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Courir sus

[kurir sys]
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Définitions de « courir sus »

Courir sus - Locution verbale

  • (Archaïsme) Se jeter sur quelqu’un, l’arrêter, le maltraiter. — Note : Ce terme était surtout employé dans les ordonnances de l’Ancien Régime.

    La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c’est-à-dire après avoir reçu du roi l’autorisation d’armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports.
    — Étienne Dupont, Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux
  • (Figuré) S’en prendre à quelqu’un, se précipiter violemment sur lui.

Étymologie de « courir sus »

 Composé de courir et de sus.

Usage du mot « courir sus »

Évolution historique de l’usage du mot « courir sus » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « courir sus » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « courir sus »

  • Le ministère anglais déclara que ses flottes avaient l'ordre de courir sus à tout vaisseau français qui porterait des renforts dans l’Amérique.
    Théophile Lavallée — Histoire des Français
  • L'édit d'Ecouen (2 juin 1559) marqua une avancée décisive dans la politique de répression royale contre ceux qui se revendiquaient de la «religion de l'Evangile». Ses dispositions aggravaient la procédure judiciaire, en assimilant désormais l'«hérésie» à un crime de droit commun qui devait subir un «extirpement». Il visait les fauteurs d'assemblées ou de conventicules, que les juges civils et officiers de police étaient chargés d'arrêter en convoquant si besoin, «pour courir sus aux coupables, le ban et l'arrière-ban, les prévôts, les maréchaux et les archers». Il commandait d'abattre, sans forme de justice, les protestants qui seraient en fuite ou feraient mine d'entrer en résistance, ce qui, selon Agrippa d'Aubigné, abandonnait la justice à la «contagion» d'une «fureur».
    Le Figaro.fr — Pourquoi Henri II avait-il estimé, à travers l'édit d'Ecouen, que l'unité de foi est indispensable à son royaume ?
  • La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c'est-à-dire après avoir reçu du roi l'autorisation d’armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports.
    Étienne Dupont — Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux
  • La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c'est-à-dire après avoir reçu du roi l'autorisation d'armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports.
    Étienne Dupont — Le vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux
  • Enjoignons à tous nos sujets de courir sus aux [esclaves] contrevenants, […], bien […] qu’il n’y ait contre eux encore aucun décret.
    Code noir — art. 16
  • La délivrance des lettres de marque et le droit de course avec commission, c’est-à-dire après avoir reçu du roi l’autorisation d’armer des navires et de courir sus aux étrangers dont on avait à se plaindre, devinrent bientôt très profitables aux armateurs malouins et à leurs confrères des autres ports.
    Étienne Dupont — Le Vieux Saint-Malo : Les Corsaires chez eux


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.