Accueil > Dictionnaire > Définitions du mot « méduse »
Méduse
Définitions de « méduse »
Méduse - Nom commun
-
(Vieilli) Qui évoque par son aspect une personne repoussante.
Ses petits cheveux filasse, frisottants, hérissés autour du front, lui donnait un aspect farouche de méduse domestique tel qu’il fit reculer Théodore et Julot, […].
— Louis Pergaud, Le retour -
(Figuratif) Qualifie quelque chose qui manque de fermeté ou qui a une consistance flasque.
"Et avec ça des seins en méduse, très larges et manquant de saillie". Car la femme, même affectueuse, juge durement la femme…
— Colette, Le képi -
(N.f., Zoologie) Animal marin appartenant au groupe des cnidaires, caractérisé par un corps généralement transparent et gélatineux.
Sous mes yeux, une méduse heurtait la vitre de l’aquarium, fronçait mollement sa collerette, s’effilochait dans les ténèbres.
— Jean-Paul Sartre, Les mots
Expressions liées
-
Tête de méduse
Quand la patrie est en danger, on ne raisonne pas. Cette horrible tête de Méduse qui pétrifie les coeurs les plus braves, c'est la France après tout
— Renan, Drames philosophiques, Abbesse de Jouarre
Étymologie de « méduse »
Du latin Medusa, par analogie avec la chevelure de serpents de Méduse.Usage du mot « méduse »
Évolution historique de l’usage du mot « méduse » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « méduse » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Synonymes de « méduse »
Citations contenant le mot « méduse »
-
Les amateurs de kitesurf et de planche à voile ont déjà eu l'occasion de rencontrer le Mnemiopsis leidyi, la cousine de la méduse en pleine session de glisse à Leucate.
ladepeche.fr — Le fléau de l'invasion d'une cousine de la méduse dans les étangs d'Occitanie - ladepeche.fr -
Internet ressemble à une méduse géante. On ne peut pas marcher dessus. On ne peut pas en faire le tour. Il faut passer au travers.
John Evans -
La recherche s'intéresse aux secrets de régénération, d'adaptation ainsi qu'aux qualités nutritives des méduses. Pour « La Story », le podcast d'actualité des « Echos », Pierrick Fay et Stefano Lupieri nous font entrer dans le monde fantastique d'un animal aux capacités extraordinaires.
Les Echos — La méduse sera-t-elle l'avenir de l'Homme ? | Les Echos -
Par les journées de juillet très chaudes, le mur d’en face jetait sur la petite cour humide une lumière éclatante et dure.Il y avait un grand vide sous cette chaleur, un silence, tout semblait en suspens ; on entendait seulement, agressif, strident, le grincement d’une chaise traînée sur le carreau, le claquement d’une porte. C’était dans cette chaleur, dans ce silence – un froid soudain, un déchirement.Et elle restait sans bouger sur le bord de son lit, occupant le plus petit espace possible, tendue, comme attendant que quelque chose éclate, s’abatte sur elle dans ce silence menaçant.Quelquefois le cri aigu des cigales, dans la prairie pétrifiée sous le soleil et comme morte, provoque cette sensation de froid, de solitude, d’abandon dans un univers hostile où quelque chose d’angoissant se prépare.Étendu dans l’herbe sous le soleil torride, on reste sans bouger, on épie, on attend.Elle entendait dans le silence, pénétrant jusqu’à elle le long des vieux papiers à raies bleues du couloir, le long des peintures sales, le petit bruit que faisait la clef dans la serrure de la porte d’entrée. Elle entendait se fermer la porte du bureau.Elle restait là, toujours recroquevillée, attendant, sans rien faire. La moindre action, comme d’aller dans la salle de bains se laver les mains, faire couler l’eau du robinet, paraissait une provocation, un saut brusque dans le vide, un acte plein d’audace. Ce bruit soudain de l’eau dans ce silence suspendu, ce serait comme un signal, comme un appel vers eux, ce serait comme un contact horrible, comme de toucher avec la pointe d’une baguette une méduse et puis d’attendre avec dégoût qu’elle tressaille tout à coup, se soulève et se replie.Elle les sentait ainsi, étalés, immobiles, derrière les murs, et prêts à tressaillir, à remuer.Elle ne bougeait pas. Et autour d’elle toute la maison, la rue semblaient l’encourager, semblaient considérer cette immobilité comme naturelle.Il paraissait certain, quand on ouvrait la porte et qu’on voyait l’escalier, plein d’un calme implacable, impersonnel et sans couleur, un escalier qui ne semblait pas avoir gardé la moindre trace des gens qui l’avaient parcouru, pas le moindre souvenir de leur passage, quand on se mettait derrière la fenêtre de la salle à manger et qu’on regardait les façades des maisons, les boutiques, les vieilles femmes et les petits enfants qui marchaient dans la rue, il paraissait certain qu’il fallait le plus longtemps possible – attendre, demeurer ainsi immobile, ne rien faire, ne pas bouger, que la suprême compréhension, que la véritable intelligence, c’était cela, ne rien entreprendre, remuer le moins possible, ne rien faire.Tout au plus pouvait-on, en prenant soin de n’éveiller personne, descendre sans le regarder l’escalier sombre et mort, et avancer modestement le long des trottoirs, le long des murs, juste pour respirer un peu, pour se donner un peu de mouvement, sans savoir où l’on va, sans désirer aller nulle part, et puis revenir chez soi, s’asseoir au bord du lit et de nouveau attendre, replié, immobile.
Nathalie Sarraute — Tropismes
Traductions du mot « méduse »
Langue | Traduction |
---|---|
Anglais | astonished |
Espagnol | asombrado |
Italien | stupito |
Allemand | erstaunt |
Chinois | 吃惊 |
Arabe | مندهش |
Portugais | atônito |
Russe | пораженный |
Japonais | びっくりした |
Basque | harriturik |
Corse | meravigliatu |