ni l’un ni l’autre.
    — Léon Frapié, Le tyran

Expressions liées

  • Se chamailler, se chamailler avec (échanger des coups sans gravité, et plus gén., se disputer, se quereller pour des futilités.)

Étymologie de « chamailler »

D'origine picarde, le mot « chamailler » est sujet à plusieurs étymologies discutées. Il pourrait dériver de camail, qui signifie « capuchon, armure de tête », avec le sens de « frapper sur la tête ». Une autre possibilité est qu'il soit le résultat d'un croisement entre l'ancien français chapler ("tailler en pièces, frapper rudement") et mailler ("donner des coups"). Une autre hypothèse, moins plausible en raison du manque d'intermédiaires, le lie à Camulus, le dieu gaulois de la guerre, en gaélique camh (puissance), cam (combat), cama (brave).

Usage du mot « chamailler »

Évolution historique de l’usage du mot « chamailler » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « chamailler » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Synonymes de « chamailler »

Citations contenant le mot « chamailler »

  • Discours de Dati : « Notre défaite c’est la faute de Buzyn ! ». Elles n’ont pas fini de se chamailler les gamines ?
    Rachida Dati réagit à sa défaite à la mairie de Paris, les internautes étonnés par son discours
  • Les glaciers, alliés de nos étés caniculaires, rouvrent avec précaution. On dit que les glaces italiennes sont les meilleures du monde mais on use vite de superlatifs dès lors qu’il s’agit de l’Italie ! Les Vénitiens peuvent se chamailler sans fin pour décerner leurs prix d’excellence aux gelati, une institution ici comme dans toute la botte ! Il y a les tenants de la tradition qui ne jurent que par Rosa Salva ou Da Nico et leurs parfums immuables, mais la créativité et l’audace de la jeune maison Suso tout comme ses préoccupations environnementales rebattent les cartes. Le sujet, ici, est sérieux !
    L’actualité — À Venise, le temps est aux canicules... et aux glaces | L’actualité
  • Les deux soeurs sont donc toutes les deux dans le milieu artistique. Et même si comme le dit Géraldine Lapalus dans son post, il leur arrive de se chamailler, nul doute qu'Amélie Zorzetto est d'un grand soutien pour sa frangine qui est actuellement au coeur d'une enquête préliminaire pour "faux, usage de faux et manoeuvres frauduleuses tendant à l'exercice irrégulier d'un vote par procuration".
    Géraldine Lapalus : Sa soeur, sosie de Brigitte Bardot, est aussi connue ! - Purepeople
  • Il les vit se rebiffer dans le box des accusés, se chamailler, s’étriper, lui refiler au jeu de la patate chaude la responsabilité du drame du 14 novembre.
    Thierry Jonquet — La Vigie et autres nouvelles

Traductions du mot « chamailler »

Langue Traduction
Anglais bicker
Espagnol discutir
Italien litigare
Allemand streiten
Portugais discutir
Source : Google Translate API


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.