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Danser sur un volcan
[dɑ̃se syr œ̃ vɔlkɑ̃]
Définitions de « danser sur un volcan »
Danser sur un volcan - Locution verbale
-
(Figuré) Ne pas se rendre compte ou ne pas se soucier d’un danger imminent.
Je rencontrai au milieu de cette foule riante et variée le vieux marquis de V..., sorte de fantôme de l’autre monde, toujours de mauvaise humeur, et dont l’air sombre contrastait avec l’hilarité générale. Il vint à moi, et me prenant par la main : « Que pensez-vous, madame, me dit-il, de cette réunion ? elle est splendide, joyeuse ; et cependant on danse sur un volcan ; on s’embrasse aujourd’hui , et on ne tardera pas à s’égorger. C’est le festin de la discorde. On ne peut perdre plus gaiement une couronne.
— Étienne-Léon de Lamothe-Langon, Mémoires et Souvenirs d’une femme de qualité sur le Consulat et l’Empire
Étymologie de « danser sur un volcan »
- Composé de danser et de volcan.
- Cette locution a pour origine un mot de Narcisse-Achille de Salvandy, prononcé lors d’une fête donnée au Palais-Royal par le duc d’Orléans en l’honneur du roi et de la reine de Naples, en 1830, quelques semaines avant que n’éclate la Révolution de Juillet. Salvandy a lui-même raconté cet épisode en ces termes : « Je venais de m’entretenir avec un des membres du cabinet des dangers de la lutte engagée par l’autorité royale. « Nous ne reculerons pas d’une semelle, » m’avait-il dit [...]. « Eh bien ! lui répondis-je, le roi et vous reculerez d’une frontière. » [...] Ce fut peu après que, passant près de Mgr le duc d’Orléans qui recevait de nombreux compliments sur les magnificences de sa fête, je lui adressai ce mot que les feuilles répétèrent le lendemain. — « C’est une fête toute napolitaine, monseigneur ; nous dansons sur un volcan. » [1] [2]
Usage du mot « danser sur un volcan »
Évolution historique de l’usage du mot « danser sur un volcan » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « danser sur un volcan » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.