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Distributeur de billets
[distɾibytøɾ dœ bijɛ]
Définitions de « distributeur de billets »
Distributeur de billets - Locution nominale
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(Commerce) Appareil électromécanique permettant d’obtenir automatiquement des billets de banque à l’aide d’une carte bancaire et d’un code secret.
Nous sommes devant le distributeur de billets du centre commercial, les uns derrière les autres. Un confessionnal sans rideau. Un guichet s’ouvre, les mêmes gestes pour tous, attendre, la tête légèrement penchée, appuyer sur les touches, attendre, prendre l’argent, le ranger, s’en aller en évitant de regarder les gens autour de soi.
— Annie Ernaux, Journal du dehors
Étymologie de « distributeur de billets »
- Composé de distributeur et de billet.
Usage du mot « distributeur de billets »
Évolution historique de l’usage du mot « distributeur de billets » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « distributeur de billets » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « distributeur de billets »
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Mardi après-midi, une Longovicienne de 94 ans a été la cible d’un vol de sac à l’arraché dans son quartier. La nonagénaire aurait été repérée à un distributeur de billets, prise en filature avant d’être agressée et délestée d’un millier d’euros en liquide. Deux hommes ont été appréhendés et condamnés.
Longwy. Repérée au distributeur de billets : une nonagénaire détroussée -
Un distributeur de billets a été attaqué à l’explosif dans la nuit de mercredi à jeudi, au centre-ville de Chèvremont. L’explosion a provoqué d’importants dégâts au rez-de-chaussée de l’immeuble, même si certains habitants n’ont rien entendu.
Chèvremont. Un distributeur de billets éventré à l’explosif -
Cet oeil-de-boeuf dans un muret, sans prétention architecturale, près du distributeur de billets de l’agence NatWest d’Ilkeston (centre de l’Angleterre) a été propulsé, à force de commentaires élogieux et ironiques, en tête des attractions de la ville, devant le musée d’histoire locale ou ses églises.
Le Journal de Montréal — L’étonnante popularité d’un trou dans un mur anglais sur Tripadvisor | JDM -
À force de leur faire miroiter des « injections » de dollars, Hassane Diab aura amené les Libanais à plonger dans des rêves improbables. Tout clampin lambda qui s’approche maintenant d’un distributeur de billets est pris d’hallucinations devant un hologramme du Premier ministre, grosse seringue à la main, poussant le piston de l’engin pour inoculer son jus de billets verts dans une fente arrière de la machine, aménagée pour l’occasion.
L'Orient-Le Jour — Injections et déjections - L'Orient-Le Jour -
Un dabiste a été contraint lundi matin à Nanterre de remettre le contenu d'un distributeur de billets après avoir été affublé d'un gilet d'explosifs factice, a-t-on appris de sources policières.
Le Point — Braquage : un dabiste contraint de revêtir un faux gilet d'explosifs - Le Point -
En 2014, lorsque la récolte a atteint 1,7 million de tonnes (Mt), c'est quelque € 2,3 millions qui circulaient, en liquide, dans les campagnes et dans la filière en général. Or, si 98% des petits cacaoculteurs ont un téléphone mobile et 64% un porte-monnaie électronique, seulement 7% vivent à une distance de 7 km d'un distributeur de billets ou ont un agent en monnaie électronique.
Commodafrica — Le cacaoculteur en Côte d'Ivoire, cette manne de € 2,3 millions | Commodafrica -
Depuis que j’écris ces pages, je me dis qu’il y a un moyen, justement, de lutter contre l’oubli. C’est d’aller dans certaines zones de Paris où vous n’êtes pas retourné depuis trente, quarante ans et d’y rester un après-midi, comme si vous faisiez le guet. Peut-être celles et ceux dont vous vous demandez ce qu’ils sont devenus surgiront au coin d‘une rue, ou dans l’allée d’un parc, ou sortiront de l’un des immeubles qui bordent ces impasses désertes que l’on nomme « square » ou « villa ». Ils vivent de leur vie secrète, et cela n’est possible pour eux que dans des endroits silencieux, loin du centre. Pourtant, les rares fois où j’ai cru reconnaître Dannie, c’était toujours dans la foule. Un soir, Gare de Lyon, quand je devais prendre un train, au milieu de la cohue des départs en vacances. Un samedi de fin d’après-midi, au carrefour du boulevard et de la Chaussée d’Antin dans le flot de ceux qui se pressaient aux portes des grands magasins. Mais, chaque fois, je m’étais trompé.Un matin d’hiver, il y a vingt ans, j’avais été convoqué au tribunal d’instance du treizième arrondissement, et vers onze heures, à la sortie du tribunal, j’étais sur le trottoir de la place d’Italie. Je n’étais pas revenu sur cette place depuis le printemps de 1964, une période où je fréquentais le quartier. Je me suis aperçu brusquement que je n’avais pas un sou en poche pour prendre un taxi ou le métro et rentrer chez moi. J’ai trouvé un distributeur de billets dans une petite rue derrière la mairie, mais après avoir composé le code une fiche est tombée à la place des billets. Il y était écrit : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » De nouveau, j’ai composé le code, et la même fiche est tombée avec la même inscription : « Désolé. Vos droits sont insuffisants. » J’ai fait le tour de la mairie et de nouveau j’étais sur le trottoir de la place d’Italie.Le destin voulait me retenir par ici et il ne fallait pas le contrarier. Peut-être ne parviendrais-je plus jamais à quitter le quartier, puisque mes droits étaient insuffisants. Je me sentais léger à cause du soleil et du ciel bleu de janvier. Les gratte-ciel n’existaient pas en 1964, mais ils se dissipaient peut à peu dans l’air limpide pour laisser place au café du Clair de lune et aux maisons basses du boulevard de la Gare. Je glisserais dans un temps parallèle où personne ne pourrait plus m’atteindre.Les paulownias aux fleurs mauves de la place d’Italie… Je me répétais cette phrase et je dois avouer qu’elle me faisait monter les larmes aux yeux, ou bien était-ce le froid de l’hiver ? En somme, j’étais revenu au point de départ et, si les distributeurs de billets avaient existé vers 1964, la fiche aurait été la même pour moi : Droits insuffisants. Je n’avais à cette époque aucun droit ni aucune légitimité. Pas de famille ni de milieu social bien défini. Je flottais dans l’air de Paris.
Patrick Modiano — L'Herbe des nuits