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Petite patrie

[pœtit patri]
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Définitions de « petite patrie »

Petite patrie - Locution nominale

  • Désigne le lieu où l’on est né et auquel on est attaché par ses liens de famille et ses souvenirs d’enfance.

    À l’étrange abstention de mes maîtresses de Plouha, qui exaltaient si volontiers la merveilleuse diversité de la France, mais ignoraient la nôtre, je ne peux donc imaginer de raisons lourdement idéologiques. Elles n’usaient jamais du terme de « petite patrie », que la maison du reste aurait jugé condescendant, voire injurieux. Mais je ne crois pas qu’elles aient volontairement participé à une entreprise raisonnée de déracinement.
    — Mona Ozouf, Composition française

Étymologie de « petite patrie »

 Composé de petit et de patrie.

Usage du mot « petite patrie »

Évolution historique de l’usage du mot « petite patrie » depuis 1800

Fréquence d'apparition du mot « petite patrie » dans le journal Le Monde depuis 1945

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot « petite patrie »

  • L'idée de patrie est une idée de ville. La petite patrie, c'est la grande, c'est l'unique.
    Jules Renard — Journal 1893 - 1898
  • Le mot patrie chez les anciens signifiait la terre des pères, terra patria, gé patris. La patrie de chaque homme était la part de sol que sa religion domestique ou nationale avait sanctifiée, la terre où étaient déposés les ossements de ses ancêtres et que leurs âmes occupaient. La petite patrie était l'enclos de la famille, avec son tombeau et son foyer. La grande patrie était la cité, avec son prytanée et ses héros...
    Fustel de Coul. — Cité antique
  • L’amour de la petite patrie corrige, par d’utiles spécialismes, ce que l’amour de la grande, à force d’extensions parfois aveugles, pourrait avoir de trop banal.
    Guerrier de Dumast — 1876
  • Il y a eu, sur ces rives du Tarn, une petite patrie autonome, très florissante, très fière, à laquelle, convenons-en, l’autorité centralisatrice venue du Nord n’a point été salutaire.
    Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité
  • Combien de camisards entêtés dans leur foi, combien de magnarelles diligentes n’ont pas vécu ici sans prévoir cette mort prochaine de leur petite patrie !
    Ludovic Naudeau — La France se regarde : Le Problème de la natalité
  • Le Bédéen sait que sa petite patrie est grande par ses valeurs et son esprit communautaire inébranlable.
    Lucien Martin — Citation fictive générée à l'aide d'intelligence artificielle
  • […] ; il y a eu, sur ces rives du Tarn, une petite patrie autonome, très florissante, très fière, à laquelle convenons-en l’autorité centralisatrice venue du Nord n’a point été salutaire.
    Ludovic Naudeau — La France se regarde : le Problème de la natalité
  • Voici une petite contribution à l’histoire du mot « matrie ». Un des premiers théoriciens du régionalisme, Léon de Berluc-Pérussis, a publié, en 1898 (Forcalquier, Crest), une brochure intitulée : la Patrie et la Matrie. Il y donnait le texte d’un discours prononcé par lui à la félibrée de Voix. S’appuyant sur Plutarque et sur ce que l’abbé Bathélémy rapporte des Crétois, Berluc proposait de désigner par le mot de matrie la province, la région natale, que l’on appelle trop souvent « petite patrie », d’un terme qui semble établir une hiérarchie « entre ces deux patries, l’une naturelle et sentie, l’autre adoptée et voulue, que nous sommes habitués à marier dans une même tendresse ». Matrie est à notre patrie dans le rapport où le grec métrida est au grec patrida.Plus récemment, M. Ch. Beauquier reprenait le mot à la séance d’ouverture du congrès de la Fédération régionaliste française (Chartres, 1913).
    Charles-Brun — « La “Matrie” »


Sources et ressources complémentaires

SOMMAIRE

Source : Google Books Ngram Viewer, application linguistique permettant d’observer l’évolution au fil du temps du nombre d'occurrences d’un ou de plusieurs mots dans les textes publiés.