Goût de chiottes

Locution nominale - français

goût de chiottes \ɡu də ʃjɔt\ masculin

1. (Vulgaire) Très mauvais goût, sens de l’esthétisme extrêmement controversé
   • Mais la gonzesse du paternel, un vrai goût de chiottes qu’elle a celle-là. Lui a piqué les trois bouts de bois sympas, lui a refilé des rideaux midinette à souhaits, avec des « bouillonnés ». Lui y trouve ça bien. — (Evane Hanska, Les Raouls, ou La vie comme au ciné, 1976)
   • Entre jazz et baberie, le goût de chiottes de l’après brancherie européenne, classes moyennes vaniteuses incultes repues flippées. A effacer du programme. — (F. J. Ossang, Au bord de l’aurore, 1994)
   • [Ils] moquaient affectueusement nos goûts musicaux, de chiottes, […] — (Annie Ernaux, Les années, Gallimard, 2008, collection Folio, page 199)
   • Prolégomènes à une esthétique du goût de chiottes. Qu'est-ce au juste que le goût de chiottes ? C’est à tenter de cerner ce concept que s’emploiera notre dissertation d’aujourd'hui. — (Pierre Jourde, La culture bouge encore, volume 2: La culture qu'on assassine, 2016)
   • Pour lui, le rugby est le moyen de rappeler au monde entier ses goûts de chiottes. Entièrement peinturluré en bleu-blanc-rouge, déguisé en Gaulois ou avec un poulet sur la tête, il repousse les limites du ridicule pour soutenir son équipe. — (Ovale Masqué, La découpe du monde de rugby: Tout savoir sur les 7 pays qui jouent au rugby, 2019)