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Moyen français
Définitions de « moyen français »
Moyen français - Locution nominale
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(Linguistique) Langue parlée en France et quelques pays voisins entre le XIVe siècle et le XVIe siècle, qui a évolué pour donner le français moderne. Les dates limites sont en principe 1340 et 1611.
La principale scission entre l’ancien et le moyen français est la perte de l’opposition entre cas sujet/cas régime.
— Anne-Marie Beaudoin-Bégin, La Langue racontée
Étymologie de « moyen français »
- Terme apparu après celui désignant l’ancien français et avant le français moderne. Les linguistes ont identifié une langue intermédiaire à ces deux stades qu’ils ont alors appelée moyen français. Composé de moyen et de français.
Usage du mot « moyen français »
Évolution historique de l’usage du mot « moyen français » depuis 1800
Fréquence d'apparition du mot « moyen français » dans le journal Le Monde depuis 1945
Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.
Citations contenant le mot « moyen français »
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Un orle ainsi jumelé est appelé essonier (du nom de l’enceinte ainsi stylisée où l’on parquait les chevaux avant un tournoi, probablement de l’ancien et moyen français essoigne, essoine, « empêchement »).
Pierre Jaillard — Les blasons: Art et langage héraldiques -
D’ores et déjà, la CGB s’attend à un rendement moyen français inférieur à 80 t/ha à 16, soit le niveau le plus faible depuis 15 ans. Et il est tout à fait possible que cette prévision se dégrade au fur et à mesure que la campagne avance.
« Je suis très inquiet pour la filière », alerte Franck Sander (CGB) -
Par extension, un «écornifleur» peut désigner quelqu’un qui profite systématiquement d’une situation. Le terme est attesté dès 1537 et dérive du radical «écornifler». À savoir: «se procurer à bon compte, par ruse, en volant» ou encore, «manger sans payer». Ce verbe est composé d’écorner, pris probablement au sens d’«amputer», précise le TLFI, et du moyen français nifler («renifler») peut-être influencé du moyen français rifler, «piller».
Le Figaro.fr — Cinq insultes désuètes à employer en toute sérénité -
C’est ainsi que l’ancien, puis le moyen français expriment au mieux cette parité sociale, inattendument équitable au regard de notre siècle. Nous pouvons également songer à la «cervoisière», c’est-à-dire la «brasseuse», attestée notamment en 1388, comme le rappelle le Dictionnaire du moyen français de 2010 ; sans oublier la «mairesse» reconnue, à partir du XIIIème siècle, à la fois comme l’«épouse du maire» et la «femme maire», ou encore la «bourrelle» qui fait écho, dès le XVIème siècle, à l’équivalent féminin du bourreau.
LEFIGARO — Aux origines du genre féminin en français -
Voilà un mot qui a voyagé à travers les âges. On note une première attestation d’«écornifler» dès 1440 au sens de «voler en furetant». Puis, en 1580, avec cette définition: «prendre à droite et à gauche». Au XIXe siècle, ce terme familier finit par signifier «se procurer à bon compte, par ruse, en volant», explique Le Trésor de la langue française. Il pouvait également être employé au sens de «manger sans payer». Mais aussi, «érafler, endommager». «Écornifler» est probablement composé du radical du verbe «écorner» («amputer») et du moyen français nifler («renifler»), précise le thésaurus, «avec peut-être une influence du moyen français rifler, “piller”».
Le Figaro.fr — Cinq verbes rares (et irrésistibles) de la langue française -
Avant était surtout adverbe dans la langue du moyen âge. Il l’est constamment dans la Chanson de Roland. En moyen français l’usage de avant préposition se développe et triomphe à partir du XVIe siècle. Au XVIIe siècle, ces deux prépositions ne se distinguent pas encore d’une manière précise ; les conjonctions avant que et devant que sont en concurrence, mais, malgré les préférences de Vaugelas pour cette dernière, avant que l’emporte.
Joseph Anglade — Grammaire élémentaire de l’Ancien français -
Juste ceci en passant : témoigne (féminin de témoin) est attesté en moyen français ; témouine a été recueilli dans les enquêtes (analogie avec malouin - même prononciation finale que témoin - malouine).
Autour du livre de Anne-Marie Houdebine La féminisation des noms de métiers — dans Travail
Traductions du mot « moyen français »
Langue | Traduction |
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Anglais | middle french |
Espagnol | francés medio |
Italien | francese medio |
Allemand | mittelfranzösisch |
Chinois | 中法语 |
Arabe | وسط الفرنسية |
Portugais | meio francês |
Russe | средний французский |
Japonais | 中世フランス語 |
Basque | erdiko frantsesa |
Corse | francese medio |